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mercredi, 01 novembre 2006

« Sauvons-nous ! Nous-mêmes ! » ou la lecture et le monde du travail

Je suis invité à intervenir dans un Colloque sur Lecture/ Monde du Travail, les 9 et 10 novembre 2006, au Centre de Culture Populaire de Saint-Nazaire.
Je trouve que l'idée de ce colloque est plutôt bonne, dans un temps où tout ce qui concerne livres et lectures me parait se niveler, se dissoudre dans les béates consommations de papier et d'écran ou, à l'autre extrême, dans les sempiternelles déplorations sur la lecture qui baisse et l'illettrisme qui progresse....

Mais je ne tiens pas à faire d'exposé, plutôt l'apport d'un témoignage d'un modeste praticien..., fils d'un ouvrier métallurgiste des Chantiers de la Loire, devenu lettré — grâce à des "bons Pères" qui n'ont point laissé de son enfance, "un cadavre décomposé" (cf. Onfray sur France Cul, hier) — et au-delà, conseiller d'Éducation populaire !

J'ai toujours deux utopies qui m'animent :
• la bibliothèque comme lieu de formation de la lectrice et du lecteur
• la bibliothèque comme lieu de la prise de parole et comme lieu d'écriture de la lectrice et du lecteur.
Tout cela prenant racine dans l'histoire toujours en tension Éducation ouvrière><Éducation populaire.
Je crois (!) encore que cette confrontation n'est pas ringarde.
Peut-être simplement (!) me faudrait-il une mise à jour de la notion de classe ouvrière en 2006 ? Peut-être faut-il, désormais parler de la classe des "invisibles" sur laquelle écrit Stéphane Beaud*, un sociologue nantais qui est interviewé dans le dernier numéro du Nouvel Obs ?

Ce colloque devrait servir à rappeler

. les histoires de la culture ouvrière et les ouvertures que laisse entrevoir la Toile,
. qu'il existe toujours un réseau lettré et un réseau de masse,
. que la Bibliothèque véhicule prioritairement la culture lettrée (alors que je pense aussi par mes humbles observations que la culture de masse s'insinue avec une habileté mercantile dans ses catalogues et rayons),
. que les cultures minoritaires — et l'ouvrière — sont tout autant, sinon plus renvoyées à l'obscurité du "troisième rayon" (comme on dit le "second rayon"),
. qu’il serait intéressant de faire, à nouveau, le point sur les représentations de la lecture en milieu populaire,
. qu'il importe de mettre en valeur les deux ou trois vrais écrivains de ces jours : entre autres, Gérard Mordillat, l’ami François Bon, qui font entendre dans leurs écrits les trop rares échos du monde du travail— sont-ils des "post-modernes", ces deux-là ?

Bref, c'est ce que j'aimerais parfois entendre dans ce colloque et ce dont je causerai puisque "on" me tend une perche.
Je ne suis pas dupe — je ne pense pas l'avoir jamais été — des aliénations culturelles des syndicats qui ont toujours redouté les questionnements que posaient certains de leurs intellectuels — je pense aux courants de syndicalisme d'action directe avec Fernand Pelloutier et Marcel Martinet. La devise de la Librairie du Travail de Marcel Hasfeld était :
Sauvons-nous, nous mêmes !


Post-scriptum :
Fernand Pelloutier et les origines du syndicalisme d'action directe par Jacques Julliard, au Seuil, 1971.
La culture prolétarienne par Marcel Martinet, aux Éditions Agone .
La librairie du Travail par Marie-Christine Bardouillet, Maspéro, 1977.
La France invisible, *ouvrage collectif, La Découverte, 2006
Daewo, François Bon, Fayard, 2004, en Livre de poche, 2006.
Les Vivants et les Morts, Gérard Mordillat, Calmann-Lévy, 2005.
Sans oublier, de Michel Ragon,
Histoire de la littérature ouvrière, aux Éditions Ouvrières, 1953, devenues récemment éditions de l'Atelier,
réécrite sous un titre nouveau, plus soixante-huitard,
Histoire de la littérature prolétarienne de langue française, chez Albin-Michel, 1974, puis au Livre de Poche, 2006.

mardi, 17 octobre 2006

un massacre

De la "librairie" à la salle de séjour, le petit Mac, la livebox et quelques bouquins ont réussi leur migration.

Mais ce soir, je souhaiterais une note quasi silencieuse, parce qu'il y a quarante-cinq ans, le 17 octobre 1961, un certain Papon, préfet de police, donne carte blanche aux forces de l'ordre pour la plus odieuse "ratonnade" de France.

Ce soir-là, je suis à Alger dans l'amour fou avec ma Belle du Zaccar parmi les explosions de l'OAS, les contrôles militaires, le couvre-feu, les rafales soudaines au coin des rues, mon entrée, par elle, dans une semi-clandestinité et les mares de sang sur les trottoirs.
Nous ignorons tout de cette immonde soirée parisienne.

Là où nous sommes, Elle et moi, c'est l'atroce depuis sept ans — pour elle, surtout — et nous vivons dans l'insouciance de l'amour et de l'espoir !

mardi, 10 octobre 2006

et AirBus Nantes disparaîtrait ?

Auront-ils donc saccagé le Cabernet, le Gamay et le Grolleau gris pour rien ?
Peu importe de célébrer deux ans de blogue ! J'ai plutôt envie de publier à nouveau cette note de l'automne dernier

jeudi, 22 septembre 2005
Grolleau gris contre Airbus

Ce n'était donc pas une rumeur.
Le monstre "Airbus" va laminer le dernier vignoble bouguenaisien. Et je n'ai entendu aucune protestation. Le domaine du Chaffault était certes un modeste vignoble. Mais son Cabernet rouge vieillissait bien ; le gosier se réjouissait d'un Gamay rosé allègre et le Grosleau gris, cet ancien "vin de maçon", qui naguère n'était donc que piquette, était devenu, par le talent de son vigneron, breuvage d'or. Et l'un des plus gouleyants de tout le Pays de Retz.

Entre les rangs de vigne, se lever et protester !

Mais contre des tonnes de métal et des emplois créés, la "dive bouteille" déjà s'est brisée.
Le futur des cépages me paraît cependant plus assuré que les ferrailles à venir.


La rumeur dit que le site de Nantes* sera fermé. Les carcasses des A350, A 380, n'auront même pas eu le temps de rouiller et les futurs chômeurs n'auront plus rien pour s'enivrer.
Que je sache, il n'y eu guère de toussotements de protestations, l'an dernier ! Des silences impudiques, oui ! Ils en sont devenus honteux.

* "Nantes" ? Pourquoi pas le site de Bouguenais, la localisation réelle ? Trop "plouc", n'est-ce pas ? On entend mal : Toulouse, Hambourg, Saint-Nazaire, Bouguenais...
Déjà, Chateau-Bougon, l'aéroport, fut débaptisé et rebaptisé Nantes-Atlantqique.
Ah la frime toponymique !

vendredi, 29 septembre 2006

toujours en rogne, et plus que jamais

Ce matin, au marché, à l'étal de mon marchand de brioches — il nous revient fidèlement (!) chaque automne après nous avoir abandonné les trois mois de l'été pour les estivants de nos plages d'ouest —, abruptement, après que j'eus glissé dans mon cabas le long et appétissant pain doré : « Et vous ? Que pensez-vous du désistement de Jospin ? » — le matin déjà, une légère altercation avec Nicléane à propos de l'éventuelle candidature "royale" — je crains fort que mes amies ne succombent à des sirènes faussement féministes – je lâche ma rage sur cette démocratie d'opinion, ces sondages, ces manchettes, ces commentaires d'experts qui rongent notre civisme.

Je lui parle de Pierre Rosanvallon et de sa "CONTRE démocratie", entendu lundi matin sur France Cul. Évidemment !

J'ai perçu les mots de démocratie grecque, de surveillance, de contrôle : le fameux "CONTRÔLE OUVRIER" que j'agite depuis plus de trente ans comme nécessaire CONTRE-point à la représentation citoyenne qui ou s'étiole ou se sclérose dans la durée des mandats.... ce bon vieux CONTRÔLE OUVRIER — ouvrier, mot issu de "opera", ouvrage, labeur, travail, bien au-delà des classes sociales — mais un contrôle, à tous les échelons de nos institutions élues et administratives, par celles et ceux qui "agissent".

CONTRÔLE OUVRIER, vieille séquelle toujours remuante, héritée de nos quelques mois d'autogestion bien réelle dans les petites entreprises de Biskra, désertées par leurs patrons pieds-noirs ou métropolitains que se réappropriaient les ouvriers et employés algériens.
Rien d'un passé "d'anciens combattants", mais une idée toujours tenace et sans doute complètement dingue à mettre en œuvre.
Mais, mais...ça maintient droit face à ce verbeux qui tente, chaque matin, chaque soir, de nous engluer !

Je vous construirai une ville avec des loques, moi !

Henri Michaux
Contre, in La nuit Remue.


Comme quoi, la littérature n'est jamais très loin !

jeudi, 03 août 2006

le conflit de ces jours-ci

Rien écrit, si peu parlé depuis le début du conflit de ces jours-ci !
Après plus de quarante ans de certitude, d'engagement parfois, parce que la Palestine devait vivre, parce que la Palestine doit vivre, je suis moins assuré de l'iniquité israélienne.
Pour la première fois, je doute et redoute : l'avenir par le Hezbollah ne peut être qu'assombri et sans doute plus atroce que l'horreur présente de cette guerre !

Nous errons auprès de margelles dont on a soustrait les puits.
René Char
Feuillets d'hypnos, 91.

vendredi, 09 juin 2006

Un matin sans images... et pourtant

Ce matin, mieux vaut les doux délires machistes sur l'Origine du Monde que les graves commentaires boursiers sur la gueule assassinée de Abou Moussab Al-Zarqaoui !

vendredi, 02 juin 2006

sans commentaire

L’un surfe sur ses stock-options, il prend sa retraite avec une indemnité de départ de trois fois son dernier salaire - 13 millions d’euros -, il voulait encore une prime de 8 millions d’euros, il est l’ex-PDG de Vinci : il s’appelle Antoine ... Il a l’air d’avoir une bonne gueule !

L’autre est un "sans nom", un "sans papiers", sans argent, c’est un “pauvre Nègre” qui rampe, à demi-mort, sur une grève de Fuerteventura,aux Canaries.



Dis, monsieur Antoine, tu ne pourrais pas lui filer cent balles au pauvre Nègre ?

nota-bene : l'image, parue dans Le Monde des 21-22 mai, est de Juan Médina.

vendredi, 12 mai 2006

Une fois encore sur un air de blues

Alors ! "Notre"Louïse Labé ne serait pas Louïse. Juste une Louïse de papier. Heureusement qu'Ipoustéguy l'a dressée, haute et fière dans le bronze. Enfin, c'est une dame Huchon qui nous dévoile plus de quatre siècles de supercherie.
Et monsieur Fumaroli de remuer le couteau dans la plaie des modernes amants de la Belle Cordière.
Ces maux de mots ne seraient donc point de brûlante chair de femme.
De quoi avoir un léger blues !

Mais Cadou chante la "gwerz" des descendants d'esclaves. Un dernier salut pour l'Abolition !

LE BLUES DU MANGEUR DE CITRON

Le blues que je chante n'est pas fait pour les gens de la ville
Le blues que je chante n'est pas fait pour les gens de la ville
Les gens de la ville ne comprennent que les choses écrites

Le blues que je chante je le chante pour les mangeurs de citron
Le blues que j'ai fait pour les mangeurs de citron
C'est en pleurant que je le chante

Car manger du citron est bien amer
Quand on ne partage pas avec l'épouse
Car manger du citron est bien amer
Quand on a traversé la mer

Le blues que je chante n'est pas fait pour les gens de la ville
Mais pour les grands singes de la forêt
Et s'il couvre tous les bruits de fouets et de machines
C'est que je le chante tout bas à mes fils

Le blues que j'ai fait pour les mangeurs de citron
J'en réserve un pépin amer
Le blues que j'ai fait pour les mangeurs de citron
Je ne suis pas seul à le chanter.



René Guy Cadou
Les biens de ce monde
in Hélène ou le règne végétal

jeudi, 11 mai 2006

Chronique portuaire de Nantes VI

Le jeudi est devenu le jour des chroniques portuaires. Elles ne suscitent pas l'intérêt de tous. Mais je persisterai et, ce soir, je m'autorise à sauter quelques siècles. Huit siècles pour cause d'esclavage.
Paul Legrand, mon chroniqueur, ne cherche pas à éviter la honte nantaise ; nous sommes en 1908. Il consacre deux bonnes pages de son introduction à la Traite.
À ce propos, nous étions bien peu sur le quai de la Fosse pour commémorer l'Abolition. Toutes les mères des petits Nantais n'ont pas dû leur raconter ce que la mienne me disait. Il est vrai que nous y étions, Nicléane et moi, parce qu'il y a, derrière nous, toutes ces amitiés africaines que nous portons depuis tant d'années. J'y ai retrouvé Brahim et Reddah, mes copains algériens ; nous avons évoqué le mai 45 de "Sétif" et de "Guelma". La colonisation avait succédé à l'esclavage. Autres temps, autres mœurs. Même ignominie !
En effeuillant les années, Legrand mentionne quelques faits qui se passent de commentaires
.


Au XVIIIe siècle


1762. — LES NOIRS À NANTES EN 1762.

L'Amirauté de Nantes était saisie le 22 juin 1762 d'une plainte des officiers de police, relative au grand nombre de Noirs esclaves que les capitaines et négociants introduisaient dans la ville au mépris des Règlements. Au dire de ces officiers, Nantes était envahie par une population de Nègres qui la faisaient ressembler à une ville tropicale bien plus qu'européenne. Ces esclaves, aussi inutiles que dangereux, s'assemblaient en bandes nombreuses sur les places publiques et les quais, et poussaient l'insolence jusqu'à insulter les habitants le jour, et à troubler leur sommeil la nuit par leurs querelles et leurs cris.

L'Amirauté fit droit à cette requête, et fit afficher les Règlements relatifs à l'Introduction des Noirs esclaves en France (1).
_____________________________________
(1) VERGER, Archives curieuses de Nantes, t. III, p.225


Période Révolutionnaire



1789. — PROTESTATIONS CONTRE LE PROJET DE SUPPRESSION DE LA TRAITE

Pour répondre aux bruits qui commençaient à circuler, d'une abolition prochaine de la Traite, les Députés de Nantes, Blin et Baco, protestaient énergiquement contre ce qu'ils appelaient l'anéantissement du commerce nantais ».
« II est indécent, — écrivait Baco, le 23 novembre, — il est odieux d'alarmer ainsi les esprits ; cette conduite mérite le blâme. Il importe à la prospérité de la France que ce commerce se soutienne et s'étende. »

De son côté, Blin écrivait aux officiers municipaux de Nantes :
« J'ai interrogé beaucoup de personnes dans l'Assemblée sur cette motion. Tous l'ont traitée d'extravagante ; je puis donc vous affirmer que personne n'extravague au point de vouloir mettre sur les grands chemins six millions d'âmes que l'abolition de la Traite en France réduiraient au désespoir » (1).

Notons que les cahiers de Doléances et Remontrances du Commerce Nantais portaient au nombre de leurs vœux celui : « Qu'il plaise également à Sa Majesté d'accorder protection pour les navires négriers pendant le temps de leur Traite à la côte d'Afrique »(2).
______________________________________________________________
(1) L. BRUNSCH'WIG, Éphémérides Nantaises du Centenaire de la Révolution.
VERGER, Archives curieuses de Nantes, t. IV, p. 214.
(2) TREILLE, Le Commerce de Nantes et la Révolution, page 60.

mardi, 09 mai 2006

Traite, négriers, Nègres

Une enfance nantaise se confronte un jour ou l’autre à ces mots : esclavage, traite, négriers...
Ma mère m’a souvent dit :
« À Nantes, mon petit Jacques, il y a des murs qui suintent le sang des Noirs ! »
Je pense volontiers que le petit peuple nantais, et à fortiori celui venu récemment des campagnes, n’appréciait guère ces familles de grands bourgeois qui avaient construit leur fortune sur la Traite.
Mais que cette anecdote ne dissimule point la suivante que voici : ma grand’mère nous préparait un délicieux gâteau de semoule, qu’elle nappait de chocolat chaud : nous appelions ce dessert, la Tête de nègre. Sic !

René Guy Cadou qui fut aussi un adolescent des berges de Loire se souvient de ce drame inhumain et de ses séquelles qui blessent encore les mémoires.


SI C'EST CELA QU’ON FAIT AU BOIS VERT

 

Si c'est cela qu'on fait au Roi des Juifs
Que fera-t-on au Pauvre Nègre ?
L'un brillait avec les planètes
L'autre n'a qu'une chandelle de suif
Encor l'a-t-il volée ! Et c'est cela justement qu'on lui reproche
De s'éclairer avec les quarante sous des autres sous un porche
Et le flic qui habite une chambre cossue
Dans la six cent soixante sixième avenue
S'est arrangé pour le surprendre et pour le pendre
À un bec électrique
À ce moment où la lumière du jour se fait plus tendre
Joseph d'Arimathie était bien bon qui dans l'aube sévère
Coucha Jésus comme un enfant dans un morceau de serpillière
Mais qui reprendra ce corps doublement calciné par la Race et par la Souffrance
Et qui bat là comme un volet mal fermé sur la bouche de l'Espérance
Oh ! dites ménagères en pilou et vous jeunes gens du petit matin
Enroulés dans les fourrures du sommeil et dans la buée chantante d'un refrain
Aurez-vous pas pitié de ce cadavre balancé au milieu de la rue
Et dont la tête contre les murs est bien le plus redoutable angélus ?



René Guy Cadou
Les biens de ce monde
in Hélène ou le règne végétal

lundi, 08 mai 2006

un 8 mai parmi d'autres

Déjà l'an dernier, j'avais puisé dans mes chroniques algériennes - toujours inachevées - pour ne pas laisser dans l'oubli - ou dissimulé derrière la reddition de l'Allemagne nazie - un 8 mai 1945, jour de paix qui, à Sétif, commença dans le sang. Le massacre se prolongea un mois dans l'Est algérien.
Je renvoie sur le site Dac'hlmat un peu délaissé au profit de ce blogue, au texte "vers Biskra" ; c'est manière d'évoquer et de commémorer.

Un jour, je me déciderai peut-être à achever Algériennes et à les remettre à l'un ou l'autre de "mes" éditeurs (?).
À moins que je n'opte pour une simple et libre publication sur la Toile.
À moins que je n'utilise les services internautes de In libro veritas, un éditeur en ligne - qui se veut de "littérature équitable", comme me le rappelle, dans un autre contexte, Berlol, l'homme du Journal littéréticulaire et modérateur de la liste LITOR.
À moins que... ces chroniques ne soient jamais achevées, comme le laisse pressentir leur incipit : "Lui faudra-t-il vraiment écrire cette histoire ?"

Nous sommes souvent d'oublieuse mémoire, je rappelle donc deux références sur ce 8 mai 1945.

• KATEB Yacine, Nedjma, Le Seuil, 1956.
• Yves BENOT, Massacres coloniaux, 1944-1950 : la IVe République et la mise au pas des colonies françaises, préface de François Maspéro, Coll. Sciences humaines et sociales, La Découverte/poche, 2001.

vendredi, 05 mai 2006

question

Ce soir, quand le torticolis s'aggrave en arthrose chronique - le propre de l'arthrose, non ? - et que divague le penser, j'ajoute un commentaire troublé à la note de Berlol :

En eaux plus que troublées avec la polémique autour de Handke !

« C'est le propre de la barbarie de propager l'inhumanité jusque dans le camp de ceux qui la condamnent. »

Raoul Vaneigem
Rien n'est sacré, tout peut se se dire.


Quand Handke franchit-il la limite ? Quand est-ce que, moi, qui le juge, je franchis la frontière ?
Ne sais pas ! Ne sais plus !

lundi, 01 mai 2006

Le malheur de l'Imprimerie Nationale sera aussi le nôtre

Premier Mai, seul jour de non-labeur !

Pour ne pas oublier ce que signifie LABEUR, lire le blog/journal de François Bon.
Chris m'y avait entraîné une journée en février 1990 ; c'était au temps de la PAO "jubilante". J'en étais revenu avec le "Lexique des règles typographiques en usage à l'imprimerie nationale", consulté aussi souvent que le Bon Usage du père Grévisse.

Depuis plus d'un an, les syndicalistes de l'Imprimerie Nationale, la "mère" de tous nos livres, lancent des cris d'alarme.
Cet État brade une parmi nos plus grandes richesses, celle qui, depuis François Ier, fait que toutes pensées, tous rêves, tous poèmes sont LISIBLES à nos yeux sans effort, avec grâce et bonheur.
Elle s'appelle TYPOGRAPHIE.
Ma seule fierté c'est d'être parmi les 21 448 signataires de la lettre remise à Chirac, le 14 avril 2005 pour sauver l'or de nos mots qui est "de plomb".

Honte à ces gouvernants ignares, à peine alphabétisés.

Ils vont nous crever les yeux.

À relire d'urgence pour nous assainir de ces monstruosités typographiques des imprimeurs de la société ultralibérale qui nous balancent de la merde à pleines pages :

medium_typoesie.jpg

jeudi, 13 avril 2006

soutenir Maulpoix

Contre les iniquités qui assailent Jean-Michel Maulpoix et pour continuer d'affirmer notre droit de paroles - de toutes paroles - lire Une histoire de bleu.
C'est en Poésie/Gallimard.


Nous connaissons par ouï-dire l'existence de l'amour


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Post-scriptum :
• Lire le tierslivre de François Bon.
• Sur Poézibao de Florence Trocmé.
• Sur le site de JeanMichel Maulpoix.

lundi, 03 avril 2006

Le Manifeste des 343 et de... tant d'autres

Le 5 avril 1971, en couverture du Nouvel Obs,

pour la liberté de leurs ventres.

Ne pas oublier et demeurer, à leur côté vigilant(e)s.