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mercredi, 08 juin 2005

Lectures de guingois

Belle insomnie.
Je suis dans le "Tombeau de Du Bellay", érigé en 1973 par Michel Deguy en une langue obscure mais qui zèbre l'œuvre de l'Angevin de beaux éclairs.
Hier soir, "Bouguenais bouquine" confronte ses lectures. S'ébauchent des idées intéressantes, comme celle de reprendre sur un Dazibao les brèves chroniques des blogues. Voilà une belle imbrication du virtuel et du charnel de la parole lectrice. Ça me plait bien cette idée de "mettre en mur" de petits écrans blogueurs.

J'ai lu Du Bellay : l'épitaphe du chat Belaud et le sonnet CXXXI sur le Conclave : il n'eut point dépareillé en avril dans la chronique d'un grand quotidien.
Le CXXXIII qui le suit, non plus, lors la soirée "référendaire"du 28 mai dernier :

Mais ce que l'on en doit le meilleur estimer,
C'est quand ces vieux cocus vont espouser la mer,
Dont ilz sont les maris, & le Turc l'adultere.



Je repousse de quelques jours la fin de chronique sur Joachim : il mérite mieux que le simple commentaire chronologique de Frédéric Boyer, l'auteur du "Seghers" qui reprend les banalités de l'éternel second de Ronsard, du copieur de Spéroni et du "pétrarquisant" de l'Olive.

Il y a quatre ans, j'avais durement "planté" Dac'hlmat sur les méchants cailloux oubliés du Petit Sécé. Le départ pour un périple ibérique en fut reporté de plus d'un mois. C'est ainsi qu'on pratique l'humilité marine entre l'île du Pilier et l'Herbaudière.
Rien n'est jamais acquis en mer !
Vigilance requise, la semaine à venir : je rêve d'une belle entrée dans une ria galicienne !

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