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nuque raide et seins suaves

Il existe une atteinte dégénératice bilatérale marquée des articulations C1-C2 sans toutefois hypertrophie. petite ostéophytose en goutte antérieure en regard de C6 et C7. La jonction cranio-rachidienne reste d’aspect physiologique. Trame osseuse homogène et dans les normes.
Je suis heureux de ma “jonction” et d'être pour une fois dans les normes . Bilan : ce n’était donc point un torticolis, mais un commencement de “vieuzerie”. Trop regarder les étoiles ? Trop attentif où je mettais mes pas ? Trop regarder en arrière ? Trop tourner la tête au passage de la beauté ? Trop observer la girouette en tête de mât ? Pas assez de “Messer, si ! Messer, no !” Pas assez d’humilité à l’instant des élévations ? Et maintenant quid de la position du petit écran pour ne pas souffrir et tenter de continuer le bien penser : en plongée ou contre-plongée ? Consolation des “Pléiades”, acquises cette semaine, en allant commémorer l’Abolition de l’esclavage : les deux Gracq , les cinq Giono ! Et surtout consolation en découvrant la quête des suavités mamellaires qu’a entrepris avec tant de dilligence JCB, "notre" Bourdaily on the web, qui rêve aux rives de l’étang de Sainte-Anne. Étonnante consolation qui nous conduit au "geste pseudo-zygodactyle" que même nous, hommes aux seins asséchés, aurions donc intégré dans une gestuelle ou de la repentance, ou du don ! Ça ne m'assouplit point la nuque, mais ma main s'y efforce et mes doigts s'en émeuvent. Et Bourdaily nous annonce les Vierges !

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samedi, 13 mai 2006 | Lien permanent | Commentaires (1)

Chronique portuaire LX

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution
1777.— L'EMPEREUR JOSEPH II À NANTES. À peine le comte d'Artois avait-il quitté Nantes, que Joseph II, Empereur d'Allemagne, Archiduc d'Autriche, et frère de la reine Marie-Antoinette, visitait Nantes incognito sous le nom de comte de Falkenstein. Accompagné de Mellinet père, il visita longuement le port, s'intéressant vivement au mouvement des navires et al'activité des chantiers. — « Vous avez là, Monsieur, dit-il à Mellinet, une belle rivière ».— « Oui, Monsieur le Comte, mais elle n'est pas si belle que le Danube ». — « Ne nous enviez pas le Danube, — reprit Joseph II, — il ne vaut pas à mon pays ce que la Loire vaut à la France ; elle en est la veine-cave ; c'est la principale source de sa richesse et de sa prospérité » (1). La Loire est toujours, par sa situation, la veine-cave de la France ; que n'est-elle encore la principale source de sa richesse et de sa prospérité ! 1778. — DU CHAFFAULT À OUESSANT. Du Chaffault, commandant le vaisseau la Couronne à la bataille d'Ouessant, le 27 juillet 1778, fut grièvement blessé d'un coup de mitraille à l'épaule, et vit son fils tomber à ses côtés, le couvrant de son sang. C'est à propos de cette blessure que la reine Marie-Antoinette écrivait à sa tante, Madame Adélaïde, ces mots touchants, qui honorent à la fois celle qui les prononçait et celui qui les méritait : « Ce pauvre M. Du Chaffault, que je le plains !... Je voudrais avoir des ailes pour aller le soigner moi-même !» (2). __________________________________________________________ (1) Lycée Armoricain, 6e volume, 1825, p. 211, (2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Comte du Chaffault, pp. 51-58.

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jeudi, 13 septembre 2007 | Lien permanent

lecture courante de grandes proses III

C'est la troisième grande prose — enfin, grande ? pour mon goût —. J'aurais souhaité un plus long commentaire. Mais je me suis embarqué dans l'histoire de ma relation de lecteur avec les écrits de Sollers. Trop long à achever pour ces jours-ci quand Noémie et Célia sont arrivées de Gascogne.

Le texte qui suit est une de ces chroniques qui se situent  au mitan du Discours parfait et qui s'offre donc de manière fortuite, — qui paraît fortuite, écrirait Borgès —, entre un Mauriac grand cru et un Breton magique ! Est-ce une anaphore en son commencement et une liste en sa fin ? Un simple parallélisme ?  Une reprise banale ? J'hésite ; ces interrogations répétitives me paraissent plus que simple liste. Les férus de procédés littéraires jugeront.


Un poète ? Oui, très grand, mais ce mot couvre trop
de petits commerces. Un penseur ? Oui, fondamental,
mais qu'aucun philosophe ne saurait mesurer
(et encore moins le discours universitaire). Un théologien
négatif ? C'est peu dire, puisque, chez lui, rien n'est
idéal ni abstrait. Un spécialiste des mythes et des rituels
chamaniques ? Son expérience personnelle (notamment
au Mexique) le prouve. Un drogué ? Il n'en finit pas
d'avoir besoin de l'opium pour atténuer ses souffrances.
Un fou ? Si cela peut vous rassurer. Un prophète ?
Il est au cœur de la barbarie du XXe siècle,
captant son énergie noire comme personne du fond des
asiles d'aliénés (40 000 morts, très oubliés, en France,
pendant l'Occupation, famine et électrochocs). Mais
avant tout : un rythme, un choc, une pulsation, une
voix, une profondeur affirmative graphique qui ne vous
quittent plus une fois que vous les avez rencontrés, et
vraiment éprouvés. 1 769 pages, des cahiers noircis,
des portraits et des autoportraits admirables, des lettres,
des improvisations en tous sens, c'est la guerre, la torture
la protestation, le témoignage brûlant, le courage
de tous les instants.



Philippe Sollers
Saint Artaud

in Discours parfait

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mercredi, 22 février 2012 | Lien permanent

quand s'éclaire le « je » de Sollers, par lui-même

Je me perdrai désormais avec une alacrité certaine dans les méandres fictionnels et autobiographiques. Donc  librement littéraires de Sollers.

 

« Quand un livre se développe, parallèle à votre vie, l'influençant ou se laissant gonfler par elle, quand par cette oscillation, on ne peut tomber, ni dans le réel, ni dans l'imaginaire, n'est-ce pas cela la liberté ? »

Une curieuse solitude.


Cette citation que j'extrais du LibéLivres du jeudi 6 janvier — article de Philippe Lançon, présentant Trésor d'amour — témoigne chez Sollers d'une grande constance dans les écrits, qu'il les nomme romans, essais, entretiens. Ça ne gommera point les exaspérations dues à des longueurs vaseuses et aux fatuités de Narcisse. Mais mes "gambades" de lecteur seront plus légères

Et pour ma gouverne personnelle, que ce soit dans mes lectures, que ce soit dans mes écrits, un horizon se désembrume de tout ce fatras accumulé depuis plus de trente ans autour de autobiographie, autofiction, autobiographie autofictionnelle, écritures du moi.

Avec Sollers, je ne suis pas loin des menteries de Giono, des fabulations de Cendrars, du "mentir-vrai d'Aragon.

C'est ainsi qu'est bien bonne, la littérature !

 

Demain commence la Folle Journée : ou quand la littérature laisse place à la musique.

 


 


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mardi, 01 février 2011 | Lien permanent

demain, en mer ?

M'en vas en mer.Demain, l'estuaire du petit fleuve de mes aïeux et vers les Iles. L'aventure (!) commence entre Kervoyal et Pénestin. Sans souci de piraterie.Mais quelle aventure ? Est-ce un mot que nos générations ont pu vivre ?Je ne le pense point. Que nous nous imposions des défis, prenions des risques, que nous nous levions pour affronter d'autres horizons, soit ! Mais l'aventure ?Il y a dix ans, nous étions dans les délices d'Acapulco après 50 jours de Pacifique. Le lendemain, nous levions l'ancre pour caboter le long des côtes d'Amérique Centrale jusqu'au canal de Panama. Mes deux coéquipiers parlaient entre eux deux de "challenge" ; moi, je me contentai d'avoir été heureux, cinquante matins, cinquante journées, cinquante nuits dans cette immensité. Ce fut beau, c'était bon ! Aucune aventure !J'avoue ne pas avoir bien saisi le sens de la question que FB posait dans son billet du 11 de ce mois : « En quoi cela doit-il nous alerter dans notre usage au quotidien de l’écriture blog, ce qu’elle reconstruit intérieurement du monde, qui la sépare du monde ? »Une référence encore à cet homme qui écrivait sur ses lointains intérieurs. A-t-il écrit une fois le mot « aventure » ?

Avalez les rivets, le croiseur se désagrège et l’eau retrouve sa tranquillité.
Henri MichauxTRANCHES DE SAVOIRFace aux verrousLes pirates n'y ont point encore songé !Post-scriptum : Ah, si ! Je me suis offert, en poche..., le Bob Dylan de François Bon, car quoi qu'en médisent "certaines" chipies, je m'en fus parfois au-delà des Beatles

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jeudi, 16 avril 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

oisiveté dans le chaintre

J'ai retrouvé un papier en feuilletant des pages de Vernant sur Mythologie et citoyenneté. Je pense que c'est de moi, mais n'en suis pas si sûr. « Quant à l'otium qu'il faut bien garder de traduire trivialement par "oisiveté", je le conçois comme l'art d'utiliser son temps à bien se cultiver sans souci de briller ou de rentabiliser — les Romains opposaient "otium" à "négotium". À la nécessité du négoce, du labeur, je m'efforce d'opposer un art de la paresse au noble sens du terme, décrit par Paul Lafarge dans son bouquin Le droit à la paresse.C'est le chaintre, la "talvera" de ma vie quotidienne, espace et temps improductifs, mais qui génèrent la "vie bonne".»Aujourd'hui, j'ai fait un mince entretien du jardin, le premier du printemps : tonte et rotofil, binage et désherbage en contournant la chélidoine. Hier au soir, l'homme du Jardin en Mouvement, du Jardin Planétaire et du Tiers-Paysage, Gilles Clément, philosophait au Piano'cktail. Il était fort bien en ses commencements, mais s’est parfois fourvoyé dans l’exposé de ses projets politiques. Mal aisé de “pédagogiser” l’utopie. Aurait-il oublié qu'il écrivit naguère :

« En mon propre jardin, moi le jardinier, je ne saurai prédire l'exacte forme du lendemain. »
La sagesse du jardinier.

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mardi, 31 mars 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

land art à Passay

Passay de nouveau !

Et Grand'Lieu, le lac au plus bas de son étiage en ce commencement d'automne. Quand les gens viennent au bord du lac, ils y viennent pour les oiseaux, pour les légendes. Mais le lac est aussi autre qu'une immensité d'eau et de végétal.

C'est aussi une communauté humaine, la seule de ces rives incertaines : des hommes et des femmes qui y travaillent depuis des siècles.

 

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Nicléane
a choisi de montrer sur des douelles de barrique, récupérées dans un fossé, les engins de travail, ces dessous lacustres qu'on ne voit plus que sécher dans le secret des hangars et jardins des pêcheurs.


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Le grand-père Thanas, il faisait des filets à longueur d'année. Il y avait une grande cheminée et, toujours, le filet y était pendu. À ce moment-là, c'était les pêcheurs qui les faisaient eux-mêmes, parce qu'ils pêchaient beaucoup à la louve et c'était du coton ; alors tous les ans il fallait les refaire. Dans leur hiver, ils faisaient soixante, soixante-dix, quatre-vingt louves  il fallait les faire pour le printemps d'après. Étant petite fille, j'ai appris à faire les filets. Quatre-vingt louves, ça ne se faisait pas comme ça. C'est le grand-père Thanas qui m'a appris. À chaque instant, j'étais dessus. Je me faisais disputer parce que je faisais des "grandes mailles", comme il disait et, souvent, on était obligé de les couper. Ce nétait pas toujours bien, mais j'ai appris comme ça.

Marcelle Surget, épouse de Francis Albert, dit "Pêchou".

À Grand-Lieu, un village de pêcheurs,
Passay se raconte.
Siloë, 2000.

©Nicléane

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lundi, 05 octobre 2009 | Lien permanent

Chronique portuaire de Nantes XCVII

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830
1822. — LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE ET LA NAVIGATION À VAPEUR.Parmi les questions d'études figurant au concours de la Société Académique de Nantes pour l'année 1822, on relève en première ligne la suivante :« Est-il possible d'appliquer à la navigation de la Loire jusqu'à Orléans l'invention des bateaux à vapeur, soit comme moyen de transport, soit comme remorqueurs ?... L'emploi des bateaux à vapeur offrirait-il de grands avantages, soit pour la célérité des transports, soit pour le moindre prix du fret ?Leur établissement serait-il essentiellement nuisible au système actuel de navigation et à la formation des marins pour le service de l'Etat ?Le prix, consistant en une médaille d'or, ne fut décerné qu'en 1823, au constructeur Trenchevent, non pour avoir répondu aux questions posées ; mais « pour avoir exécuté le premier (en mars 1823) à ses frais, risques et périls, sur le bateau à vapeur le Nantais un voyage dont la possibilité pouvait être mise en doute » (1).(1) Annales de la Société Académique, Année 1838, p. 90. Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure, n° du 12 septembre 1820.
Note du scanneur :Deux cents ans plus tard, ces jours-ci, pour les rencontres du Fleuve, certains d'entre nous recréent la navigation à voile à bord des gabarres, toues et autres fûtreaux ! Ce n'est pas le moindre paradoxe.
Note publiée à l'heure où, à Concarneau, le Marche-Avec largue les amarres pour le quai des Chantiers, sur le bras de la Madeleine.

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jeudi, 05 juin 2008 | Lien permanent

oubli quasi inexplicable

...ou trop explicable. Faire commencer mon entrée dans la littérature américaine à Hemingway me démontre à quel point je peux parfois ravaler le statut de mes lectures d'enfance dans l'échelle des valeurs lettrées. Et pourtant, bien au-delà du Général Dourakine et de certains Jules Verne, pauvrement "adaptés pour la jeunesse", quel enchantement — il dure encore quand je les réouvre, jaunis, craquants, dos décollé, aux coins écornés — que John Fenimore Cooper et le dernier des Mohicans, Jack London, Les Contes des mers du Sud et Le loup des mers, et moins connu, plus simpliste (!) James Olivier Curwood et ses Chasseurs de loups !

Soudain le silence se rompit. Un cri s'éleva, sonore et lugubre, quelque chose comme une plainte inexprimable, une plainte non humaine, qui si un homme l'eût entendue, aurait fait battre le sang dans ses veines et se crisper ses doigts sur la crosse du fusil. Le cri venait de la plaine blanche et se répercutait dans la nuit. Il se tut ensuite et le silence qui lui succéda à nouveau en parut plus profond. Le hibou blanc comme un gros flocon de neige, s'envola muettement...
Certes, le sang coule dans les veines et ne bat que dans les artères, mais le décor est campé... et le rêve du petit garçon s'en va vers la mystérieuse et terrifiante cabane du chapitre VIII...!Faulkner et le Sud peuvent s'annoncer.L'enfant vient du Grand Nord.Post-scriptum:J'ai écorché l'orthographe du nom du "vergogneux" Pierre Bergounioux et non Bergougnoux. Mes regrets, mais l'étymologie peut égarer.

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samedi, 05 avril 2008 | Lien permanent

Tailles d'hiver finissant

Timide fut la neige et le soleil abondant, cette semaine. Nous avons entrepris la taille des arbustes, de la glycine, de la treille. Ce matin, écouté distraitement Répliques avec Finkielkraut autour de "heurts et malheurs de l'autofiction". La grande question sur la Littérature (!) tourne gravement autour du cul et de l'argent. C'est ainsi depuis le commencement du monde de l'écrit. Seulement ces temps-ci, ça rétrécit et théoriser ne fait rien à l'affaire qui se rabougrit - côté cul - proportionnellement à l'augmentation - côté fric - des signes imprimés. Ennui ! Je m'en suis allé entendre Giono sur la petite radio satellite de France Cul. J'ai prolongé la balade radiophonique dans les herbiers de Coïmbra avec Gilles Lapouge. Là, elle respirait, la langue ! medium_pivoine_de_ronda.jpg Et la séduction des herbiers m'a transporté à travers la péninsule ibérique aux jardins de Ronda ; c'était dans les premiers jours de mars 2002. Entre glycines et pivoines, je choisis la pivoine. Parmi les belles macros de Florence Trocmé et celles de Berlol qui embaument la Toile, Nicléane m'autorisera bien à faire s'épanouir une pivoine de Ronda.

...il est ici à Ronda dans la pénombre douce de l'aveugle, un silence concave dans les cours, le loisir d'un jasmin et la rumeur de l'eau, qui conjurait toute mémoire de déserts.
Jorge Luis BORGES Ronda, Les Conjurés.
Substituons au jasmin la pivoine. L'eau s'emperle aux fontaines de Ronda !

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samedi, 26 février 2005 | Lien permanent | Commentaires (1)

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