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jeudi, 13 septembre 2007

Chronique portuaire LX

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1777.— L'EMPEREUR JOSEPH II À NANTES.

À peine le comte d'Artois avait-il quitté Nantes, que Joseph II, Empereur d'Allemagne, Archiduc d'Autriche, et frère de la reine Marie-Antoinette, visitait Nantes incognito sous le nom de comte de Falkenstein.
Accompagné de Mellinet père, il visita longuement le port, s'intéressant vivement au mouvement des navires et al'activité des chantiers. — « Vous avez là, Monsieur, dit-il à Mellinet, une belle rivière ».— « Oui, Monsieur le Comte, mais elle n'est pas si belle que le Danube ». — « Ne nous enviez pas le Danube, — reprit Joseph II, — il ne vaut pas à mon pays ce que la Loire vaut à la France ; elle en est la veine-cave ; c'est la principale source de sa richesse et de sa prospérité » (1).
La Loire est toujours, par sa situation, la veine-cave de la France ; que n'est-elle encore la principale source de sa richesse et de sa prospérité !

1778. — DU CHAFFAULT À OUESSANT.

Du Chaffault, commandant le vaisseau la Couronne à la bataille d'Ouessant, le 27 juillet 1778, fut grièvement blessé d'un coup de mitraille à l'épaule, et vit son fils tomber à ses côtés, le couvrant de son sang.
C'est à propos de cette blessure que la reine Marie-Antoinette écrivait à sa tante, Madame Adélaïde, ces mots touchants, qui honorent à la fois celle qui les prononçait et celui qui les méritait :
« Ce pauvre M. Du Chaffault, que je le plains !... Je voudrais avoir des ailes pour aller le soigner moi-même !» (2).

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(1) Lycée Armoricain, 6e volume, 1825, p. 211,
(2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Comte du Chaffault, pp. 51-58.

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