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mardi, 11 octobre 2005

Un an déjà

Faut-il en tirer quelque bilan ? Où en est le phalanstère internaute souhaité ?
Peu importe !
Il y faut patience, lenteur. Chez les compagnons, il est surtout question de temps.
Le temps ?
Qui cache l’ignorance de la technique informatique ? L’anxiété de l’écran blanc, comme celle de la page blanche ? Le plaisir de n’être que lectrice, lecteur ? Le refus de l’idée que les blogues, ce soient des journaux intimes, les manifestations de Narcisses adolescents qui croient mondialiser leur ego ? Le refus des expressions d’une langue qui semble se déliter en baragouins (!) phonétiques ?

Toutes interrogations - et d’autres encore - pertinentes, justifiées souvent.

Ça me plaît assez que ce mois-ci, le magazine L’HISTOIRE - que je ne lis pas fréquemment - publie un numéro sur L’écriture depuis 5000 ans, Des hiéroglyphes au numérique.
Ce n’est qu’un magazine de vulgarisation, pas une revue d’études, mais il permet de lire des penseurs qu’il sera nécessaire d’aller en suite lire “dans le texte”.

Deux entretiens balisent le thème de ce numéro : le premier avec Jack Goody sur écriture et pensée et celui qui conclue avec Régis Debray sur le passage de l’imprimé au numérique, méchamment intitulé « KOI 2 9 ? L’hypersphère... ».
Des éléments sont à discuter, approfondir, dans le second surtout, quand on sait les point de vue polémiques du “médiologue”.

Je pense très fort à certains journaux ici fréquentés :
Et je cite brièvement et en mosaïque :

« L’ordre du livre, c’était d’abord l’idée de la totalité : un livre est un ensemble constitué, un ensemble clos qui s’oppose à l’ouverture du texte électronique. Il y aussi une stabilité de l’écriture qui s’oppose à la labilité, à la volatilité de l’écrit électronique...
... Un texte, c’est une unité de sens... c’est un tout, c’est “Homère”. Cela suppose une intention de sens, la transcendance d’un auteur par rapport à un énoncé.
Avec (l’)Internet, tout le monde peut intervenir sur un texte... (L’) Internet c’est le modèle de l’interconnexion, le modèle réticulaire, il n’y a pas de centre. De ce point de vue, il n’y a plus de corpus assuré ni de hiérarchie déterminée de haut en bas. »


J’invite une fois encore à la lecture de mes journaux fréquentés - colonne de gauche - le Journal Littéréticulaire de Berlol, le tumulte de François Bon, les Poétiques de JeanPierre Balpe, Bourdaily on the web. On y trouvera réflexions et expérimentations.

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Ailleurs, loin des ÉCRITURES, ailleurs ! Hélas !

Invitée aux matins de France Cul sur le tragique de Ceuta et de Melilla, avec Claire Rodier, juriste membre du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés).
Dommage que Alain-Gérard Slama, évoquant le "droit du sol", semble avoir oublié la "dette de sang" que nous devons aux ascendants de ces jeunes qui tentent le saut... avant peut-être - notre oublieuse mémoire et notre frilosité nous emmèneront-elles jusque là - de tenter l'assaut !

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