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lundi, 28 novembre 2005

Brouhaha

Presque partout et sur tout.
Racisme et antiracisme..., Associations "noires" et fédération des Bretons de...., Avignon - le Festival - à feu, à cul et à sang..., Finkielkhraut, Le Monde, France Cul... le blogue de Berlol, entre "mp" et/ou "k", la (les) rusée(s), et "Marie.Pool", l'offusquée.
Macrocosme et microscome : ça s'agite ! Partout.
Explosions solaires, conjonction des astres, affrontement des masses d'air tropical et d'air polaire ?

Et Régis Debray ! Avec un sous-titre dans Le Monde d'hier : L'absence de sacré, aujourd'hui comme hier, est dévastatrice

Ruptures, désagrégations, perte des repères, crise !

Je ne vais quand même point reprendre le titre du roman d'un auteur que je n'aime guère. Mais, une ÎLE serait la bienvenue.

Cet après-midi, nous parlerons de Nietzsche aux Chantiers - crise du sujet ou crise du sens ? Ça n'est point fait pour apaiser les relatons entre mes synapses ! Et je dois traduire Plutarque pour jeudi ; le titre de la version "Ostracisme d'Aristide".

Mais aujourd'hui, qui ostraciser ? Et où ostraciser ? Dans l'air du temps, semblerait qu'il y a beaucoup de gens, de groupes, de communautés, d'associations, qui ostraciseraient !
Qu'est un ostracisme ?

lundi, 21 novembre 2005

Panne !

Blogue en panne.
Fatigues et premiers frimas.
Dure reprise du Grec ancien.
La semaine sur "Fracture coloniale/fracture sociale" fut-elle, à l'écoute, si épuisante ?

Et ces jours de novembre qui, depuis quarante et une années, me ramènent dans ces parages nocturnes et glacés !

Si les ombres sont plus profondes que du sang
Ou si le sang est beaucoup plus profond que l'ombre

Qu'il fait noir aux limites de ton rouge sang
C'est ici qu'on entre dans la vierge nuit
C'est ici qu'elle déchaîne ses lumières
Fourmillante d'espace et d'espace et de nuit
C'est ici qu'elle fait tomber ses fracas
Manteaux et nudités profondes

C'est ici que tout naît et se lève et adore
En néant dans le Rien et le Non de la nuit

Noir retour à la vie
Pierre Jean Jouve

samedi, 15 octobre 2005

La rage

Une note "échappée" dans le grand désert "écranique".
Il y était question de Serge Essénine et de l'hommage enfin rendu à la grande dame de la lecture de Nantes : Luce Courville...
Rage ! La rage. Je m'en vas dormir !

mardi, 11 octobre 2005

Un an déjà

Faut-il en tirer quelque bilan ? Où en est le phalanstère internaute souhaité ?
Peu importe !
Il y faut patience, lenteur. Chez les compagnons, il est surtout question de temps.
Le temps ?
Qui cache l’ignorance de la technique informatique ? L’anxiété de l’écran blanc, comme celle de la page blanche ? Le plaisir de n’être que lectrice, lecteur ? Le refus de l’idée que les blogues, ce soient des journaux intimes, les manifestations de Narcisses adolescents qui croient mondialiser leur ego ? Le refus des expressions d’une langue qui semble se déliter en baragouins (!) phonétiques ?

Toutes interrogations - et d’autres encore - pertinentes, justifiées souvent.

Ça me plaît assez que ce mois-ci, le magazine L’HISTOIRE - que je ne lis pas fréquemment - publie un numéro sur L’écriture depuis 5000 ans, Des hiéroglyphes au numérique.
Ce n’est qu’un magazine de vulgarisation, pas une revue d’études, mais il permet de lire des penseurs qu’il sera nécessaire d’aller en suite lire “dans le texte”.

Deux entretiens balisent le thème de ce numéro : le premier avec Jack Goody sur écriture et pensée et celui qui conclue avec Régis Debray sur le passage de l’imprimé au numérique, méchamment intitulé « KOI 2 9 ? L’hypersphère... ».
Des éléments sont à discuter, approfondir, dans le second surtout, quand on sait les point de vue polémiques du “médiologue”.

Je pense très fort à certains journaux ici fréquentés :
Et je cite brièvement et en mosaïque :

« L’ordre du livre, c’était d’abord l’idée de la totalité : un livre est un ensemble constitué, un ensemble clos qui s’oppose à l’ouverture du texte électronique. Il y aussi une stabilité de l’écriture qui s’oppose à la labilité, à la volatilité de l’écrit électronique...
... Un texte, c’est une unité de sens... c’est un tout, c’est “Homère”. Cela suppose une intention de sens, la transcendance d’un auteur par rapport à un énoncé.
Avec (l’)Internet, tout le monde peut intervenir sur un texte... (L’) Internet c’est le modèle de l’interconnexion, le modèle réticulaire, il n’y a pas de centre. De ce point de vue, il n’y a plus de corpus assuré ni de hiérarchie déterminée de haut en bas. »


J’invite une fois encore à la lecture de mes journaux fréquentés - colonne de gauche - le Journal Littéréticulaire de Berlol, le tumulte de François Bon, les Poétiques de JeanPierre Balpe, Bourdaily on the web. On y trouvera réflexions et expérimentations.

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Ailleurs, loin des ÉCRITURES, ailleurs ! Hélas !

Invitée aux matins de France Cul sur le tragique de Ceuta et de Melilla, avec Claire Rodier, juriste membre du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés).
Dommage que Alain-Gérard Slama, évoquant le "droit du sol", semble avoir oublié la "dette de sang" que nous devons aux ascendants de ces jeunes qui tentent le saut... avant peut-être - notre oublieuse mémoire et notre frilosité nous emmèneront-elles jusque là - de tenter l'assaut !

mardi, 04 octobre 2005

... du décousu...*

Retour de mer, petit plaisir : une “livebox” m’attendait. Vite mise en œuvre, certes, le temps de mesurer le second petit plaisir de la rapidité d’accès aux journaux des compagnons, celles et ceux de ma colonne de gauche (!) et d’autres, des non-inscrits, ou des inscrites et inscrits, dans les colonnes phalanstériennes des susdits compagnons.
.
Certes, certes, mais le démon bidouilleur m’a fait gâcher mon après-midi du dimanche, mon écoute du “Pavé dans la mare", donc de la VIIe symphonie de Bruckner dont il était question et de la rédaction de cette gazette.

Merci aux jeunes gens de l’assistance Wanadoo. Vraiment je n’ai point à m’en plaindre ; bien au contraire. Et, vers 18 heures, le quatrième conseiller, patient et compétent, m’a permis une soirée enfin agréable.
Le bonhomme était las !

Blogue délaissé qui ressemble au jardin.

Blogueur et jardinier, c’est du compatible.
Aller en mer, jardiner et bloguer, ça le serait moins....*

Mais, mais, mes paresses et inconstances s’étalent toujours avec autant d’aisance ! Dans les petits papiers... les petits écrans... les....*

Ce matin, je vais aller marcher dans les rues de Nantes.
Question ? Toujours la même depuis cinquante ans !
Derrière quelle bannière ?


* les "..." : pensées en suspension (parfois inavouables ?), pratique fréquente chez le bonhomme.

mardi, 14 juin 2005

Le blogue navigue

Il y a quatre ans, dans le périple circum-ibérique, nous utilisions les courriels.
Cette année 2004/2005, avec la mise en place de "grapheus tis", depuis bientôt ...neuf mois, nous souhaiterions expérimenter le blogue pour vous proposer de nous accompagner de la mi-juin à la mi-août, sur les rivages d'Asturies et de Galice, au gré de la météo et des escales entre Gijon (Asturies) et La Corogne (Galice).
Il est évident que ce sera très lié à la fréquence des cyber-centres, trouvés dans les ports ; mais les amis espagnols, certes moins bien équipés en informatique familiale, disposent d'équipements collectifs plus nombreux. Donc nous espérons pouvoir alimenter la chronique.

À vous d'aller sur "grapheus tis" si vous le désirez et il vous sera toujours possible de nous laisser un message dans les "commentaires" qui sont en bas de la note. Je peux vous assurer que ce sera toujours pour nous plus qu'un petit bonheur.
Ainsi, naguère les courriels que nous recevions.

Dac'hlmat largue les amarres, ce soir du 13 juin.
Il devrait retrouver l'estaire de la Vilaine à la mi-août. Comme quoi ce n'est pas un voyage très sérieux, puisqu'il est écrit que le voyageur décide son départ et ne sait rien de son retour !

mercredi, 08 juin 2005

Lectures de guingois

Belle insomnie.
Je suis dans le "Tombeau de Du Bellay", érigé en 1973 par Michel Deguy en une langue obscure mais qui zèbre l'œuvre de l'Angevin de beaux éclairs.
Hier soir, "Bouguenais bouquine" confronte ses lectures. S'ébauchent des idées intéressantes, comme celle de reprendre sur un Dazibao les brèves chroniques des blogues. Voilà une belle imbrication du virtuel et du charnel de la parole lectrice. Ça me plait bien cette idée de "mettre en mur" de petits écrans blogueurs.

J'ai lu Du Bellay : l'épitaphe du chat Belaud et le sonnet CXXXI sur le Conclave : il n'eut point dépareillé en avril dans la chronique d'un grand quotidien.
Le CXXXIII qui le suit, non plus, lors la soirée "référendaire"du 28 mai dernier :

Mais ce que l'on en doit le meilleur estimer,
C'est quand ces vieux cocus vont espouser la mer,
Dont ilz sont les maris, & le Turc l'adultere.



Je repousse de quelques jours la fin de chronique sur Joachim : il mérite mieux que le simple commentaire chronologique de Frédéric Boyer, l'auteur du "Seghers" qui reprend les banalités de l'éternel second de Ronsard, du copieur de Spéroni et du "pétrarquisant" de l'Olive.

Il y a quatre ans, j'avais durement "planté" Dac'hlmat sur les méchants cailloux oubliés du Petit Sécé. Le départ pour un périple ibérique en fut reporté de plus d'un mois. C'est ainsi qu'on pratique l'humilité marine entre l'île du Pilier et l'Herbaudière.
Rien n'est jamais acquis en mer !
Vigilance requise, la semaine à venir : je rêve d'une belle entrée dans une ria galicienne !

vendredi, 20 mai 2005

Bonne semaine !

Semaine active à rebours !

Hier soir, je m’en vais au Beaulieu voir Yasmin, avec donc le projet d’être un cinéphile sérieux - j’ai une forte sympathie pour le cinéma britannique de ces temps, le social et le politique regagnent avec lui les lettres de noblesse et d’efficacité du néoréalisme italien de jadis (!) - les bobineaux s’étant égarés, l’équipe - au Beaulieu, c’est Art et essai, mais ce sont des bénévoles - nous a proposé Le fil à la patte de Michel Deville.
Autre chose, n’est-ce pas ! Mais j’aime aussi la cruauté légère et érotique de Deville. Ha ! il faut bien reconnaître que les caleçonnades de Feydeau alourdissent un tantinet l’art de Deville, mais les parties de jambes en l’air de la Béart et du Berling sont ébouriffantes. La belle Emmanuelle, pleureuse, garce, jouisseuse, ravit et la nudité en chapeau d’un Berling qui ne craint point d’afficher une “sculpture” qui s’empâte est émouvante. Le “castinge” est à l’avenant, dans les haleines fortes, les gilets rayés des valets ; le coup du téléphone portable qui joue l’intrus à la Belle époque est un fichu gag.

Le matin, le Grec ancien m’avait emmené dans un texte fort trouble et peu connu du sieur Platon, le “Lysis” : à mon avis, sous couvert d’approche pédagogique, il ne s’agit que de l’exposé d’une drague pédophile dans les rets maïeutiques de Socrate qui a bon dos... ou vilain cul ! Enfin ! Comme le texte est bourré d’héllénismes, de crases et des particules qui font fleurir la bonne vieille langue, on tolère !

La veille, c’est-à-dire mercredi, le cycle Mahler et la IIIe symphonie. Lourde, lourde lourde et...longue ! Étaient las, ou le père grapheus tis, ou le maître Karabtchevsky, ou son orchestre. Ou Mahler, plus simplement ? Bref, ça n’en finissait plus. Disparues, les sublimes emmenées au silence de la Deuxième : les caisses et les cuivres, potentiomètres à fond, et des cordes geignant dans des bois sans mystère. Soirée lourde !
Ah si ! Éléna Zaremba, la voix de contralto qui élève avec gravité le texte de Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra :

Ô Homme, prête l’oreille !
Que dit minuit profond ?


Mardi soir, c’était une heure avec... René Char. À la fin de l’heure, le lecteur était heureux, la tâche avait été honnêtement accomplie, l’auditoire tout aussi inquiet que le lecteur en son commencement, attentif et rassuré. Les pentes “chariennes” sont arides, mais les Feuillets d’Hypnos sont bien le sentier pour s’y aventurer. Ou pour se réconcilier avec l’obscurité !
Il y avait sourires rassérénés à la sortie de la médiathèque. Je regrette pourtant que nous n’ayons pu aborder ce qui, pour moi, est devenu le cœur des Feuillets : la violence, inacceptable, et la contre-violence juste et nécessaire ; car c’est bien le sang, le “sang supplicié”, le sang de l’embuscade et des exécutions sommaires qui coule dans ces carnets de maquis. N’oublions pas : ce temps des MAQUIS est le temps des CAMPS !
Et Char peut bien tenter de conjurer l’atroce en convoquant la Beauté : l’horreur, injustifiée ET justifiée, est !
Insoluble, inoubliable, ineffaçable situation humaine ! Même si, en ces temps d’oublieuse mémoire, nous paraissons, nous Européens, très éloignés de cette cruauté.

Les yeux seuls sont capables de pousser un cri.


Et la semaine avait débuté avec ...Nietzsche.
St. qui est “nietzschéen” proposait le regard du philosophe sur les Écritures bibliques. Comme, en décembre, son regard sur la tragédie. Il n’a guère été question des “saintes écritures”, il nous a plutôt nettoyer le concept du Surhomme et de la volonté de puissance. Essayer du moins !
Michel Onfray - j’ai emprunté à mon bon vieil Er Klasker le Traité d’athéologie que je me refusais à acheter - ne devrait plus déplorer l’inexistence de Feuerbach sur le marché philosophique. St. parlant de l’athéisme (?) de Nietzsche s’est, longuement et fort bien, égaré dans l’athéisme de Feuerbach et la réappropriation des forces créatrices de l’homme.
Pour m’extirper de mes derniers embourbements transcendantaux, ça me va bien. Mieux, en tout cas, que des engagements laïcs de libre penseur.
Achever la vie en philosophant et en lisant le Grec ancien ! Ma foi !

La lecture de Nietzsche sur la féminité me donne cependant furieuse envie “d’aller chez les femmes” y relire les sources de mon “féminisme”.
La Belle Louïse, Marie de Gournay, Ninon de Lenclos, la Grande George et madame Séverine Auffret récurent (!) mon machisme en me rendant mieux homme.

Post-scriptum :
Retour en force sur la table de Rimbaud et de... Nietzsche avec “Illuminations” - en poche - de... Philippe Sollers.
J’ai certain penchant pour l’essayiste ; la platitude de langue du romancier ne me chaut point - mais, “on” est de “la classe”. Je trouve, malgré tout, que le monsieur fait fort : il nous a déjà “fourgué” une Divine comédie ; il réédite - c’est le moment de l’écrire - avec ces (ses) Illuminations. Gonflé ! Je vais le suspecter de pratiquer la récupération abusive du titre des grandes œuvres à des fins de gloriole personnelle. La rigueur et l’honnêteté ne semblent point vertus premières de l’édition, ces jours-ci.

Et Villon, dans tout ça ?
Plus de cinq siècles à remonter. Le dénivelé est rude pour le rédacteur de blogue !



lundi, 09 mai 2005

Le blogue encore bancal

Depuis hier, virée d'Aquitaine...
Noémie et Célia ont repris la rue de l'école !
Le blogue va se faire brinquebaler au hasard des connexions, chez les amis.
Agen, Meilhan, Dax, La Hume, Carbon-Blanc.
J'aime bien "revisiter" la forêt landaise.

Soirées chaleureuses en perspective au "Cœur de Ptah" et chez Er Klasker. Les Médoc et autres Graves vont teinter les veillées et ce foutu projet de constitution européenne animer les vieux cerveaux militants de naguère et... d'encore aujourd'hui !


vendredi, 22 avril 2005

Pêle-mêle

Hier matin, sur la Vilaine, quelques minutes avant le lever du soleil, un étonnant concert dans le paysage sonore animé par les mésanges, les merles, les pouillots et autres rouges-gorges : rive droite, le chant du coucou - ce qui devient habituel en ces jours de printemps -, mais en écho, rive gauche, le hululement d'une chouette et plus à l’ouest, sourd, modulé sur deux notes, le hou-ho allongé d'un hibou.

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Chants sur deux notes amplifiés par la voûte des pinèdes au sommet des collines. "Kan an diskan" étonnant !
Comme un rendez-vous de la lune et du soleil, comme un mariage de la carpe et du lapin. Mais la Vilaine, en son nom même, n’est point à un oxymore près ! Alors les chants du hibou et du coucou ?

Le blogue négligé ! Depuis six mois, je n’ai pas encore pris le rythme - ou l'ascèse - d’une écriture quotidienne.
Et pourtant pas mal de points à aborder :

François Villon qui se redessine, mais lentement, dans la tête du lecteur adolescent , car ardu est le déchiffrement de sa langue. Nous nous éloignons à grands pas de notre possibilité de le lire. L’écart est moindre avec la belle Louïse Labé et l’ami Montaigne.

• Poursuivre avec Florence Trocmé l’échange sur écran et paragraphe : je lui écrivais que je souhaitais revoir mes "techniques" pour les Poètes d'aujourd'hui : des notes trop longues dans ce "volumen" vertical que nous impose la Toile me paraissant à la limite du mémorisable, donc du lisible. C'est une interrogation que j'ai portée avec d'autres depuis la fin des années 80. Elle m'est toujours question, mais je l'ai souvent oubliée, que ce soit sur le site, que ce soit sur le blogue, emporté par le trop vouloir dire tout.
Dans l'écrit-papier : une idée principale : un paragraphe.
Sur la Toile : la même idée, un écran ?
Dans Poézibao, elle me semble approcher la forme la plus efficace.
Nous devons poursuivre l’échange.

• Revenir avec plus de nuances sur mon approche des contenus du livre de Benoît Desavoye, Les blogs, nouveau média pour tous ; mais les traitements, typographique et orthographique, m’avaient fait sortir de mes gonds critiques.

• Néanmoins, il me faut rétablir une donnée historique : j’avais nommé Loïc Le Meur “l’homme de U-Blog” ; un commentaire fort pertinent et incisif d’Aurora rappelle que c’est à Stéphane Le Solliec qu’il faut attribuer la création de U-Blog. Aurora est l’un(e) parmi les grands témoins de l’émergence des blogues en France.
Avec la "webcaméra" de François Bon et le blogue de Berlol, sa lecture, fortuite dans une quête sur des sites consacrés à René Char, m’incita enfin en octobre 2004, après plus de six mois d’atermoiements, à publier mes premières notes.

• Enfin, pour préparer le Grand voyou - après Rimbaud, n’est-ce pas ! :

Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris, emprès Pontoise,
Et de la corde d’une toise
Saura mon col que mon cul poise.

François Villon


Quatrain qui précède sa célèbre Épitaphe.
Mais ce n’est point encore cette fois-là qu’il fut pendu !

jeudi, 14 avril 2005

Sans

Le commentaire de Kate, émue par la Prière de Jammes, une écoute trop sélective de Répliques, samedi dernier, sur une écologie chrétienne me donnent envie d'aller relire les écrits animaliers du cher Béarnais barbu.

À la lumière de cette thèse, il me faudrait aussi relire l'activité dérisoire - les sessions de Lösung - que Coetzee fait, dans Disgrâce, accomplir à Lurie au service d'une société sud-africaine de protection des animaux.

Sans doute, mais à mille lieues des relations cruelles que nous entretenons avec nos amis les animaux et végétaux, l'abandon et la condamnation des non moins atroces rites - excision et circoncision - offrandes du sang humain au mythe de Gaïa, la terre-mère, me font reconsidérer la religion de mon enfance avec une certaine indulgence !
Des dieux au dieu... chrétien, y aurait-il eu quelque humaine avancée ?

Qu'en pensait Démocrite ? Épicure ? Spinoza ?

Plane l'ombre bienveillante de François d'Assise.
Et se fait entendre l'amical haïku de Bourdailly !

mercredi, 06 avril 2005

Il tarde, l'ami Francis !


La route luit glissante et par moments j'essuie
ma barbe. Et mes souliers geignent saturés d'eau.
Bouffée après bouffée on voit passer la pluie,
Une maison s'efface au somment du coteau.
Francis Jammes
Averse in Le Premier livre des quatrains (1923)


Oh ! Ce n'est ni l'évêque de Rome, ni les blablablas référendaires qui retardent sa venue.
Non, c'est simplement que la reconstruction d'un disque dur, minutieuse, demande plus de temps qu'estimé. Commencée hier au soir, une sauvegarde sur le nouvel externe de 250 Go, malgré le "FireWire", ne s'est achevée qu'à l'aube.
Et il y a une "table de librairie" pour notre journée "Solidarité internationale" de samedi à préparer. Et comme aux livres, y compris de littérature Jeunesse, je souhaite ajouter quelques images à propos de Moolaadé et de Sembéné Ousmane....

À ce propos, n'aimant guère les espaces mercantiles, j'ai quand même découvert une un espace sur la Toile, qui mérite d'être signalée : la Méditahèque des Trois Mondes.

Francis Jammes ne devrait point trop tarder !

vendredi, 01 avril 2005

Ce ne sera pas pour aujourd'hui

...et sans doute pas pour demain que se trouvera un bon vrai bouquin sur les blogues.
Nos fournisseurs d'accès sont de bons entrepreneurs, mais de piètres rédacteurs. À ce rythme-là, le premier livre paru sur le sujet, de Fievet et Turrettini, Blog story, serait le Renaudot de l'essai sur l'Internet.

Benoît Desavoye, mon hébergeur, publie - enfin ! - les Blogs, nouveau média pour tous, une catastrophe éditoriale, en collaboration avec trois co-auteurs et un préfacier, l'homme de U-blog, Loïc Le Meur.
Communication, Information, Entreprises, grand credo de gros mots et langue de bois informatique, assurés !

Y a-t-il deux pages sans une erreur d'orthographe, d'accord, une impropriété de terme, des coquilles, des espaces à tort et à travers, à longueur de lignes ?
Que diable le compagnon Desavoye allait-il faire dans cette galère qui se nomme pourtant joliment M2 Editions, sous titrées Les livres pour éclairer les Métamorphoses des années 2000. ?
Qu'il y ait jargon, néologismes, anglicismes, hésitations sur l'orthographe des termes nouveaux, cela se comprend : indulgence et tolérance devant une matière en son enfance !
Mais au-delà, mais en-deça, les métamorphoses conduisent langue et pensée au naufrage.
Je ne me croyais point bégueule, mais à me lacérer ainsi les yeux, je deviens prude.

Et maître Le Meur aura beau écrire : «... répétez après-moi (sic)...», je ne répète point, je m'enfuis et regrette mes 20 € qui fussent mieux investis dans l'acquisition de CEDDO, le film de Sembene Ousmane, paru en dvd, et dont je rêvais.

Demain, je m'en "vas" dans la cité corsaire rivale de ma ville ; des amis veulent m'entendre lire les sonnets d'amour de la tant belle Louïse. Dimanche, j'irai songer devant l'îlot du Grand-Bé et préparer mon "Francis Jammes" pour mardi.

Post-scriptum :
Pour se laver les yeux, lire, relire et méditer chez "Langue sauce piquante", que la maison M2 Editions devrait s'empresser d'embaucher.

mardi, 08 mars 2005

Toujours à marée à basse !

L'iBook de Grapheus tis est en observation. Le diagnostic est pour jeudi.

J'espère que le "Rimbaud de Claude-Edmonde Magny sera lisible mardi prochain.


à bientôt !

lundi, 31 janvier 2005

Croire ? Savoir ? Va savoir !

Était-il venu en voisin de Ludwig Van ?
Régis Debray était à l'Espace LU, ce dimanche soir, invité par l’association Philosophia, pour causer sur “La Croyance” ; il avait proposé ce titre : "J'y crois, j'y vais ".
Dans la glane, cette idée que les églises et autres organisations religieuses - systèmes, communautés, etc - seraient "des appareils à rafraîchir les croyances", évitant ainsi les dérives fanatiques et sectaires.
Sur l'Europe, lors du débat qui suit l'intervention : peut-on "croire" en une Europe bâtie sur une procédure, la fameuse Constitution ?
Sur l'enseignement du fait religieux - c'est quand même un peu son "fonds de commerce" - il a mentionné les réticences qu'éprouvaient les philosophes à être catéchisés - je fais dans le raccourci ; mais il était difficile de ne pas songer à la rogne laïque de Onfray, jeudi dernier, dans le "7 à 9" de France Cul.

Il va me falloir faire avec ces contre-courants dans l'estime que je porte à l'un et à l'autre.

Confronté pour la seconde fois à des commentaires peu amènes - c’est parfois peu dire - et surtout anonymes.
Réaction sans doute vive : j’efface !
Quel est l’usage sur la Toile ?

D’autres semblent souvent confrontés à cette situation. Sans prétendre à leur renommée, le rédacteur quelconque - traduction très lâche de grapheus tis en grec ancien - ne voudrait point renoncer à l’incommodité que propose Vaneigem : Rien n’est sacré, tout peut se dire.
Mais l’anonymat de la signature - aucune référence à une adresse électronique, mèl ou site qui autoriserait une réponse instantanée et directe, dialogue ou affrontement - me fait renvoyer ces commentaires à des pratiques d’humanoïdes corvidés ou de chiens errants.
Ma première aventure, ce fut en décembre, le commentateur estimait (!) le "blogue nul tenu par un vieux con”. Soit, soit !
C’était signé “Dieu” : ça m’a bien arrangé. J’ai pris ma balayette et effacé la divine crotte.