mardi, 16 octobre 2007
arpentant Tréac'h er Béniguet
Centenaire René CHAR
Samedi, à l'extrême ouest de Houat, Tréac'h er Béniguet, la grève qui clôt la chaussée du Béniguet — les prévisions météo donnaient une petite houle de 1 mètre à 1 mètre 50.
La brume du matin s'est déchirée. Si peu de vent, netteté ensoleillée des roches. L'océan s'engouffre entre l'île Cenis et l'île Guric, fracassant les brefs silences entre deux vagues.
Pieds nus, longuement, lentement, j'arpente la grève, à la limite du ressac qui fait du sable si fin, quand la vague se retire, un miroir.
Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses suivantes. Enfin toutes à la fois chargent. C'est la mer qui se fonde, qui s'invente. Tu es plaisir, corail de spasmes.
La Lettera amorosa,1953
12:50 Publié dans Char à nos côtés, les marines | Lien permanent | Commentaires (0)
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