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vendredi, 12 juillet 2019

Ha-Huka, un Homme et son arboretum

Décidément, l'année 1999 n'est pas terminée.
Quand une visite à l'expo de la semaine dernière "La Mer en XXL" me ramène à Ua-Huka.

Il y avait un stand sur l'Océanie avec une superbe carte jusqu'aux côtes américaines et une île minuscule non identifiée dans l'est du Mexique. À haute voix, je m'étonne que Clipperton — c'est d'elle qu'il s'agit — n'est point été nommée.

À côté de moi, une dame s'exclame et, tout de go, me questionne. Brièvement, je lui narre ma navigation "Pacifique" d'il y a vingt ans...
Et nous voilà à nous entretenir de Ua-Huka et de son arboretum, de notre rencontre avec Nicolas, cet homme qui Nicolas.jpgl'a créée.
Elle est... du coin. Elle a un certain âge, le teint cuivré d'une Océanienne. Elle est chaleureuse.

Elle me rassure : « Nicolas est toujours bien vivant. c'est sa fille qui a gère l'arboretum qu'il a beaucoup, beaucoup — elle insiste —développé au point qu'il est devenu la référence océanique pour la sauvegarde et le renouvellement de la végétation du Pacifique. »
Me souviens bien qu'il nous avait dit avoir fait le tour du Pacifique Sud jusqu'aux Amériques pour collationner arbres et plantes et créer cet arboretum.

J'ai pensé tout de suite que je me devais d'en informer mes deux compagnons, en reprenant une page de mon blogue écrit en 2007 et qui, déjà, leur était dédiée.

http://grapheus.hautetfort.com/archive/2007/10/20/nostagiedesmarquises.html#comments

Pour moi, une de mes plus fortes rencontres, comme celles, tout aussi rares, que j'avais pu faire, jadis et naguère, de ces quelques femmes et quelques hommes qui luttaient pour la vie de leur Terre,  en Côte d'Ivoire, en Algérie, au Sénégal.

mardi, 21 mai 2019

Caribean Sea — VI Fort-de-France

 

Le vendredi 21 mai 1999, à 00H30 heure locale
par 14°36,0 Nord et 61°04,20 Ouest

Ancre mouillée en baie de Fort-de-France.

Le périple s'achève.

jeudi, 16 mai 2019

Caribean Sea — IV


Le dimanche 16 mai 1999

par 12°34,19 Nord, 70°03,35 Ouest

Depuis deux jours, au mouillage sur ancre en baie de Paradera,
dans le noroît d'Aruba.
L'alizé d'est  a soufflé à 30 nœuds.
Au soir du 16, il est enfin calmé.

Nous appareillons vers 19 heures.
Paré le phare de California, cap à l'ENE sur la Martinique à 530 mn.
Au moteur, dans la moiteur tropicale.

Adieu les rêves pirates de Maracaïbo !

 

mardi, 30 avril 2019

Côtes américaines du Pacifique — IV

 

Le vendredi 30 avril 1999
longeant les côtes de Panama
par 07°10,29 Nord et 81°48,22 Ouest

Montuosa001.jpg

Longeant la côte panaméenne, au matin, par le travers de la route, à  3 milles dans l'est,
l'île de Montuosa, une sorte d'Irus ou de Logoden — mes îles du golfe du Morbihan — plus élevée, équatoriale, l'ÎLE PACIFIQUE, quoi !
Après le grand et splendide désert Pacifique, comme une nostalgie.

À 16 h 15, nous arrondirons l'Isla Jicarita. Deux nuits encore, et à 130 milles, la punta Mala parée, s'ouvrira le golfe de Panama !

 

mercredi, 29 novembre 2017

rencontrer les Néréides nues ? possible même en navigation virtuelle

Ne suffit point de lire les Modernes et les Antiques, encore nous faut-il naviguer !

 

la Moderne
Yourcenar

……il retournait inlassablement à l'endroit où s'était passée l'apparition : il y a là une source où les pêcheurs viennent quelquefois se fournir d'eau douce, un vallon creux, un champ de figuiers d'où un sentier descend vers la mer. Les gens ont cru relever dans l'herbe maigre des traces légères de pieds féminins, des places foulées par le poids des corps. On imagine la scène : les trouées de soie dans l'ombre des figuiers, qui n'est pas une ombre mais une forme plus verte et plus douce de la lumière ; le jeune villageois alerté par des rires et des cris de femmes comme un chasseur par des bruits de coups d'ailes ; les divines jeunes filles levant leurs bras blancs où des poils blonds interceptent le soleil ; l'ombre d'une feuille se déplaçant sur un  ventre  nu ; un sein clair, dont la pointe se révèle rose et non pas violette ; les baisers de Panégyotis dévorant ces chevelures qui lui donnent l'impression de mâchonner du miel ; son désir se perdant entre ces jambes blondes. De même qu'il n'y a pas d'amour sans éblouissement du cœur, il n'y a guère de volupté véritable sans émerveillement de la beauté.

 

Marguerite Yourcenar
L'homme qui aima les Néréides
Nouvelles Orientales
L'Imaginaire, Gallimard, 1963.


Et parmi ces cinquante filles de Dôris aux beaux cheveux et de Nérée dit le Vieillard parce qu'il est véridique et bienveillant, j'en ai élu plus de vingt

L'Antique,
Hésiode

Εὐδώρη - Eudôrè - La Généreuse
Γαλήνη - Galènè - La Paisible
Γλαύκη - Glaukè - L'Étincelante
Κυμοθόη - Kymothoè - La Tumultueuse
Εὐνίκη - Eunikè - L'Apaisante
Μελίτη - Mélite - La Miellée
Εὐλιμένη - Euliménè - L'Accueillante
Νησαίη - Nèsaïe - L'Insulaire
Ἀκταίη - Achtaïè - La Riveraine
Κυμοδόκη - Kymodèkè - La Bienveillante (la Brumeuse)
Κυματολήγη - Kymatolègè - L'Apaisante
Κυμώ - Kymô - La Houleuse
Ἠιόνη - Hèïonè -L'Attentive
Ἁλιμήδη - Halimède - La Rêveuse
Γλαυκονόμη - Glaukovomoè - La Lumineuse  (l'Irradiante)
Ποντοπόρεια - Pontoporèïa - La Marine
Λειαγόρη - Léïagorè - La Calme (La Paisible Diseuse)
Αὐτονόη - Autonoè - L'Opinâtre
Λυσιάνασσα - Lysianassa - La Déliante (La Libératrice)
Ψαμάθη - Psamathè - La Sableuse Infinie
Νησώ - Nèsô - L'Ilienne
Νημερτής - Nèmertès -L'Infaillible (La Véridique)

mercredi, 04 mai 2016

penser à nouveau à Phaestos

 

 

Quatorze jours pour arpenter ces hauteurs
"le ciel est réellement plus proche de la terre que nulle part ailleurs".

Henri Miller
Le colosse de Maroussi

lundi, 11 février 2013

lectures de salle d'attente

Michel Onfray est très méchant dans son pavé libertaire sur la vie philosophique d'Albert Camus ; il y parle de ce qui "traîne dans les revues crasseuses accumulées sur les tables des dentistes et des coiffeurs", page 17.

Samedi, chez mon médecin de famille qui est aussi mon voisin, les séquelles trop durables d'une complexité rhume-grippe-bronchite — ou l'inverse — m'ont obligé à une assez longue attente, n'étant qu'un parmi mes nombreux concitoyens qui éternuent, éructent, toussent, mouchent et crachent sous les pluies qui inondent nos vallées.

J'y ai donc lu passionnément dans un vieux GÉO non crasseux de 1999, retrouvant ou découvrant :

• la vallée du Dadès quelque part dans le Haut-atlas marocain — mon benjamin y fut vers 2005 ;

• la remontée en 1805/1806 du Missouri et la descente de la Columbia par deux américains, Lewis et Clark, guidés par Sacajawéa, la compagne autochtone d'un trappeur canadien-français, Toussaint Charbonneau — j'ignorais ;

• La Nouvelle-Calédonie, la luxuriante forêt, les collines érodées par l'exploitation du nickel, l'île des Pins, le bagne des Communards et, à Nouméa, le labeur humaniste de Louise Michel, la grotte d'Ouvéa et les espoirs Canaques.

Mon attente s'acheva sur le feuilletage d'un tout aussi ancien Sciences et Avenir fin 2000 qui évoquait la vie et la mort d'un vieux maître du Désert qui enchanta en mon adolescence rêveuse mes soirées hivernales dans la salle d'étude tiède de l'internat à un point tel  que je l'inventai pour de vrai cet "oncle saharien" à l'instar des oncles de Blaise Cendrars.

Quelles Méharées en ces jours de rapines, de narco-trafic, de violences, mais d'aussi douteuse "libération", écrirait Théodore Monod ?

lundi, 02 avril 2012

dénombrant "mes" îles

 Lisant Avant de J.B. Pontalis, ce chapitre intitulé Îles, lieux d'attachement et de détachement : « Me détacher sans me perdre », énonce son patient analysé. Je suis très loin de ces analyses.

Néanmoins,"mes" ÎLES !

Plus de soixante abordées, arpentées, entre îles de Loire de l'enfance et de l'adolescence, celles de Bretagne et de Biscaye, les Méditérranéennes, peu de Caribéennes et les Pacifiques lointaines.
Celles aperçues, entrevues, jamais foulées et encore rêvées.

À écrire.

 

Et pour me maintenir dans ces jours de remugle :

Dès lors que les routes de la mémoire se sont couvertes de la lèpre infaillible des monstres, je trouve refuge dans une innocence où l'homme qui rêve ne peut vieillir.

René Char,
Envoûtement à la Renardière,
Seuls demeurent, 1938-1944.