dimanche, 06 novembre 2005
La haine la loi l'arme
La haine est des deux côtés, la bêtise aussi.
Seulement les armes sont d'un seul côté. De celui qui serait celui de la loi. La loi qui semble donner toute licence et impunité à celui, à celle, qui porte l'arme en son nom...
Ce qu'a subi Brice Petit* le "sans arme" !
Dans la pétaudière actuelle, n'interviennent que les forces - je dis FORCES - de police.
Craignons l'intervention possible de l'armée - ce n'est plus une armée de Citoyens, c'est une armée de "professionnels". Et nous avons laissé faire !
Je crains !
Désolé ! Je me souviens du 13 mai 1958, je me souviens du 22 avril 1961. Ce samedi-là, je l'ai vécu.
Je me méfie de la haine du jeune de banlieue qui peut brûler ma voiture.
J'ai plus de méfiance encore de la bêtise de celui qui porte l'arme.
J'ai porté l'arme.
*Soutien à Brice Petit et J.M. Maulpoix.
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De Garonne en Loire
Retour d’Aquitaine.
Nous avons accompagné Noémie et Célia jusqu’à la porte de l’école. Toujours ce petit pincement au cœur quand je les vois s’éloigner dans la cour animée de la rentrée. L’une des deux avait quelques larmes et le grand’père en était, une fois de plus, tout tourneboulé !
Petite visite au musée municipale avant de quitter Agen pour saluer Charles Fourier portaituré par Gustave Courbet.
À y voir aussi quelques Goya !
Entre Agen et Bordeaux, désertant l’autoroute, excellent repas à Casteljaloux - Ah ! les “cadets de Gascogne” d’Edmond Rostand ! - une Croustillade de poule arrosée d’un petit château du Marmandais.
Journées informatiques intenses autour de “Tiger” le nouveau sytème OS X.4 de nos petits Macs, chez Er Klasker, où il y a toujours l’amitié, le vin bon et le succulent des confitures de Co. ! Cette fois, nous n’avons qu’effleuré Dieu, les dieux et les religions !
Une récréation picturale à la Galerie du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux qui affichait Pierre Molinier / Jeux de miroirs : ma première rencontre avec les images de Molinier, ce devait être dans le bouquin de Sarane Alexandrian sur Les Libérateurs de l’amour. J’avais été fasciné par les jeux de jambes et de culs, les emmêlements de talons-aiguilles et de bas noirs, la proximité admirable des fentes et des visages féminins.
La fascination est toujours présente, accentuée plus encore, dans l’exposition, par le format réduit des tableaux, dessins et photomontages* qui soulignent l’intime de cet érotisme.
Difficile d’exprimer le même plaisir, face à certaines autres œuvres présentées “en miroir”.
Et si les œuvres de Claude Cahun, Man Ray, Andy Warhol, Mapplethorpe, Joël Garrigou éclairent bien, pour moi, la quête du travestissement, le questionnement sur l’identité, appuyant la démarche de Molinier, les photos “géantes” de Matthias Herrmann et autres Cindy Sherman me renvoient aux poubelles et autres “chiottes” qui sévissent dans les expressions plastiques actuelles de certain(e)s Américain(e)s. Le jeu de miroirs n’est plus que la galerie des glaces d’une bien piètre foire du Trône !
Pourquoi pas l’obscène, pourquoi pas l’autoérotisme, pourquoi pas le fétichisme ?
Mais ces “déconstructions et brouillages” vantés par le dépliant de présentation de l’exposition ne me renvoient qu’à la démesure dans le merdique. C’est “trash”, disent-ils aujourd’hui ! Moi, je veux bien, mais je m’en vas !
Et je ne pense point que cette cohabitation serve l’œuvre rare de Molinier
Les Libérateurs de l’amour fut un bouquin prêté et jamais rendu... Je crains qu’il ne soit épuisé.
Du val de Garonne à celui de Loire, il y a La Rochelle et un restaurant, homonyme de mon patronyme.
Si vous y passez, commandez le Médaillon de lotte aux épices et à la mangue arrosé par un léger rosé de Mareuil et achevez par le Gratin de figues sur tapis d’amandes glacé pain d’épice.
Les parpaillots rochelais sont d’épicuriens gourmets - la redondance n’allant point toujours de soi .
* Il faut noter l'extraordinaire perfection technique des tirages photographiques.
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mardi, 01 novembre 2005
Une absence de bonté
J’écoute, hier soir, d’une oreille distraite les informations télévisées ; on y énumère les dérapages verbaux de deux ou trois de ces messieurs chargés de l’ordre public à l’encontre de populations souvent d’origine étrangère. On nomme Pasqua, Chevènement, on oublie Marcellin, on s’attarde sur l’actuel Sarkozy...
Quand je me rends attentif au faciès de ces messieurs, ce que j’en retiens, c’est l’absence de bonté.
Un seul me semble avoir échapper à ce manque : Gaston Defferre ! Je n’oublie point qu’il fut, en 1981, le premier à dépénaliser officiellement l’homosexualité.
Dans la triste actualité urbaine de ces jours, le "comble" de cette absence est cependant atteint par le petit monsieur nicolas, ce coquelet qui quoique coucou voulut être roi.
07:15 Publié dans les civiques | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 31 octobre 2005
ça gère mal
“Ça déborde. Je gère.” écrit Berlol.
Chez grapheus tis, ça déborde aussi. Et ça ne gère guère !
Tout à la fois pas grand’chose et soudain trop.
Une semaine avec Noémie et Célia : nous jouons, lisons, faisons les devoirs (!), regardons des dvd, allons sur la Vilaine, pétons l’axe de l’hélice de la petite annexe, ramons une bonne heure sur l’affluent de notre Amazone bretonne ; nous nous engueulons, nous nous embrassons, nous jouons. Tout va !
Et puis le samedi tout se précipite : parce qu’il faut bien écouter sur France Cul, Finkeilkraut et Bruckner causer pornographie - ils écrirent naguère à deux mains “Le nouveau désordre amoureux” -, parce qu’allant pour des tirages photos, concernant les susdites demoiselles, j’ai une heure à perdre dans un “espace culturel”, objet parfois de mes sarcasmes, et que cherchant Artamène de Mademoiselle Madeleine de Scudéry, je tombe sur un folio, le 4260, “Aventuriers du monde”, qu’y lisant les noms de Brazza, Binger, Samory, Marchand, Lamy, Charcot, Ségalen commentés par Autissier, Coatalem, Guillebaud, Kourouma, Lacouture, M’Bokolo, Marie Seurat, Kenneth White, je m’emballe dans les souvenirs de mes lectures d’enfance qui un beau jour d’octobre me feront prendre le Banfora, parce que, un rayon plus loin, je suis accroché par les mots Design, Wen, Internet, qui me renvoient à mon site Dac’hlmat que je laisse végéter depuis un an, que j’estime désormais bien trop traditionnel, complètement livresque, totalement conservateur, absolument ringard, qu'il me faut entretenir et que je ne modifierai point d'une balise html, qui me font souvenir que Patrik a projet, mais pas temps, pour s’en créer un, alors qu’il faudrait vraiment qu’il se décide pour valoriser ses images d’eaux, de danses et d’avenirs, parce que, deux heures après, je me retrouve donc devant ” l’ordi” comme dit Noémie, avec une émission, trois bouquins, trente photos, un “tadjine” à préparer, des chrysanthèmes - blancs à grosses boules - à porter sur une tombe, un blogue à entretenir et deux petites-filles qui tiennent à regarder un Don Quichotte en dvd.
M’avez-vous suivi ? Un de mes récents et fidèles lecteurs ayant souligné mes divagations spatio-temporelles...
Je ne sais trop si j’ai désir d’être plus ordonné, il est vrai !
Donc, dans le désordre, à bloguer au moins les jours qui viennent :
...de la pornographie - un regard phallique et furtif - n’ayant point l’art de Pierre Molinier (cf. Le Monde de ce jour) pour exalter ma part de féminité
...des aventuriers du monde et d’un projet d’écriture à venir, avec Lo., le "petit" frère, à propos d’une grande-tante, religieuse et aventurière,
...d’un voyage d’il y a cinquante ans qui arrive à son terme dans l’exotisme et la pacotille coloniale, des années 50,
... de vin, dont il n'a pas encore été question, mais qui est toujours un sujet abordé, retour de cimetière, en certaine cave d'obédience familiale
05:20 Publié dans les diverses | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 30 octobre 2005
Un soir d'août 2005 en Galice
Au mouillage d'Espasante, dans la ria de Ortigueira.
Le jour s'efface sur la Serra da Capelada.
Irons-nous, pélerins, cueillir au sanctuaire de San Andrès de Teixido, les "namoradeiras", ces herbes qui devront séduire l'aimée ?
Nostalgie !
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mercredi, 26 octobre 2005
Le 26 octobre 1955, à bord du Banfora
Sur le Banfora, au large du Maroc
le mardi 25 octobre 1955
Nous avons quitté Casablanca, hier soir lundi à 17 heures 30.
Je m’y suis promené seul quatre heures durant. Très belle ville, un mélange de buildings américains et d’arabes hirsutes aux gandouras dépenaillées, se balançant sur de petits ânes, une ville de femmes voilées aux mystérieux regards.
Partout, des visages hostiles, des cordons de militaires armés jusqu’aux dents : filtrages et contrôles incessants : une atmosphère damnée.
20 heures : grosse chaleur. À Casa, la matinée d’hier était un matin de printemps de France.
Petite houle.
Sur le bateau, il y a de jolies demoiselles, des messieurs ventrus, des matrones au profil écrasant.
Nuit . Rien que la mer, toujours immense, toujours recommencée, je suis resté des heures à la contempler... j’écris quelques vers, je dors, je contemple la mer.
Le contexte du voyage
En Algérie
Cela fait un an que l’insurrection a éclaté.
Le 25 janvier 1955, Jacques Soustelle est nommé Gouverneur général en Algérie.
Le 2 avril, l'Assemblée Nationale vote l'état d'urgence pour l'Algérie.
Le 20 août, vague d'attentats et de massacres dans le Constantinois.
Le 24 août, rappel des réservistes pour l'Algérie.
Le 8 novembre, Salan dirige les opérations militaires.
Au Maroc
Depuis 1951, la situation est très troublée, la France refusant la négociation et exilant le sultan Mohammed Ben Youssef.
Le 5 novembre, rétablissement du sultan qui s'appelle désormais Mohammed V, sur le trône du Maroc par Edgar Faure.
Le 6 novembre, accords de la Celle-Saint-Cloud mettant fin au protectorat français au Maroc.
Le 16 novembre, retour triomphal à Rabat de Mohammed V.
En Tunisie
Le problème du protectorat tunisien a été réglé en mai 1955 avec le retour d’Habib Bourguiba.
Mais l’indépendance définitive ne prendra effet pour l’un et l’autre pays qu’en 1956.
L’AOF, Afrique Occidentale Française, est toujours partie intégrante de l’Empire colonial français.
Cette note est dédiée à Lo., mon frère, qui fut le premier jeune lecteur de cette correspondance.
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mardi, 25 octobre 2005
Artamène ou le Grand Cyrus
Ça pourra paraître étrange, ce titre !
Mais que ce soit un grand écrit baroque qui déboule ainsi sur la Toile me semble un événement considérable à l'heure où Google*, Jeanneney et Cie, faisant assaut de mondialisation, nous annoncent de borgésienne manière toute la Bibliothèque universelle sur nos petits écrans. Voila donc trois chercheurs et quelques autres, Suisses**, qui offrent à lire "littéralement et dans tous les sens" ce que pourrait être sur la Toile ce qu'aucun support papier n'a jamais pu nous donner d'une œuvre.
Une sacrée volute baroque, hénaurme !
Un texte quasi illisible, quasi inconnu, qui est à portée de clavier et de main, pour tous projets de lectures sélectives ou intégrales, pour cent pages ou dix lignes, pour universitaires de haut rang ou braconniers de basse souche !
Nous apprenons ce bonheur grâce à Litor - Berlol en étant le modérateur.
Il faut aller y voir. Y courir !
Le site : Artamène
Quelques lignes. La lettre de Mandane reprochant à Cyrus son inconstance :
Je voudrois bien pouvoir renfermer dans mon coeur, le ressentiment que j'ay de vostre inconstance : mais je vous avouë que j'ay esté si surprise, d'aprendre que vous avez changé de sentiment pour moy, que je n'ay pû m'empescher de vous donner des marques de mon estonnement, et de mon indignation ; quoy que je sçache bien qu'il y a de la foiblesse à se pleindre à ceux de qui nous avons esté offencez : et qu'il y a plus de Grandeur d'ame à n'accuser pas soy mesme les coupables à qui on ne veut point pardonner. Mais enfin puis que je n'ay pû souffrir vostre changement sans m'en pleindre, il faut au moins que je m'en pleigne comme une personne qui ne veut pas estre appaisée : c'est pourquoy je vous declare, que je ne veux plus servir de pretexte à vostre ambition ; ny estre la cause innocente de la desolation de toute l'Asie. Rendez donc au Roy mon Pere les Troupes que vous avez à luy : afin que ce ne soit pas de vostre main que mes chaines soient rompuës : car je vous advouë que j'aime encore mieux estre Captive d'un raviseur respectueux, que d'estre remise en liberté par un Prince infidelle : et par un infidelle encore, à qui j'ay donné cent illustres marques de fidelité.
MANDANE.
Et que les pisse-froid ne maugréent point que c'est encore une lubie informatique, les Trois Suisses (!) s'offrent le plaisir d'éditer - sur papier donc - de larges extraits de la Dame Madeleine de Scudéry et de son frère Georges chez Garnier-Flammarion.
Qui s'en plaindra ?
* Googleprint, indiqué sur la liste Litor par Ronald Klapka, peut aussi nous apporter pas mal de plaisirs.
** Claude Bourqui (direction scientifique), Alexandre Gefen (conception technique), Barbara Selmeci (assistante de recherche), Juliette Reid (assistante de recherche), Bérénice Selmeci (auteur des fiches de personnages et de lieux).
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lundi, 24 octobre 2005
Amarres larguées ou la reprise de la chronique de l'année 1955
Le journal d’adolescence s’achève au 20 octobre 1955. Deux notes brèves seront ajoutées en août 1958 et ...juillet 1966.
Le relais de ce journal est pris par la correspondance qui sera régulièrement envoyée à la famille et par “Huis-clos”, un carnet à spirales qui évoque à travers des écrits des visages d’amours qui s’éloignent.
Ce blogue reprendra les bribes de quatre lettres, postées à Casablanca, Dakar, Conakry jusqu’à l’arrivée à Abidjan, le 2 novembre 1955.
Première lettre postée à Casablanca, le 24 octobre 1955
Sur le Banfora - Cie Fabre & Frayssinet.
Quelque part au large de l’Espagne, le 23 octobre,
Vogue, vogue la Galère... J’ai voulu attendre un jour pour vous écrire : le temps de ramasser quelques impressions.
vendredi 21 :
19 heures : le bateau s’éloigne lentement du quai. La France qui s’en va. Là-bas, sur la haute colline, Notre-Dame de la Garde illuminée, puis à ses pieds, tout Marseille scintillant : c’est beau.
21 heures : Très forte houle ; une tempête habituelle dans le Golfe du Lion, fort tangage. Beaucoup pâlissent ou verdissent. J’éprouve d’agréables sensations de balancement. Je suis au mieux.
Samedi 22 :
Le matin, la tempête est finie... mais, mais il y a un petit roulis peu sympathique ; le midi, la salle à manger est vide ou à peu près... Je tiens le coup avec l’estomac très légèrement barbouillé sans plus.
15 heures : on aperçoit à notre droite les Baléares : Minorque, puis Majorque.
16 heures : on croise devant la côte espagnole. Salut à l’Europe !
20 heures : souper. On passe le premier demi-fuseau horaire : le maître d’hôtel nous dit de retarder nos montres d’une demi-heure...
21 heures : on aperçoit les phares de la côte espagnole. Après, je dors.
Dimanche 23 :
Toujours l’Espagne avec ses côtes très élevées : 500 à 600 mètres, arides mais belles. On rencontre pas mal de bateaux : six.
Repas excellents.
Beau temps, belle mer.
Lundi 24 :
7 heures : Le Banfora est à quai. Peu de passagers souhaitent descendre.
Hommes en armes sur le quai. Je vais descendre. Pour voir !
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dimanche, 23 octobre 2005
Comme suite à la soirée du 20 octobre *
C'était le cul-de-lampe du Sourire qui mord en ses premières années. Sans doute disparut-il des publications quand l'équipe éditoriale s'accorda avec Gallimard pour diffuser les albums publiés plus efficacement ?
* Soirée évoquée dans la note du 13 de ce mois sous le titre Venise/sourire/morsure/foot/Pratt
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jeudi, 20 octobre 2005
Le 20 octobre 1955
À cette date, le journal commencé le 4 janvier 1955 mentionne ce texte bref :
Enfin sur ma langue l'amertume des grands départs.
La souffrance exaltante, qui doit être celle de l'enfant tranchant le lien ombilical.
O Veillée songeuse et tendue de soie grise, Veillée du Grand Voyage.
Adieu Vents d'Ouest gémissant autour des peupliers jaunis
Je serre dans ma main tendue et frémissante tous ces regards d'amour qui me voient m'éloigner.
Beaucoup de majuscules et une certaine emphase.
Mais quand on n'a pas encore vingt ans et que l'on sait que dans le Sud, un paquebot vous attend.....
22:07 Publié dans les voyages | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 19 octobre 2005
Octobre 1955
Ce jour du 19 octobre, il a préparé sa belle cantine neuve, riche de toutes les rouilles et cabosses à venir ; la veille, il a peint avec soin, sur la tôle verte, son prénom, son nom, Ancenis d’où il part, Bongouanou où il va. Sa mère lui a, une fois encore, préparé son “trousseau” ; mais cette fois, ce n’est plus pour un trimestre de pensionnat, c’est pour trois ans d’Afrique.
Il part !
Il est au bord du rêve de l’enfant qui, dans les années d'après-guerre, arpentait le quai de la Fosse ! Joie paisible !
En cette fin d’été, il a la certitude du voyage ; il écrit encore des poèmes adolescents qui ressemblent à de faux poèmes de René Guy Cadou. Il a des tristesses d’amours navrées qui s’atténuent en préparant ce départ.
L’attente a gravi les talus de bruyères
Où des ramiers furent massacrés
La lisière des songes était confondue
dans le lointain aux soleils d’argent
qui dévalaient le fleuve en crue
Il feuilleta des pages millénaires
et connut au bas d’un parchemin crissant
l’étape audacieuse que franchirait son front
Des rouliers dans la salle basse d’une auberge égarée
parlaient de chairs dévastées
au fond de moiteurs vertes
À l’avant des jours pressentis
il se souvint d’une ombre fugace
un matin de savane
qui s’enfonçait dans les herbes du vent
septembre 1955
Demain sera la dernière nuit dans la chambre d’adolescence.
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lundi, 17 octobre 2005
Serge ESSÉNINE
Ce qui m’a mis sur le chemin, c’est bien cette “Ode à Serge Essénine”, écrite par René Guy Cadou en 1949
....................................................
Un soir de lampes à pétrole
Et de tableaux mal effacés
Là-bas dans la petite école
À la limite du passé !
...................................................
Quelque temps auparavant peut-être y avait-il eu , cette Anthologie du même Cadou qui fut ma table d’orientation dans la poésie d’alors - je n’ose plus dire “aujourd’hui - c’était en 1955 !
Mais aussi mon Serge Essénine
Ce voyou qui s’assassina
C’est le n°65 de Poètes d’aujourd’hui. L’étude est signée Sophie Lafitte. L’achevé d’imprimé mentionne la date de février 1959. J’ai acheté le livre en septembre 1960, lors d’une permission au goût d’amour amer, entre deux opérations de commando de chasse, dans le djebel algérien.
Depuis, pourquoi l’ai-je si peu lu ? Pourquoi ai-je tant tardé à rédiger cette présentation ? Ce livre est dans le sac marin et sur la table depuis juillet. L’Ode de Cadou n’a point suffi. Ou, plus justement, fut-elle suffisante pour que je n’ai plus de hâte à découvrir “ce voyou qui s’assassina” ?
En juillet quand j’ai entrepris une lecture d’Essénine parallèle à celle de Saint-John Perse, je pensais que ce contrepoint slave et rudement campagnard allait m’allèger des pompes maritimes et venteuses de l’Ambassadeur.
Hors une brève parenthèse amoureuse avec Dostoievski - Les Frères Karamazov - et , politique, avec Soljnenitsyne - Une journée d’Ivan Denissovitch-, il est vrai que je n’ai guère prolonger ma découverte de littérature russe. Question de connotations culturelles où cinéma et musiques ont eu une tout autre résonance.
L’auteur(e) de l’étude, Sophie Laffitte, semble être la première épouse du sénateur Pierre Laffitte, fondateur de Sophia-Antipolis, qui donna son nom à la place Sophie Laffitte ; née Glikman-Toumarkine (d'une famille noble russe), elle est décédée. Cette ascendance expliquerait la connaissance profonde que semble avoir l’auteur(e) de la culture russe traditionnelle. A-t-elle traduit elle-même “le choix des poèmes” proposé ? Nulle mention.
Son étude s’ouvre sur une chronologie ; le lecteur en aura grand besoin.
Suit une Introduction à “la poésie russe de la période révolutionnaire” : Maiakovski, Pasternak, Éssénine, évoqués en termes lyriques et admiratifs.
Quatre chapitres qui entremêlent données biographiques et citations de poèmes, rencontres littéraires et vie mondaine, événements de la Révolution russe et amours tumultueuses du poète.
Tumulte est le mot qui caractérise la vie poétique, sentimentale, politique de l’homme. Ce qui justifie l’étude assez chaotique de Sophie Laffitte qui mentionne orgies, scandales, rixes, allers et retours de sa campagne à Moscou, errances par les capitales européennes.
Il aima les femmes, il aima les alcools, il aima la révolution, il aima les voyages et il eut autant de haine à l’égard des voyages, de la révolution, des alcools et des femmes.
Cinq mariages dans sa courte vie, sans parler de ses autres rencontres :
en 1914, avec Anna Izriadnova, dont il aura un fils, Iouri ; en 1917, avec Zinaida Raikh, dont il aura une fille, Tatiana, et un fils, Constantin ; en 1922, avec Isadora Duncan ; en 1924, avec Galina Benislavskaya, celle qui publiera ses œuvres complètes ; en 1925, avec Sophie Tolstoï, la petite-fille de Léon Tolstoï.
Il aima sa langue, son pays natal, les bêtes, les arbres.
Je suis le dernier poète des villages,
Nul pont de bois dans les chants ne dit mot.
Seul je viens voir l'encensoir des feuillages
A la messe d'adieu des bouleaux.
Il brûle et croule en flammes d'or,
Le cierge dont mon corps est la cire.
Et la lune sur le cadran des arbres
Va me râler ma douzième heure.
Sur le sentier du champ bleu-ciel
Bientôt surgira l'hôte de fer.
L'avoine rouge où l'aube ruisselle,
Sa main noire va la saisir.
Paumes étrangères, paumes sans vie,
En votre ère mon chant ne peut naître!
Ils restent seuls, les coursiers-épis,
Pour regretter leur ancien maître.
Le vent sucera leur hennissement
En déployant la danse funéraire.
Bientôt, bientôt les bois sur leur cadran
Me râleront ma douzième heure.
Nous saurons tout, et plus encore, des origines populaires de Éssénine, de l’influence qu’auront sur lui des poètes, comme Alexandre Blok, comme les hommes du mouvement populiste Koltzov, Gorodetzki, Kliouev, où se mêlent les influences symbolistes, paysannes, folkloriques, religieuses, dans un brassage mystique et révolutionnaire.
Terrible aboiement des cloches de la Russie —
C’est que pleurent les murs du Kremlin.
À présent sur les pics des étoiles,
Je te soulève, terre!
Je n’aurai pas peur de la mort
Ni des lances, ni de pluies de flèches,
C’est ainsi que d’après la Bible
Parle Serge Essénine le prophète.
Mon temps est venu
Je ne crains pas le sifflement du fouet,
Et le corps, le corps du Christ
Je le recrache de ma bouche
Je ne veux pas devoir le salut
À ses souffrances et à sa croix...
J’ai vu un nouvel avènement
Où la mort ne danse pas au-dessus de la foi...
Je m’étendrai jusqu’à l’invisible cité,
Je déchirerai le drap de la Voie Lactée,
Même à Dieu j’arracherai la barbe
Avec les dents de mon rictus.
J’empoignerai sa blanche crinière
Et lui crierai d’une voix de tempête :
Je ferai de toi un autre, Seigneur,
Pour que mûrisse le champ de mon verbe!
Je maudis le souffle de Kitèje
Et tous les vallons de ses routes.
Et je veux que sur des gouffres
Nous érigions un palais.
Je lècherai toutes les icônes,
Les faces de martyrs et de saints,
Je vous promets la cité d’Inone
Où vit le dieu même des vivants.
Réjouis-toi, Sion
Déverse ta lumière !
A mûri à l’horizon
Un nouveau Nazareth.
Un nouveau Sauveur
Vient vers nous sur sa jument.
Notre foi est dans la force,
Notre vérité est en nous.
L’Inonie, fragments
1918
Il y sera beaucoup question, au hasard des pages, de son enfance paysanne , de la campagne.
J’aime immensément ma Russie.
Bien qu’en elle la rouille de la tristesse se penche en saule
Elles me sont douceur, la gueule sale des cochons
Et dans la paix des nuits la voix sonore des crapauds.
Je suis tendrement malade de souvenirs d’enfance.
La torpeur, la moiteur des soirs d’avril hantent mes songes.
On dirait que notre érable pour se chauffer
S’accroupit devant le brasier de l’aube.
O quantes fois aux branches grimpé j’ai
Pour dénicher ou la pie ou le geai !
Est-il toujours le même, le chef tout en verdure ?
Et son écorce comme jadis est-elle dure ?
Et toi, mon ami,
Mon fidèle chien tacheté ?
La vieillesse t’a fait glapissant, aveugle,
Et tu traînes par la cour, tirant ta queue pendante
Et le flair oublieux des portes et de l’étable.
Oh ! qu’ils me sont chers tous nos jeux de gamins :
À ma mère je volais un quignon de pain
Et nous y mordions tous les deux tour à tour
Sans jamais nous dégoûter l’un de l’autre !
Je n’ai pas changé.
Comme cœur je n’ai pas changé.
En bleuets dans les blés mes yeux fleurissent dans mon visage
Étalant, paille dorée, la natte de mes poèmes...
La Confession d’un voyou, Extraits
1920
Très vite, dès ses premiers textes, affleure le tragique à venir
Le retour à la maison du père,
histoire de me consoler,
par une verte soirée, à ma manche,
sous la fenêtre je me pendrai.
Lors, attendris, les rameaux gris
pencheront la tête à la haie.
Tandis que sans eau lustrale
on m’enterrera au cri d’un chien.
Son exil moscovite, parce que pour être célèbre - et il le désirait avec fureur - il faut bien vivre dans la capitale, ne fera qu’aggraver et sa nostalgie et le pressentiment d’une mort proche.
J'ai quitté mes steppes natales ;
C'est fini, fini sans retour,
Les feuilles des grands tilleuls pâles
Ne tinteront plus sur mes jours.
Oui, la maison sans moi se tasse,
Depuis longtemps, mon vieux chien dort ;
Dans les rues de Moscou, la mort,
Je le sais, me suit à la trace.
J'aime cette ville pourtant,
Si décrépite, s'embourbant,
Ville où l'antique Asie somnole
Comme étalée sur ses coupoles.
Quand le croissant me paraît trop
Lumineux, et qu'il m'ensorcelle,
Mes pas s'en vont vers mon bistrot
Toujours par la même ruelle.
Dans ce repaire, quel fracas !
Je bois, la nuit, dans les buées,
Avec des bandits la vodka,
Lis mes vers aux prostituées.
Mon cœur bat fort, mon mal s'aggrave...
M'oubliant, je dis pour finir :
"Comme vous, je suis une épave,
Sur mes pas pourquoi revenir !"
Oui, la maison sans moi se tasse,
Depuis longtemps mon vieux chien dort ;
Dans les rues de Moscou, la mort,
Je le sais, me suit à la trace...
Son périple à travers l’Europe et l’Amérique en compagnie d’Isidora Duncan l’enfonce dans l’alcoolisme, le désespoir.
À son retour, il pense être oublié,
La langue de mes concitoyens n’est plus la mienne,
Dans mon pays, je suis un étranger
Il tente de reprend pied dans le mouvement révolutionnaire, il craint de ne plus être à la hauteur.
Fleurissez, jeunes hommes ! Devenez forts !
Vous avez une autre vie, vous avez d’autres refrains.
Et moi j’irai tout seul vers des confins inconnus
Ayant dompté pour toujours mon âme rebelle.
Mais alors même,
Quand sur toute la planète
La haine sera révolue,
Disparus mensonges et tristesses,
Je continuerai de chanter
De toutes mes forces de poète
Cette sixième partie du monde
Qui porte le bref nom de Russ’.
La Russie des Soviets, fragments
1924
Il revient à sa terre, à sa mère
Tu vis encore, ma vieille mère ?
Moi aussi. Salut, salut à toi !
Pourvu que coule sur ton isba
Cette lueur du soir que nul n'a pu décrire !
On m'écrit que, cachant ton angoisse,
Tu t'es grossi le cœur très fort à mon sujet,
Que tu t'en vas sur la route bien des fois
Dans ton vieux caraco démodé
Et que souvent dans les premières ténèbres bleues
Tu vois une seule chose, toujours la même:
C'est comme si quelqu'un me poignardait au cœur
Au fond d'un cabaret dans une querelle.
Ce n'est rien, petite mère. Calme-toi.
Ce n'est rien qu'un pénible délire.
Je ne suis pas encore un pochard assez dur
Pour me laisser mourir sans te revoir.
Je suis resté, comme autrefois, pas méchant
Et ne rêve jamais qu'une seule chose:
Au plus vite quitter cette révolte, ce tourment,
Pour retourner dans notre maison basse.
Je reviendrai le jour où docile au printemps
Notre jardin candide aura tendu ses branches.
Seulement ne me réveille plus à l'aube blanche,
Ne me réveille plus comme il y a huit ans.
N'éveille pas ce qu'un rêve m'a pris !
Ne touche pas ce qui n'a pas réussi !
Elles sont trop précoces la perte et la fatigue
Qu'il m'est échu d'éprouver en ma vie.
Et ne m'apprends pas à prier. Pas la peine !
Il n'y a plus pour moi de retour au passé;
Toi seule es pour moi aide et fête,
Toi seule es la lueur dont nul n'a su parler.
Il te faut donc oublier ton angoisse;
Ne grossis plus ton cœur si fort à mon sujet
Et ne va plus sur la route tant de fois
Dans ton vieux caraco démodé.
Lettre à sa mère, 1924
Mais il a tant flambé sa vie, la maladie le mine, il hallucine.
Mon ami, mon ami,
Je suis malade à en crever.
Mais cette douleur d’où me vient-elle ?
Est-ce le vent qui siffle
Sur les champs déserts, désolés,
Ou bien, comme les bois en septembre,
C’est l’alcool qui effeuille ma cervelle...
Ma tête agite ses oreilles,
Tel un oiseau ses ailes,
Elle n’a plus la force de se balancer
Sur le coût trépied.
Un homme noir,
Un homme noir, tout noir,
Au pied de mon lit
Vient s’asseoir,
Un homme noir
M’empêche de dormir la nuit.
Et l’homme noir
Glisse son doigt sur un livre infâme ;
Nasillant au-dessus de moi,
Comme sur un mort un moine,
L’homme noir me lit la vie
D’une fripouille et d’un pochard,
En m’imbibant de peur et d’angoisse
Jusqu’au fond de l’âme,
Cet homme noir, tout noir !
La lune est morte,
L’aube bleuit la fenêtre.
O nuit, Nuit, que m’as-tu donc conté ?
Je suis là, en haut-de-forme,
Et à part moi, personne,
je suis seul.
Et mon miroir est brisé.
L’Homme noir, extrait
novembre 1925
Derniers sursauts de doux lyrisme végétal :
Mon érable sans feuille, érable au dos de glace,
Que fais-tu là, voûté, sous la blanche bourrasque ?
Que viens-tu donc de voir ? Que viens-tu d'écouter ?
Tu m'as l'air d'être allé courir bien loin des haies.
Et, comme un gardien saoul, glissant hors de la route,
Tu t'es pris dans un trou laissant geler ta patte.
Hélas ! moi-même aussi je ne vais plus très ferme.
J'ai trop bu pour savoir retourner à ma ferme.
Vers moi s'avance un saule, je viens de voir un pin ;
Sous la bourrasque blanche je leur chante juin.
Moi-même il m'a semblé que j'étais cet érable,
Seulement jeune encore, avec tout mon feuillage ;
Et, perdant ma pudeur, devenu bois sauvage,
Pour lui faire l'amour j'ai pressé ses branchages.
On raconte, que dans la chambre d’hôtel de Léningrad, où il s’était isolé, il écrivit son ultime texte avec son sang :
Au revoir, mon ami, au revoir,
Mon cher ami, tu es là dans ma poitrine.
Cette séparation prédestinée
Nous promet de futures retrouvailles.
Au revoir, mon ami, sans poignées de main, ni paroles,
ne t’attriste pas, ne fronce pas les sourcils,
Dans cette vie, il n’est guère nouveau de mourir.
mais vivre n’est certes pas plus nouveau !
le 27 décembre 1925
.......Mon Serge Essénine
ce voyou qui s’assassina
René Guy Cadou
Livres disponibles :
Journal d'un poète, édtion La Différence.
ll semble qu'il n'y ait guère de livres disponibles actuellement en France.
Traductions :
Je n'ai pas hésité, la plupart des textes cités ont été traduits par Armand Robin.
À écouter
Essénine sera lu parmi d'autres poètes russes, au Café Littéraire du Musée d'Orsay, ce jeudi 20 octobre à 13 heures.
Les Parisiens ont quelques chances !
23:45 Publié dans "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 16 octobre 2005
Tulipe noire et Manteaux noirs
Parfois un film, mais ce soir deux !
Le dévergondage cinématographique, c'est, en une seule soirée, enchaîner la Tulipe noire et Matrix Révolution !
Il s'agit bien d'amour et de révolution. NON ? Et Sion libérée vaut bien la Bastille prise.
Dommage, si Keanu Reeves vaut bien le clone de Delon, il manque aux frères Wachowski le "Plantain" de Christian-Jaque.
C'est Francis Blanche qui est Plantain.
Demain ou après-demain, je suis sérieux, je publie la note sur Serge Essénine.
Post-scriptum :
Sans doute, est-il trop peu question de cinéma dans (sur ?) ce blogue, mais en le rédigeant, le lecteur a ouvert la page du Monde de ce dimanche, à la page "Culture" ; sur toute la largeur de la page :
.Guy Debord, dynamiter le cinéma par le cinéma
Cette page, à propos de la parution des œuvres cinématographiques du situationiste en coffret de dvd.
Aurais-je joué une soirée à la Debord ?
23:35 Publié dans Parfois un film | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 octobre 2005
La rage
Une note "échappée" dans le grand désert "écranique".
Il y était question de Serge Essénine et de l'hommage enfin rendu à la grande dame de la lecture de Nantes : Luce Courville...
Rage ! La rage. Je m'en vas dormir !
23:20 Publié dans Les blogues | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 octobre 2005
Venise/sourire/morsure/foot/Pratt
Belle et bonne pluie d'hier, doux ciel gris. Continus, tout au long de la journée. J'aime.
Préparation très accaparante de la soirée de jeudi prochain 20 octobre, à propos du Sourire qui mord.
Je ne voulais point rater hier soir le match France-Chypre, j’ai donc descendu le petit Mac dans la salle de séjour et me suis affairé au montage des images que La, Br et moi avions scannées ; naturellement, j’ai loupé les ratages de Djibrill Cissé.
Z’ont besoin d’un coup de jeunes, ces trentenaires du ballon rond. Ou alors, Domenech leur fait lire le Sourire qui mord avant la Coupe du Monde. Si “nous” voulons garder quelque espoir.
Voilà qui réjouirait fort l’ami Bruel !
J’ai trouvé ce matin, aux aurores, la tournure de ma “problématique” ! Outrant dans le trivial l'assertion de Bruel disant qu'en tant qu'éditeur il se situe "entre dans les dents de lait et les dents de sagesse", je corrigerais "entre les dents de laits et les dentiers". Façon d'intégrer la mamy et le papy dans la "colecture"*.
Des Albums ?
N’est-ce que pour les enfants ?
Qu’avec eux,
mamans et papas,
grands-pères et grands-mères,
nous les lisions, soit !
Mais si nous les lisions comme de brefs romans illustrés
qui ramènent à nos propres enfances !
Où même, ailleurs ?
Et je rêve sur les images de Venise n’est pas loin. Il est sûr qu’il y a du Hugo Pratt dans certains images d’Anne Bozellec.
Peut-être bien que la jeune héroïne est amoureuse de Corto Maltese ?
À bien le lire, ce court roman imagé, certains psychologues, pédagogues et autres bibliothécaires politiquement corrects ont encore du mouron à se faire.
* À ce propos : bientôt les vacances, Noémie et Célia arrivent.
08:00 Publié dans les lectures | Lien permanent | Commentaires (0)