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samedi, 05 avril 2008

oubli quasi inexplicable

...ou trop explicable.
Faire commencer mon entrée dans la littérature américaine à Hemingway me démontre à quel point je peux parfois ravaler le statut de mes lectures d'enfance dans l'échelle des valeurs lettrées. Et pourtant, bien au-delà du Général Dourakine et de certains Jules Verne, pauvrement "adaptés pour la jeunesse", quel enchantement — il dure encore quand je les réouvre, jaunis, craquants, dos décollé, aux coins écornés — que John Fenimore Cooper et le dernier des Mohicans, Jack London, Les Contes des mers du Sud et Le loup des mers, et moins connu, plus simpliste (!) James Olivier Curwood et ses Chasseurs de loups !


Soudain le silence se rompit. Un cri s'éleva, sonore et lugubre, quelque chose comme une plainte inexprimable, une plainte non humaine, qui si un homme l'eût entendue, aurait fait battre le sang dans ses veines et se crisper ses doigts sur la crosse du fusil. Le cri venait de la plaine blanche et se répercutait dans la nuit. Il se tut ensuite et le silence qui lui succéda à nouveau en parut plus profond. Le hibou blanc comme un gros flocon de neige, s'envola muettement...


Certes, le sang coule dans les veines et ne bat que dans les artères, mais le décor est campé... et le rêve du petit garçon s'en va vers la mystérieuse et terrifiante cabane du chapitre VIII...!
Faulkner et le Sud peuvent s'annoncer.
L'enfant vient du Grand Nord.

Post-scriptum:
J'ai écorché l'orthographe du nom du "vergogneux" Pierre Bergounioux et non Bergougnoux. Mes regrets, mais l'étymologie peut égarer.

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