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samedi, 16 janvier 2010

mince matériau

 

Plus d'une semaine de silence alors même qu'il n'y avait aucune raison, et que le matériau pouvait s'avérer fructueux.

Négligence ? Flemme ?

Ou, ce qui serait plus optimiste, cette décision de remettre sur le métier — l'écran, désormais — "algériennes" et ses chroniques pour parvenir à son achèvement en cette année.

Tâche qui va accaparer γραφεὐς τις, cet  écrivant quelconque.

 

Quand même ! Il me faut citer ce qui pourrait être la conclusion de la semaine— la semaine seulement — Camus ;  il me faut évoquer la mort de Éric Rohmer qui m'est un cinéaste très cher, — à Noémie et Célia aussi ce qui n'a cesse d'heureusement m'étonner — et cité doublement Euripide pour une ou deux touches d'un féminisme certain.

 

Camus donc, par la voix de Jean-Baptiste Clamence, le non-héros de La Chute dans le long penser d'une nécessaire débauche :

 

Le jour venait doucement éclairer ce désastre et je m'élevais, immobile, dans un matin de gloire.


Tristes sont les saints et les purs de persister à repousser le désastre !


Rohmer ensuite, loin des débauches clamenciennes, et son inimitable écriture "blanche" cinématographique  qui pourrait glisser vers le plus sirupeux des pires séries "télé", mais pourtant s'étend à longueur de films dans une si légère — et dense à la fois — perversité :

Allez donc vous promener sur le sentier côtier en cliquant ici du côté du cap Fréhel.

 

Euripide enfin, qui par la voix de Mélanippe la philosophe, affirme :

 

Εγὠ γυνἠ μεν ειμι νοῢς δ' ένστι μοι

Certes moi, je ne suis qu'une femme, mais l'entendement est mien.


 

assertion qu'il reprend dans Les Suppliantes, que civiquement nous traduisons ces jours dans notre atelier de Grec ancien, quand Thésée s'adresse à Æthra, sa mère :

 

ὡς πολλά γ´ἐστὶ κἀπὸ θηλειῶν σοφά.

Souvent la sagesse a parlé par la voix d'une femme.


 

De quoi meubler le blogue lors de la semaine écoulée.

Mais...

 

Post-scriptum :


Camus, Rohmer, Euripide ? Débauche, perversité, sagesse ?

Oserais-je écrire : cherchez la femme.

Mais n'est-ce pas aussi cette quête même dans "algériennes".

Décidément le matériau n'était point si mince.

 


 

vendredi, 01 janvier 2010

faut-il vous le souhaiter ? au moins en rêver !

astrolabe - copie.jpg

lundi, 09 novembre 2009

lâchement, je me défausse

Je ne suis pour rien, si ce n'est mon exigence de gratuité, dans ce "truc de ventre plat" qui chapeaute en clignotant mes notes depuis un mois, avec un fort mauvais goût.

Je ne m'en souciais guère, ayant installé Adblock Plus qui filtre à la demande les publicités que j'estime fâcheuses. Mais encore faut-il naviguer avec FireFox.

 

Pour celles et ceux qui utilisent ce très bon navigateur qui renvoie aux "pilotes des vaisseaux perses du roi Darius", Internet Explorer, je conseille d'installer cet Adblock Plus, un module gratuit trouvable sur le site de FireFox.

J'attendais, aspirant enfin à une plus grande autonomie, une formation SPIP et DotClear qui devait se dérouler ces jours-ci aux Chantiers. Reportée en mars 2010, m'a-t-on annoncé ce matin !

Rage légère, je dois supporter ce "truc" et les avatars à venir* dont Hautetfort, mon gentil hébergeur depuis cinq ans, me gratifie pour mon refus de payer.

 

Liberté en mars 2010 !

 

* Le nouvel avatar est arrivé : c'est "CamSympa". Et moi qui ne suis même pas sur FacedeBouc....

jeudi, 29 octobre 2009

lors d'une insomnie et pour un quarantième annniversaire

C'était l'autre nuit, en son milieu, quand le sommeil, pour une heure ou deux, quitte le dormeur :

 

Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais ce qui est plus grand, c'est - ce à quoi tu ne veux pas croire - ton corps et son grand système de raison : il ne dit pas moi, mais il est moi.
Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l'esprit, n'a jamais de fin en soi. Mais les sens et l'esprit voudraient te convaincre qu'ils sont la fin de toute chose : tellement ils sont vains.
Les sens et l'esprit ne sont qu’instruments et jouets : derrière eux se trouve encore le soi. Le soi, lui aussi, cherche avec les yeux des sens et il écoute avec les oreilles de l'esprit.
Toujours le
soi écoute et cherche : il compare, soumet, conquiert et détruit. Il règne, et domine aussi le moi.
Derrière tes sentiments et tes pensées, mon frère, se tient un maître plus puissant, un sage inconnu - il s'appelle soi. Il habite ton corps, il est ton corps.
Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse. Et qui donc sait pourquoi ton corps a précisément besoin de ta meilleure sagesse ?
Ton soi rit de ton moi et de ses cabrioles. « Que me sont ces bonds et ces vols de la pensée ? dit-il. Un détour vers mon but. Je suis la lisière du moi et le souffleur de ses idées. »


Plus tard, l'éveillé qui s'ensommeille à nouveau, saura qu'Ainsi parlait Zarathoustra.

Au matin, il n'aura nul besoin d'aller à la Médiathèque. Il lui suffira avec Google, ou Excite, ou Exalead, ou encore Clusty de saisir les trois mots et d'importer, sur le disque dur, le bouquin de Nietzsche et de retrouver Les contempteurs du corps aux pages 42-43.

Facile, dirait Noémie ! Fastoche, ajouterait Célia !

 

Ce matin du 29 octobre, le bruit court que l'Internet a quarante ans parce que, ce jour-là d'octobre 1969, un certain Kleinrock et son équipe ont fait communiquer deux ordinateurs entre eux. C'est peut-être plus complexe que cette simple énonciation d'un fait.

Je ne me suis embarqué sur l'Internet que vingt-sept ans plus tard, j'en suis heureux. Nous avons emprunté aux Grecs — tiens ! les revoilà encore ceux-là ! — le nom de cybernaute. J'en suis encore plus heureux :  "kubernètès"  veut dire pilote, timonier.

La Toile est un océan.

 

Et mon corps est "la lisière de (mon) moi et le souffleur de (mes) idées", même — peut-être bien surtout — quand il est aux bords de l'ensommeillement ou de l'océan.

mercredi, 21 octobre 2009

un adolescent poli

« Pourquoi tenir un site ?

— Par politesse ! »


C'était une bribe du dialogue entre Régis Debray et Marc Voinchet sur le France Cul de ce matin. J'ai apprécié !

En écho "papier" — décidément, je suis en pleine médiologie, — Ouest-France ouvrait ainsi sa rubrique "Ados" : Pourquoi se raconter sur Internet ?


Bon, je me sens plus près de l'adolescence que de la médiologie, bien que j'aie eu quelqu'accointance, ancienne, avec l'homme Debray en notre jeunesse de l'année 1963 — les CinéPop dans l'Algérie indépendante, quand René Vautier transportait, dans ses valises à caméras, un jeune futur révolutionnaire encore normalien — et que l'aphorisme de Mac Luhan, « le médium est le message », fût longtemps objet de mes préoccupations de métier.

 

Ouest-France* n'écrit pas sur la politesse des adolescents, mais sur leur capacité à utiliser la Toile (blogues, forums) comme arme du virtuel pour affronter le réel. Et d'ajouter — et c'est là que j'ai eu quelques frémissements de sympathie :

 

...ce qui pousse de nombreux ados à éditer plusieurs blogues sous des identités distinctes, parfois radicalement différentes. Une façon de vérifier qu'ils pourraient aussi exister autrement.


Revenait l'ombre de l'homme aux soixante-treize — et sans doute plus — hétéronymes**, Fernando Pessoa, alias Alberto Caeiro, alias Ricardo Reis, alias Alavaro de Campos, alias Bernado Soares, alias..., alias... , un vrai vaisseau des Argonautes, qui descendrait le Tage, à lui seul.

 

Allez, ami(e)s blogueuses et blogueurs, combien d'hétéroblogues tenez-vous ?

 

Quant à moi, je suis du côté des adolescents. L'ai-je quitté d'ailleurs cet âge ? Peut-être y suis-je revenu ?

Marcel Détienne, dans l'invention de la mythologie, traduisant, en tordant quelque peu Platon, n'écrit-il point :

 

παῖδες πρεσβῦται
les enfants du vieil âge

in Lois, IV,712.***

 

* Hélas ! la rubrique qui se tient en collaboration avec Phosphore et Okapi (!!!) ne peut s'achever qu'en eau de boudin moralisatrice, avis de psychanalyste à l'appui.

 

** Certains amis blogueurs citeraient plus volontiers Volodine.

 

*** Je n'y échappe plus. Le Grec ancien revient en force chez le vieil adolescent ? Qu'au moins ce ne soit point marque d'impolitesse !

 

 

samedi, 25 juillet 2009

un "blogue" de silence (...) IV

P1000423.jpg
Réconcilié avec Estuaire 2009 ?
Le passé lourd de ma ville rappelé par A culpa civilizada d'Ernesto Neto, lue (?) par Nicléane.

un "blogue" de silence (...) III

treille.jpg
Retour au jardin.
La treille lourde de grappes, prémices d'un bel été finissant ?

un "blogue" de silence (...) II

avantnuit - copie.JPG

à mi-distance de Houat et de la pointe de Petit-Mont,
les cendres d'un enfant mort.
Le début de la nuit, vu par Noémie.

jeudi, 18 juin 2009

à lire

Mince interruption dans la lecture de Merlin. Ça a certainement à voir avec l'écriture des  mythes anciens qui nous animent.

 

Quel est l'auteur du premier Merlin ? Combien d'anonymes "artisans" ont conté, raconté, écrit, réécrit Merlin et Viviane ? Quelle "hadopi" pour contrôler ce vaste copiage commencé il y a plus de quinze siècles que certains Nennius, Geoffroy de Monmouth, Robert Wace, Richard de Boron ont souhaité s'attribuer et signer de leur seul nom ?

 

Je pense, sinon urgent, du moins passionnant d'aller lire — on la trouve facilement — l'aiguille dans la botte de foin qu'est le blogue affordance.info d'Olivier Ertzscheid.

Il y est question d'un certain Opéra Unite.

Dommage, c'est encore en anglais.

mardi, 14 avril 2009

mon blogue et moi

Mendiant, mais gouverneur d’une gamelle.

Henri Michaux
TRANCHES DE SAVOIR
Face aux verrous

mercredi, 28 janvier 2009

votre "librairie en ligne"

Depuis quelques jours, il y a ajout dans la colonne de droite ; d'abord, il y eut un courriel émanant de LITOR annonçant l'existence d'un site : Babelio, de la bibliothèque papier au réseau social.

Babelio permet de cataloguer et de classer ses livres en ligne. Les internautes peuvent créer leur bibliothèque virtuelle et y ajouter leurs livres en quelques clics. Toutes les informations bibliographiques disponibles sont importées automatiquement : titre, auteurs, édition, image de couverture, résumé. Les utilisateurs peuvent ensuite classer leurs livres en les étiquetant, partager des critiques ou des citations, et personnaliser leur profil de lecture.
Sur le modèle des réseaux sociaux existants sur le web (Facebook, Linkedin, Last FM...) Babelio vise à mettre en contact les internautes par affinité de lecture. En recommandant automatiquement à ses membres les bibliothèques qui leur ressemblent, Babelio favorise l'échange de suggestions et d'impressions de lectures.
Babelio réunit aujourd'hui les bibliothèques de près de 6000 passionnés de lecture, et plus de 270 000 livres.


Comme "réseau social", Babelio me parle plus que FaceBook, quoiqu'on puisse autant, sinon plus, "bluffer" dans le virtuel ; je n'ai jamais trop apprécié l'exposition de la bibliothèque comme statut social et dans le virtuel de la Toile, toutes les infatuations et excroissances sont permises. Je n'ai sans doute point dérogé à ces glissements autosatisfaits en "exposant" mes premiers bouquins. Mais l'expérience m'a tenté et plus que d'exposer ma gueule, je préfère montrer quelques uns de ces amas de papier qui façonnent sur étagères mon enceinte de bienheureuse solitude.
J'ai donc insérer un "widget" dans ma colonne de droite : les bouquins changent — trois au hasard — à chaque visite faite au blogue.
J'ai quelques gênes : typographies limitées dans les notes de critique et de citations, répulsion très affirmée pour les "étoiles" qui notent les livres, pour le cartouche mentionnant les librairies en ligne, méfiance pour les fiches de description rédigées par les lecteurs — les références à "wikipédia" semblent fréquentes et j'ai déjà eu quelques divergences avec une rédactrice à propos de la biographie (?) d'Héraclite.

Je n'ai pas encore trouvé — pas cherché, non plus — les "bibliothèques" qui auraient mes préférences.
Ce que je souhaiterais, c'est que ces préférences puissent se manifester à partir des liens qui se sont tissés et se tissent dans ma vie quotidienne, dans ma rue, dans ma petite cité, sur les quais que j'arpente, dans ce petit coin de la Toile où je lis et suis lu !

Demeure une question quant à l'utilisation deBabelio : où et comment faire émerger ces écrits qui s'accumulent sur mon disque dur ? Je pense à mes écrits de publie.net, à ces fichiers en .pdf que j'accumule pour les travaux de l'atelier de Grec ancien.
Allez visiter le site — déjà recommandé dans ma note du 8 de ce mois — de JuxtaLinéaires, par exemple, — les Latins y sont aussi. Autant de fac-similés, scannés, à portée d'écran !

Le "grand vieux" Borgès n'avait pas rêvé :
La Bibliothèque est une sphère dont le centre véritable est un hexagone quelconque, et dont la circonférence est inaccessible.



samedi, 24 janvier 2009

sur la Place de la Toile, le droit de se déconnecter

En écoutant en direct, le... différé de Place de la Toile, sur le droit à la déconnexion — rien que ça —, tout en feuilletant le bouquin de Marcel Mathiot, Carnets d'un vieil amoureux, — voila un vieux qui aurait bien blogué entre 2000 et 2004 — je me retrouve en l'état de ce dernier, AHURI d'être passé en si peu d'ans de la brouette de ma grand'mère maternelle, descendant laver le linge sale des autres à la rivière, avec sa lessiveuse, son trépied, ses bûches, son bat-drap et son baquet, un matin glacé de janvier, ahuri donc d'être passé en si peu de jours... à cette machine à laver que je viens d'allumer dans une maison bien tiède pour quelques mouchoirs — mais oui encore ! — deux ou trois "polaires, un torchon et même quelques "loungewear" (ahurissant ! n'est-ce pas ce mélange avec les mouchoirs de Cholet).

Ce droit à la déconnexion, c'est vraiment tout fait dans la logique des Droits, droits de l'enfant, droits des femmes, droits de l'homme — pardon de l'humain —, ce ventre mou de nos sociétés libérales qui, en le dissimulant fort habilement, autorise le riche à écraser les pieds du pauvre.
Ainsi le droit de ma grand'mère à briser la glace de la Vilaine pour laver les caleçons merdeux de monsieur, du château de Trenon, comte de Saint-Germain, et les culottes ensanglantées de madame la comtesse !
Et mon droit à "ma" machine à laver !

Merdre !
Tempête sur le golfe de Gascogne. Le vent de Galerne hurle sous les portes.

Post-scriptum : Et comme ce matin, je n'en suis pas un ahurissement près, mais que j'éprouve besoin de certaine douceur, dans Répliques, tout de suite, notre grognon de service, Alain Finkielkraut, s'entretient avec Renaud Camus (sans doute antisémite et parfait amant de la langue) de l'ineffable Paul-Jean Toulet. M'émerveilla jadis, cet ineffable — et sans doute aujourd'hui encore :

Carthame chatoyant, cinabre,
Colcothar, orpiment,
Vous dont j'ai goûté l'ornement
Sur la rive cantabre :

Orpiment, dont l'éclat soyeux
Le soleil qui reflète ;
Cocothar, tendre violette
Eclose dans ses yeux ;

Fleur de cinabre, étroite et rare,
Secret d'un beau jardin ;
Carthame et toi, rose soudain,
Dont sa pudeur se pare...

Contrerimes

De la linguistique — ou de la poésie, — à votre gré, en "loungewear" !

lundi, 19 janvier 2009

Diversité ?

Nos belles et diverses stations de Radio-France, à l'occasion l'investiture de Barack OBAMA — ce qui au plus ras de la géographie, des continents, des ethnies et des cités, est sans doute une des rares bonnes choses, arrivées à notre Terre en ces temps derniers — consacrent cette journée de lundi à la DIVERSITÉ.

Je ne ferai pas la fine gueule, trop engagé que je fus — et suis peut-être encore — dans la grande aventure du métissage des corps, des pensers, des arts. Je serai attentif tout au long du jour, hors la parenthèse de deux heures, à l'atelier "Mallarmé", bien que celui-ci fut loin d'être étranger au désir de la diversité — lire le très symboliste et lisible Brise marine, qui le pourrait ranger dans la case des Exotes et non des pseudo-Exotes (cf. les dernières lignes du texte qui achève cette note).

Beaucoup de chausse-trappes dans cette notion. Dans l'après-midi venteuse d'hier, j'ai réouvert l'Essai sur l'Exotisme de Victor Segalen, moins pour résoudre que pour questionner et me questionner une fois encore autour de ce qui fut et est, pour moi, un vécu, un senti, un penser !

... la sensation d’Exotisme : qui n’est autre que la notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même.
................................................................
Mot compromis et gonflé, abusé, prêt d'éclater, de crever, de se vider de tout. J'aurais été habile en évitant un mot si dangereux, si équivoque. En forger un autre ? ....J'ai préféré tenter l'aventure, et garder ce qui m'a paru bon, foncièrement, malgré ses galvaudages ; mais j'ai tenté, en l'épouillant d'abord, et le plus rudement possible, de lui rendre, avec sa valeur ancienne, toute la primauté de sa saveur. Ainsi rajeuni, j'ose croire qu'il aura la verdeur aguichante d'un néologisme, sans en accepter l'aigreur et l'acidité. Exotisme : qu'il soit bien dit que moi-même je n'entends par là qu'une chose, mais universelle : le sentiment que j'ai du Divers ; et, par esthétique, l'exercice de ce même sentiment ; sa poursuite, son jeu, sa plus grande liberté ; sa plus grande acuité ; enfin sa plus claire et profonde beauté.
..............................................................
Ma faculté de sentir le Divers et d'en reconnaître la beauté me conduit à haïr tous ceux qui tentèrent de l'affaiblir (dans les idées ou les formes) ou le nièrent, en bâtissant d'ennuyeuses synthèses...
D'autres, pseudo-Exotes (les Loti, les touristes, ne furent pas moins désastreux. Je les nomme les Proxénètes de la Sensation du Divers).

Victor Segalen,

dans diverses pages d'Essai sur l'exotisme.


Marcel Mauss, Margaret Mead, Michel Leiris, Henri Michaux, Claude Lévy-Strauss, Jean Rouch vont bientôt surgir.
Et Aimé Césaire, pousser un grand cri !





mardi, 13 janvier 2009

commentaire sur commentaires

J'aime bien que les poètes viennent exposer leur "déraison" dans les commentaires de ce blogue.
C'est plus encourageant que les injures des amateurs de "contrelittérature" aux sentiments très conservateurs — la semaine passée, mais le commentaire est effacé — et un peu moins désopilant que les demandes égarées, juvéniles (?) et aimables — c'était hier — pour traiter les acnés.

Me rappele tout ÇA, la dame d'un anodin commentaire du genre "Ho ! la belle photo" qui avait un pseudo allèchant, la gourmande, et qui séduisant ainsi ma "souris", d'un clic, vous exposait son cul ! Ce n'était pas l'an passé ! C'était la première année et la dame au cul nu a disparue de la Toile !
Grapheus tis avait encore quelque naïveté.

lundi, 12 janvier 2009

La Toile déjà dans l’histoire ! La Grande et une plus modeste

Ce début de l’an 2009 verrait donc la WORLD WILDE WEB — la Toile, quoi ! — entrer dans l’Histoire.
Déjà en grand témoin et à la Pérec, le 1er janvier, FB se remémorait ses premiers “outils” dans Liste de mon bureau. J’avais beaucoup apprécié sa webCaméra qui montrait l’environ de son “établi”.

Voilà que Place de la Toile la si bonne émission de France Cul — certains vont encore me dire « Mais tu ne fais que ça : écouter France Cul » — ce vendredi 9, invite deux des pionniers de la Toile française et nous fait entendre le merveilleux et inquiétant petit son du modem qui annoncera l’échec ou la réussite de la connexion jusqu’à la venue de la LiveBox... SsssBbboïnggg...

Et voilà que, dans ma modeste aventure, je suis renvoyé à mes premiers pas. J’ai toujours un mince cahier jaune — j’en suis au cinquième, je prends encore des notes, des adresses, des url avec mon stylo, j’y glisse des coupures de presse — commencé le 21 mai 1996. Où ont été laissées des adresses de sites, de "news", de "mailing-lists", des échecs et des réussites de connection, les abonnements aux serveurs, des adresses IP et les premières adresses de courriels — toujours cette préférence pour ce terme francais du Québec.
J’allai quitter le métier, j’avais des rêves de textes à faire courir, je bossais déjà depuis 89 dans les ateliers de Publication assistée par ordinateur, animés par mon vieux compagnon Ch, je pouvais m’offrir un stage de cinq jours de formation professionnelle sur “Internet et les autoroutes de l’information”, à cette espèce d’école nomale supérieure de l’Éducation populaire qu’était l’INEP de Marly-le-Roi.

L’url était http://www.injep.fr. Elle l’est toujours, mais le vieil Institut créé en 1945 a beaucoup changé, ça s’est rajeuni, ce n’est pas le mieux qui pouvait lui advenir.
Ma première connexion, ce fut le soir même avec la BNF et un site bizarre : http://www.tripod.com/”yannk”/ ; le lendemain, j’étais chez des poètes et j’échangeais avec un taulard américain qui émettait depuis sa cellule dans une prison du Minnoseta ou de l’Arkansas...et je commençais la fréquentation qui allait devenir bientôt assidue des sites de Météo.

En juillet 96, premier modem, un Olitec et Netscape comme navigateur — normal ! l’icône était une barre à roue —une tentative avortée avec Groslier (Club-internet), après une sèche engueulade avec “un” aide en ligne peu amène, ce sera donc AOL, jusqu’en septembre 2002.

Et la création du premier site “Dac’hlmat” avec le logiciel FreeWay et cinq url parce que je n'avais droit qu'à 10 Mo à répartir en 2 Mo par pseudo et qu’il ne fallait pas charger avec trop de Mo, le protocole de transport étant lent et la connexion plus que volatile. Je mis une nuit, celle du 24 au 25 janvier 2000, pour télécharger mes pages sur l’espace qu’Aol m’offrait dans le temps mensuel qu’il m’accordait. Cette nuit-là j’avais consommé mon attribution du mois. Dans la nuit du 5 au 6 février entre 3 et 5 heures, après corrections, à nouveau, je réimplantais le site et c'était bouclé en 1 h 40

En 2002, ce fut Wanadoo et sa petite pieuvre verte... l’ADSL — plus de ...Sssbbboinggg...— en décembre et le site Dac’hlmat transféré sur l’espace personnel, site qui existe encore, toujours consultable, mais figé parce que je n'ai pas mis à jour le logiciel FreeWay, attiré par les sirènes libres de SPIP.

Je ne fis aucune démarche pour résilier avec AOL. Le site se “délabrera”. Mais curieusement, jusqu’à cette fin d’année 2008, trois parties de l’ancien site demeuraient accessibles ; ce n’était point pour me déplaire : elles étaient comme trois vestiges d’un site en ruine, s’étalant dans l’immensité de la Toile, L’Écritoire, Le Grand’Lieu et Le Tombeau pour Adrian. Je les ai cru oubliées par AOL, j’allais de temps à autre les consulter, pensant ainsi les maintenir, ce qui semblait vraisemblable. Et puis la semaine dernière je suis “tombé” sur ce site
http://www.peopleconnectionblog.com/2008/11/06/hometown-h...
et cette note :

Hometown Has Been Shutdown
Posted on Nov 6th 2008 1:30PM by Kelly Wilson
Dear AOL Hometown user,
We're sorry to inform you that as of Oct. 31, 2008, AOL® Hometown was shut down permanently. We sincerely apologize for any inconvenience this may cause.
Sincerely,
The AOL Hometown Team
* permalink * email this * im this * comments [28] * share


AOL, victime de la crise, ferme ses serveurs sans crier gare. Rude pour les abonnés non prévenus.
Je n’ai pas jugé bon de protester à la suite des 28 commentaires, certains furieux, d’autres désespérés : les pages semblent irrécupérables.
Dans un dossier “vieux site”, depuis mon abandon d'Aol, j’en avais archivé toutes les pages. Resurgiront peut-être sur les écrans, un soir de nostalgie.

Pour clore cette note “Histoire du Net”, le MAC a 25 ans. Je suis depuis 1991, mes débuts en Pao, un "Macintoshiste forcené". Cinq ans de Thomson TO 16 à double lecteur de disquette m'avaient épuisé par l'encombrement et le poids des machines qui s'ajoutaient aux caisses de bouquins à transporter de stage en stage.
Sur l’établi, se sont succédés, depuis 1991, un LC II, un LC III, un Perfoma 6300 et le bel iMac 20" ; dans les sacs, un PowerBook 145b, un 150 et un des premiers iBook qui ont "fait" le Sahel, les Îles-sous-le vent, les Marquises, Panama, les Asturies, la Galice, Les Andalousies, Gilbraltar, les Baléares, la Catalogne et la Bretagne-Sud. Et si peu de pépins !