vendredi, 22 avril 2005
Pêle-mêle
Hier matin, sur la Vilaine, quelques minutes avant le lever du soleil, un étonnant concert dans le paysage sonore animé par les mésanges, les merles, les pouillots et autres rouges-gorges : rive droite, le chant du coucou - ce qui devient habituel en ces jours de printemps -, mais en écho, rive gauche, le hululement d'une chouette et plus à l’ouest, sourd, modulé sur deux notes, le hou-ho allongé d'un hibou.
Chants sur deux notes amplifiés par la voûte des pinèdes au sommet des collines. "Kan an diskan" étonnant !
Comme un rendez-vous de la lune et du soleil, comme un mariage de la carpe et du lapin. Mais la Vilaine, en son nom même, n’est point à un oxymore près ! Alors les chants du hibou et du coucou ?
Le blogue négligé ! Depuis six mois, je n’ai pas encore pris le rythme - ou l'ascèse - d’une écriture quotidienne.
Et pourtant pas mal de points à aborder :
• François Villon qui se redessine, mais lentement, dans la tête du lecteur adolescent , car ardu est le déchiffrement de sa langue. Nous nous éloignons à grands pas de notre possibilité de le lire. L’écart est moindre avec la belle Louïse Labé et l’ami Montaigne.
• Poursuivre avec Florence Trocmé l’échange sur écran et paragraphe : je lui écrivais que je souhaitais revoir mes "techniques" pour les Poètes d'aujourd'hui : des notes trop longues dans ce "volumen" vertical que nous impose la Toile me paraissant à la limite du mémorisable, donc du lisible. C'est une interrogation que j'ai portée avec d'autres depuis la fin des années 80. Elle m'est toujours question, mais je l'ai souvent oubliée, que ce soit sur le site, que ce soit sur le blogue, emporté par le trop vouloir dire tout.
Dans l'écrit-papier : une idée principale : un paragraphe.
Sur la Toile : la même idée, un écran ?
Dans Poézibao, elle me semble approcher la forme la plus efficace.
Nous devons poursuivre l’échange.
• Revenir avec plus de nuances sur mon approche des contenus du livre de Benoît Desavoye, Les blogs, nouveau média pour tous ; mais les traitements, typographique et orthographique, m’avaient fait sortir de mes gonds critiques.
• Néanmoins, il me faut rétablir une donnée historique : j’avais nommé Loïc Le Meur “l’homme de U-Blog” ; un commentaire fort pertinent et incisif d’Aurora rappelle que c’est à Stéphane Le Solliec qu’il faut attribuer la création de U-Blog. Aurora est l’un(e) parmi les grands témoins de l’émergence des blogues en France.
Avec la "webcaméra" de François Bon et le blogue de Berlol, sa lecture, fortuite dans une quête sur des sites consacrés à René Char, m’incita enfin en octobre 2004, après plus de six mois d’atermoiements, à publier mes premières notes.
• Enfin, pour préparer le Grand voyou - après Rimbaud, n’est-ce pas ! :
Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris, emprès Pontoise,
Et de la corde d’une toise
Saura mon col que mon cul poise.
François Villon
Quatrain qui précède sa célèbre Épitaphe.
Mais ce n’est point encore cette fois-là qu’il fut pendu !
16:05 Publié dans Les blogues | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
C'est chez ce François dans "Frères humains" que j'ai pris ma devise en en détournant quelque peu le sens d'un vers:
"Jamais, nul temps, ne nous sommes assis."
Elle vaut pour tout dans ma lecture personnelle : la vie, les luttes pour la vérité, les blogues même pourquoi pas?
Merci en tout cas pour cette mise au point quant à la naissance d'U-blog.
AURORA
Écrit par : AURORA | lundi, 25 avril 2005
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