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vendredi, 05 octobre 2007

sur une ardoise

Centenaire René Char

Sur une ardoise, posée sur un joli chevalet installé par Nicléane dans le couloir d'entrée, j'ai écrit ce matin et pour la semaine :

J'ai hâte de tenir dans mes mains la joie des tiennes. Quelquefois j'imagine qu'il serait bon de se noyer à la surface d'un étang où nulle barque ne s'aventurerait. Ensuite ressusciter dans le courant d'un vrai torrent où tes couleurs bouillonneraient.

Guirlande terrestre, 1952

Je n'ai écrit sur l'ardoise que la première phrase qui ne figure plus dans la Lettera amorosa.
Les propositions suivantes me ramènent avec gravité à la mort volontaire et récente de Dorine et André Gorz.
J'entends ce texte comme une réponse anticipée à l'article qu'un agrégé de philosophie, Jean-Jacques Delfour, publiait, hier, dans Libération.
Entre l'agrégé et le poète, je choisis le poète.

Commentaires

Tout à fait d'accord.
Je trouve son texte assez "bête" et mal vu. Il semble vouloir nous donner une espèce de morale à la gomme, venue d'on ne sait où. Il n'a rien compris, et pour un philosophe utilise une petite lorgnette bien décevante !
On a tout à fait le droit de décider arrêter, comme un ami récemment, sa vie, son calvaire, ou tout simplemnt son histoire là, parce qu'elle ne présente plus aucun intérêt à nos yeux. Je ne parle pas de ceux qui souffrent d'une maladie épouvantable dont ils savent qu'ils ne s'en sortiront pas.
J'ai toujours respecté cette décision chez mes proches, même si, comme disait Jacques Brel, " celui des deux qui reste se retrouve en enfer". Bien que, la décision respectée et acceptée (comprise), il m'a toujours été plus facile d'accepter ce choix qu'assister à des dégénérescences catastrophiques et irracontables, cancéreuses par exemple, et dont les images resteront malheureusement en moi jusqu'à la fin de mes jours.

Écrit par : jcb | dimanche, 07 octobre 2007

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