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vendredi, 09 novembre 2007

littérature et blogue, mêmes aléas

Dates sans note ! Notes blanches comme page blanche, comme copie vierge.
Les "filles" ont regagné leur Gascogne, elles ont largement meublé les jours, mais guère facilité l'accès à hautetfort.com.

Centenaire René CHAR

Le poète et son lecteur, à cinquante ans de distance, sont soumis aux mêmes douleurs dentaires.
Char à Camus, en novembre 1956 :

...j'ai eu des ennuis dentaires désagréables et fulgurants ces jours-ci. J'étais chez mon dentiste tous les matins.
Peut-être m'avez-vous téléphoné...

le mardi suivant :

Mon dentiste, au cas vous désireriez en changer, s'appelle : Dr Y. Le Chanjour, 151 Boulevard Haussman, Téléphone Élysée 70-93 (2° étage). De ma part — simplement de la vôtre — il vous recevra sur-le-champ.

Voilà qui rapproche Char d'un autre génie du quotidien et du trivial, Montaigne qui, de ses coliques néphrétiques à l'indocilité de sa queue en passant par le pet, écrit de son corps sans gêne aucune :

Le corps a grand'part à notre être, il y tient un grand rang... Ceux qui veulent déprendre nos deux pièces principales et les sequestrer l'une de l'autre, ils ont tort.

(II, XVII)

Pour ne point quitter nos deux pièces principales, partant en promenade, j'ai tracé sur l'ardoise qui accueille nos visteurs dans le couloir d'entrée :

Dès que la campagne surgit, il y a une chance de peser moins, à condition qu'on ne nous détruise pas en nous ce fil de la vierge qui naît au matin...

Lettre de Char à Camus, le 28 jullet 54.


Post-scriptum :
Ce n'est point la fonction d'un post-scriptum de mentionner une dédicace, mais lisant et rédigeant les différents objets de cette note, j'ai beaucoup pensé à la belle liberté dont fait preuve Berlol dans son blogue à propos d'indigestions, de transpirations vélocipédiques et autres petits avatars corporels qui ponctuent, parfois altérent ou dynamisent, notre mental.
Je ne donnerai pas l'adresse de Jeannot, mon dentiste qui est né le même jour que moi, seulement dix ans plus tard, qui est un excellent et doux dentiste, et qui naguère m'initia à la régate.

lundi, 22 octobre 2007

ce que j'aurais lu ce matin

Centenaire René CHAR

Entre les deux coups de feu qui décidèrent de son destin, il eut le temps d'appeler une mouche : « Madame ».
Feuillets d'Hypnos, 42

samedi, 20 octobre 2007

nostagie des Marquises

Centenaire René CHAR

Cette note est dédiée à Xavier et Mathieu.

Hier boudant le rugby, je regarde Thalassa qui s'achève sur les Marquises.
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Depuis, une nostalgie irrépressible, qui me fait feuilleter les petits albums : Nuku-Hiva, la baie d'Anaho, Ua-Huka et la baie de Vaipaee, Nicolas et son arboretum : ce Marquisien a arpenté tous les rivages du Pacifique sud. Y a-t-il un arbre de ces rives qu'il ignore ?
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Il nous donna des fruits, beaucoup de fruits.

Puis, j'ai réouvert mon livre de bord de cette traversée "Pacifique". J'y avais consigné des bribes de beauté recueillies dans l'illisible du Partage formel de René Char. Nous avions remonté le mouillage depuis plus de huit jours ; nous étions à quelques 3 000 milles de Panama.
je les livre en fétus :

...une éternité de tenailles...
...qui va nue sur ses pieds de roseaux, sur ses pieds de caillou
... en laines prolongées...
... en aurore artérielle...
Le poète étend sa santé chaque jour.
... ayant tes lèvres pour sagesse et mon sang pour rétable...
... orages pélerins...
... le visage de l'échange.
la pastorale des déserts

... l'exégèse des dieux puissants et fantasques...
Derrière cette persienne du sang brûle le cri...

... la voix de ses fontaines
...tirer parti de l'éternité d'une olive...

Toute respiration propose un règne...

...à l'écart, suivant l'allée de la vigne commune... avec la Femme à son côté s'informant du raisin rare.

Soleil et nuit dans un or identique... la mort, université suspensive.

Lectures en rêveries suspendues.

vendredi, 19 octobre 2007

un Char automnal et plus énigmatique encore

Centenaire René CHAR

Hors de nos mains, les anses de la marmite ! Y cuit l'amanite panthère après les souples confitures !

La collation interrompue
Effilage du sac de jute, 1978-1979.


Nous sommes enfin depuis quelques matins entrés dans l'automne.
Voilà ma glane, alors que, ayant parlé hier au soir, avec Gianni* d'Olivier Messiaen, je me suis mis en quête de rapprocher les passions ornithologiques du poète et du musicien.
C'est la teinte automnale des confitures et des champignons qui a prévalu. Mais pourquoi Char en empoisonneur ?
Faut-il rechercher dans les voisinages ésotériques ? Chamaniques, plutôt ?

...elle (l'amanite panthère) contient de la muscarine, de l'acide iboténique et du muscimole dont les propriétés hallucinogènes l'ont désignées pour un usage chamanique dans un but d'ivresse extatique.
in Wikipédia


* Voir dans les sites qui assurent provende : Cie Gianni Joseph.

mardi, 16 octobre 2007

arpentant Tréac'h er Béniguet

Centenaire René CHAR


Samedi, à l'extrême ouest de Houat, Tréac'h er Béniguet, la grève qui clôt la chaussée du Béniguet — les prévisions météo donnaient une petite houle de 1 mètre à 1 mètre 50.
La brume du matin s'est déchirée. Si peu de vent, netteté ensoleillée des roches. L'océan s'engouffre entre l'île Cenis et l'île Guric, fracassant les brefs silences entre deux vagues.
Pieds nus, longuement, lentement, j'arpente la grève, à la limite du ressac qui fait du sable si fin, quand la vague se retire, un miroir.

Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses suivantes. Enfin toutes à la fois chargent. C'est la mer qui se fonde, qui s'invente. Tu es plaisir, corail de spasmes.
La Lettera amorosa,1953

vendredi, 05 octobre 2007

sur une ardoise

Centenaire René Char

Sur une ardoise, posée sur un joli chevalet installé par Nicléane dans le couloir d'entrée, j'ai écrit ce matin et pour la semaine :

J'ai hâte de tenir dans mes mains la joie des tiennes. Quelquefois j'imagine qu'il serait bon de se noyer à la surface d'un étang où nulle barque ne s'aventurerait. Ensuite ressusciter dans le courant d'un vrai torrent où tes couleurs bouillonneraient.

Guirlande terrestre, 1952

Je n'ai écrit sur l'ardoise que la première phrase qui ne figure plus dans la Lettera amorosa.
Les propositions suivantes me ramènent avec gravité à la mort volontaire et récente de Dorine et André Gorz.
J'entends ce texte comme une réponse anticipée à l'article qu'un agrégé de philosophie, Jean-Jacques Delfour, publiait, hier, dans Libération.
Entre l'agrégé et le poète, je choisis le poète.

lundi, 01 octobre 2007

la dernière lettre

Centenaire René CHAR

RENÉ CHAR À ALBERT CAMUS
Lundi [décembre 1959]

Mon cher Albert
J'étais dans une espèce de piège ces trois jours. Assailli de l'extérieur sans moyens de m'échapper. Mais surtout d'une laideur physique peu tolérable à cause d'un retour de ces névralgies dans le corps. J'aimerais bien passer au moins une journée avec vous avant votre départ de Lourmarin. Quel jour voulez-vous ? Jeudi, vendredi, samedi ou dimanche ? Le téléphone est le n° 16 à L'Isle (Hôtel Saint-Martin).
Un coup de fil de votre part me rendrait heureux, de préférence le matin, pour décider.
Ne vous inquiétez pas. Je me ferais transporter en auto à Lourmarin dans la matinée du jour fixé.
Embrassez Catherine et Jean pour moi.
Affection à Francine
De tout cœur à vous toujours
René Char


Ils passeront la journée du 1er janvier 1960, ensemble*. Quand ils se quittent, Camus dit : « René, quoiqu'il arrive, faites que notre livre existe ! » Il parle de Postérité du soleil, livre à deux mains sur des photographies d'Henriette Grindat. Édité quasi confidentiellement d'abord en 1965, puis tiré à 4 000 exemplaires en 1986 (?), introuvable aujourd'hui, non encore cité dans les bibliographies de Camus.
J'aurais bien aimé le feuilleter !

* Sources :
• Albert CAMUS-René CHAR, Correspondance, 1946-1959, Gallimard, 2007.
• Olivier TODD, Albert CAMUS, une vie, Gallimard, Biographies, 1996.

samedi, 22 septembre 2007

Un blason ornithologique

Centenaire CHAR

Oui, la grande volière aux dimensions du monde : oiseaux libres, exposés à tous dangers, mais zébrant l’espace de leur vol et l’habitant de leur chant.
La liberté même dans son risque et dans son jeu !
Trois oiseaux pour un blason triangulaire.

La première éveillée :

L’alouette


Extrême braise du ciel et première ardeur du jour,
Elle reste sertie dans l’aurore et chante la terre agitée,
Carillon maître de son haleine et libre de sa route.

Fascinante, on la tue en l’émerveillant.

Quatre fascinants, IV,
La paroi et la prairie

La parole en archipel.

L’éclair noir et un cri qui strient le ciel et le miroir de la rivière avant l’orage :

Le martinet

Martinet aux ailes trop larges, qui vire et crie sa joie autour de la maison. Tel est le cœur.

Il dessèche le tonnerre. Il sème dans le ciel serein. S'il touche au sol, il se déchire.

Sa repartie est l’hirondelle. Il déteste la familière. Que vaut dentelle de la tour ?

Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n'est plus à l'étroit que lui.

L’été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres, par les persiennes de minuit.

Il n'est pas d'yeux pour le tenir. Il crie, c'est toute sa présence. Un mince fusil va l'abattre. Tel est le cœur.

La Fontaine narrative,
Fureur et mystère.


Enfin la prudente, si légère, la joueuse, l'oiseau d'une libre allégresse :

La fauvette des roseaux

L'arbre le plus exposé à l'œil du fusil n'est pas un arbre pour son aile. La remuante est prévenue ; elle se fera muette en le traversant. La perche de saule happée est à l'instant cédée par l'ongle de la fugitive. Mais dans la touffe de roseaux où elle amerrit, quelles cavatines ! C'est ici qu'elle chante. Le monde entier le sait.

Été, rivière, espaces, amants dissimulés, toute une lune d'eau, la fauvette répète : « Libre, libre, libre, libre... »


Neuf merci pour Vieira da Silva, IX,
La bibliothèque est en feu,

La parole en archipel.

vendredi, 21 septembre 2007

“un village d’oiseaux exulte et passe”

Centenaire CHAR


Les oiseaux libres ne souffrent pas qu’on les regarde. Demeurons obscurs, renonçons à nous, près d’eux.

Les compagnons dans le jardin
La parole en archipel.


Pendant des années, quand je débutais une intervention sur la poéssie, j’annonçais : « Surtout pas grand’chose à voir avec les petits oiseaux et les fleurs ! »
Je suis bien obligé de remettre des oiseaux, du floral, du végétal et de l’arboricole dans ma conception du poème.
J’ai relevé pas moins de quarante-cinq occurences nommant des oiseaux. Et plus sans doute !
Ils sont l’annonce d’événements :

la guerre
Le loriot entra dans la capitale de l’aube.
L’épée de son chant ferma le lit triste.
Tout à jamais prit fin.

Seuls demeurent,
Fureur et mystère.


la mort
À sept reprises ce 8 avril, une toute bête mésange solliciteuse a heurté du bec le carreau de ma fenêtre, me faisant filer de l’attention matinale à l’alerte de midi. Une nouvelle tantôt ? À quatre heures, je l’appris. Le terrible œil avait cessé d’être solaire pour se rapprocher plus encore de nous. La vie nous peint et la mort nous dessine en deux cent-un tableaux.

Picasso sous les vents étésiens
II. Un jour entier sans controverse

Fenêtres dormantes et porte sur le toit.


Ils accompagnent l’arrivée des saisons ; un automne maquisard :
Rouge-gorge, mon ami, qui arriviez quand le parc était désert, cet automne votre chant fait s’ébouler des souvenirs que les ogres voudraient bien entendre.

Feuillets d’Hypnos, 33.


un automne amoureux :
L’automne ! ... Le rouge-gorge est arrivé, le gentil luthier des campagnes. Les gouttes de son chant s’égrainent sur le carreau de la fenêtre... Écoute, mais n’entends pas.

La Lettera amorosa


Ils illustrent l’amitié — ici à propos d’Albert Camus :
...Dans la constance des cœurs expérimentés, l’amitié ne fait le guet ni n’inquisitionne. Deux hirondelles tantôt silencieuses, tantôt loquaces se partagent l’infini du ciel et le même auvent.

Je veux parler d’un ami,
III. Grands astreignants,

Recherche de la base et du sommet.



De l’aigle des premiers textes surréalistes à la rousserolle si légère sur le roseau, c’est le foisonnement : la mésange, la hulotte, la bergeronnette, le rossignol — le plus nommé, au cœur du chant — le martinet, le bouvreuil, la chouette, la tourterelle, le chardonneret, le corbeau, les hirondelles, le ramier, l'engoulvent, la fauvette et l’alouette.

L’oiseau, comme le serpent, ne réside point, il prend son essor au matin, il plonge dans l’espace ; aussitôt disparu, demeure son chant.

Pouvoir marcher sans tromper l’oiseau du cœur de l’arbre à l’extase du fruit.

À la santé du serpent,
Le poème pulvérisé,

Fureur et mystère.

mercredi, 19 septembre 2007

brève sur Char

manière de renouer avec le Centenaire Char
et d'éloigner les inepties d'Estuaire 2077


Dans une lettre adressée à Albert Camus, le 12 août 1957 :

Vous reviendrez, j'espère, avec de la campagne partout ; le meilleur vêtement qui soit.

lundi, 27 août 2007

pas sûr que ce soit une reprise sérieuse

Entre voyage qui s'engouffra entre Berry et Bourgogne, entre Alpes et Jura, entre Sand et Voltaire et une insidieuse flemme, voilà donc un silence de trois semaines, rompu ce jourd'hui ; mais les marées d'équinoxe ont tant d'attraits, le chaotique de ce blogue va trop certainement se poursuivre le mois qui vient.

Néanmoins pour le

Centenaire Char


Livres sans mouvement. Mais livres qui s'introduisent avec souplesse dans nos jours, y poussent une plainte, ouvrent des bals.

La bibliothèque est en feu.


Lectures qui furent le lot d'un bel été pluvieux.

jeudi, 02 août 2007

continuons de célébrer la vie

en hommage à Monica VITTI
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Les yeux. C'est ce qu'il y a en elle de plus bizarre. Ils ne s'arrêtent sur aucun objet, mais fixent, absorbés, de lointains secrets. C'est le regard d'une personne qui cherche un point, un petit point mais solide, sûr, où finir son vol, et ne le trouve pas ; car elle ignore en quel endroit, terre, océan, ce point se dresse, et même s'il existe, et comment il se présente.

Michelangelo Antonioni
cité dans Le Monde du 2 août


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Une femme suit des yeux l'homme vivant qu'elle aime.
René CHAR
in En trente-trois morceaux.


Et l'aphorisme suivant pourrait être une épitaphe pour Antonioni et Bergman.

Nous n'avons qu'une ressource avec la mort : faire de l'art avant elle.
du même CHAR
in Les dentelles de Montmirail.


Post-scriptum :
Isidore Isou est, lui déjà, en état de décomposition avancée. C'est bien ce qu'il voulait, non ?

mercredi, 01 août 2007

industrieuse !

je n'oublie point Michel Serrault.
Mais Ingmar Bergman, puis Michelangelo Antonioni...

Le cri, l'aventure, la source, la nuit, le silence, l'éclipse, désert rouge et sarabande

La mort ne se trouve ni en deçà, ni au delà. Elle est à côté, industrieuse, infime.

René Char
Contre une maison sèche

jeudi, 26 juillet 2007

un archipel ? au delà ?

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Pour saluer François J. qui a choisi Molène pour la dispersion de ses cendres.
Retour de mer et de passage, trop brièvement, dans "mon jardin", j'envoie ce message par delà l'horizon vers je ne sais trop quel archipel inespéré : cette image et un aphorisme qui procèdent de l'harmonie des contraires.

La parole soulève plus de terre que le fossoyeur ne le peut.
René CHAR
Recherche de la base et du sommet

vendredi, 13 juillet 2007

blogue chaotique...

Dac'hlmat, avec son équipage féminin — petites-filles, mère, grand-mère — et le "vieux marin", largue à nouveau pour quinze jours, soleil ou pas soleil.
Mais sur mer !

Le comique de la Biennale de l'Estuaire s'augmente : le Canard crevé qui n'a jamais pu flotter, la maison gîtée qui ne pouvait que couler... Les commanditaires avaient-ils oublié qu'avec un mécène comme Total c'était le mieux qui pouvait leur arriver.
Seule, la première ÉLUE de ma petite commune, vice-présidente du conseil générale et grand cœur rebelle, a eu le courage de mettre en lumière l'ambiguité de ce partenariat.

«...Je persiste à penser qu'à cause de l'Érika, nous aurions dû refuser cet argent-là pour Estuaire 2007. Par principe. Pour que tout ne soit pas brouillé. parce qu'on a pas besoin des "bonnes œuvres" de TOTAL, mais d'entreprises respectueuses des hommes, de la planète, de leur parole. »

Merci, Françoise !
On aurait souhaité une telle lucidité de la part de monsieur Jean Blaise, patron du Lieu Unique et grand ordonnateur de cette Biennale de mauvais bricolages que d'aucuns — ils y croient dur comme fer — veulent transmuer en ratages qui auraient pu être — paraît-il ? — extraordinaires ! À propos de ce mécénat,sur FR 3, le dit Blaise s'était emberlificoté dans des arguties aussi épaisses et noirâtres que les plaques de fioul qu'il n'alla, en 1999, sans doute jamais ramassées .

Dans le grand "raout" organisé autour de Char à Avignon — vaguement entendu, lundi dernier, chez Lebrun, des bégaiements sur les Feuillets d'Hypnos —, publier la lettre si sobre de Camus ne pouvait susciter de ma part que silence.
Monsieur Terzieff, revenez-nous donc vite avec votre René Char en poche !