samedi, 30 décembre 2023
célébrer un très grand CELTE
En ces derniers jours de 2023, plus de 40 ans après sa mort, la gueule ravagée d'un ange a éclaboussé ma mémoire : Xavier Grall, l'homme des contre-chants, aux bronches lourdes de crachins, le nostalgique des oliviers, des argiles berbères, le célébrant des errances marines et des laminaires échouées.
L'une des cinq, Catherine, me fut belle compagne de labeur au service des lectures ouvrières à l'ACENER. Elle m'offrit de son père, à mon départ, Cantique à Mélilla.
Le soir de ce Noël 2023, de ma Compagne bien aimée, j'ai reçu LE MONDE vu de BRETAGNE - Chroniques.
Ce soir donc, pour clore cet an tant troublé, j'ouvre le Rituel breton à l'audacieuse dédicace
"Pour Ulysse, s'il revient en Armorique"
...j'ai pleuré sur la splendeur
des mers sarrazines désertées.
Et j'ai rêvé de toi, gardienne
de l'extrême Ouest.
Ah quand allierai-je à tes noroîts
le miel des aurores africaines ?
Ah quand allierai-je la vigueur de tes chênes
à la sensualité des figuiers ?
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et ceci sera mon testament
à mes parents je lègue ma souvenance
des navires trépassés
qui s'en venaient comme des filles
d'Islande ou de Mauritanie
.............................................................
Et ceci sera mon testament
à mes Berbères je lègue
les oiseaux des Glénan
et le sourire de Concarneau
à mes Berbères je lègue
l'allégresse des fontaines
et les printemps du pays Gallo
Et ceci sera mon testament
à mes amis je lègue
l'alliance de l'Ouest et du Sud
le mariage des dolmens
et des mosquées
et les fiançailles des roses
d'avec les oliviers.
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lundi, 25 décembre 2023
une vieille note d'un NOËL ancien
Fumée bleue dans la pluie froide. La bûche est dans la cheminée. Les vins blancs à la fraîcheur, chambrent les vins rouges.
En évitant les grand-routes
Et les agglomérations
On se moque des gendarmes
Des menées de la nation
Et l'on injurie Hérode
Le vénal le malappris
Qui confond c'est bien commode
Les parias et les brebis
Mais on marche dans la neige
Et soudain l'on aperçoit
Un brin de fumée qui trempe
Dans le vase bleu d'un toit
On pourrait qu'en dis-tu femme
S'arrêter là cette nuit
Une fois n'est pas coutume
De dormir dans un bon lit
L'ane rit l'âne respecte
La parole du patron
Cependant Marie inspecte
D'un coup d'œil les environs
Les voici devant l'auberge
L'aubergiste a beaucoup bu
II sent le rhum et l'absinthe
L'estomac les oignons crus
Quand ils furent dans l'étable
Que Joseph eût bien pleuré
A la plus grosse des poutres
Une étoile s'alluma
Et le ciel comme une terre
Qui longtemps a manqué d'eau
Aspira jusqu'à son centre
L'enfant-roi dans son maillot.
René Guy Cadou
Noël
L'aventure n'attend pas le destin
Enclave nocturne pour la paix !
09:45 Publié dans Cadou toujours | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 décembre 2023
Quand, dans la nuit...
entre le mur et le volet se dessine un si mince trait d'aube
revient à la mémoire de l'écrivant
une lettre d'Héloïse
et la plainte déchirante de Théophile de Viau...
BELLE COMME ELLE ÉTAIT À LA CLARTÉ DU JOUR
* ABÉLARD & HÉLOÏSE, Correspondance, traduit et présenté par Paul ZUMTHOR, 10/18 UGE, 1979.
* THÉOPHILE DE VIAU, Après m'avoir fait tant mourir, NRF, Poésie/Gallimard, 2002.
14:04 Publié dans Les graves, les lectures, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 décembre 2023
feuilletant de vieux bouquins
Mais qui, de Roland BARTHES
et de Philippe SOLLERS,
est devenu l'ILLISIBLE ?
* Philippe SOLLERS, Paradis, Points Roman, Éditions du Seuil, 1981.
* Roland BARTHES, Sollers écrivain, Points Essai, Éditions du Seuil,1979.
en ce mois de décembre 2023
14:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 décembre 2023
une note
Comme çà ! Pour rien ! Si, pour voir....
09:23 | Lien permanent | Commentaires (0)