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lundi, 24 octobre 2005

Amarres larguées ou la reprise de la chronique de l'année 1955

Le journal d’adolescence s’achève au 20 octobre 1955. Deux notes brèves seront ajoutées en août 1958 et ...juillet 1966.

Le relais de ce journal est pris par la correspondance qui sera régulièrement envoyée à la famille et par “Huis-clos”, un carnet à spirales qui évoque à travers des écrits des visages d’amours qui s’éloignent.
Ce blogue reprendra les bribes de quatre lettres, postées à Casablanca, Dakar, Conakry jusqu’à l’arrivée à Abidjan, le 2 novembre 1955.

Première lettre postée à Casablanca, le 24 octobre 1955

Sur le Banfora - Cie Fabre & Frayssinet.
Quelque part au large de l’Espagne, le 23 octobre,

Vogue, vogue la Galère... J’ai voulu attendre un jour pour vous écrire : le temps de ramasser quelques impressions.

vendredi 21 :
19 heures : le bateau s’éloigne lentement du quai. La France qui s’en va. Là-bas, sur la haute colline, Notre-Dame de la Garde illuminée, puis à ses pieds, tout Marseille scintillant : c’est beau.
21 heures : Très forte houle ; une tempête habituelle dans le Golfe du Lion, fort tangage. Beaucoup pâlissent ou verdissent. J’éprouve d’agréables sensations de balancement. Je suis au mieux.

Samedi 22 :
Le matin, la tempête est finie... mais, mais il y a un petit roulis peu sympathique ; le midi, la salle à manger est vide ou à peu près... Je tiens le coup avec l’estomac très légèrement barbouillé sans plus.
15 heures : on aperçoit à notre droite les Baléares : Minorque, puis Majorque.
16 heures : on croise devant la côte espagnole. Salut à l’Europe !
20 heures : souper. On passe le premier demi-fuseau horaire : le maître d’hôtel nous dit de retarder nos montres d’une demi-heure...
21 heures : on aperçoit les phares de la côte espagnole. Après, je dors.

Dimanche 23 :
Toujours l’Espagne avec ses côtes très élevées : 500 à 600 mètres, arides mais belles. On rencontre pas mal de bateaux : six.
Repas excellents.
Beau temps, belle mer.

Lundi 24 :
7 heures : Le Banfora est à quai. Peu de passagers souhaitent descendre.
Hommes en armes sur le quai. Je vais descendre. Pour voir !

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