mardi, 31 août 2010
Au trente et un du mois d'août*
à A Hé
patron du Marche Avec qui n'a pas encore vendu son âme au diable et qui sait mieux que tout autre envoyer chansons à hisser et chansons à virer
Aujourd'hui, c'est le temps d'une chanson bien connue du gaillard d'avant, quand le trois-mâts, toutes voiles hautes, file ses dix nœuds dans l'alizé de Nordé et qu'un Malouin envoie la chanson des gars de Surcouf !
Et deux couplets pour étancher la soif :
Au trente et un du mois d'août
Au trente et un du mois d'août
On vit venir sous vent à nous
On vit venir sous vent à nous
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer z'et les flots :
C'était pour attaquer Bordeaux!
Buvons un coup là là
Buvons-en deux
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France
Et merde pour le Roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre!
Vir' lof pour lof en arrivant
Vir' lof pour lof en arrivant
Je l'abordions par son avant
Je l'abordions par son avant
A coups de haches et de grenades
De piq's, de sabres, de mousquetons
En trois-cinq sec je l'arrimions!
Buvons un coup là là
Buvons-en deux
A la santé des amoureux
A la santé du Roi de France
Et merde pour le Roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre!
***
Siffle, gabier, siffle doucement,
Pour appeler le vent.
Mais sitôt la brise venue,
Gabier, ne siffle plus.
* Armand HAYET, capitaine au long cours - Dictons, tirades et chansons des anciens de la Voile, Éditions Denoêl, 1971.
11:08 Publié dans les marines, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 30 août 2010
adjectif, mon souci
Toutes les lectures de l'été ne furent point aussi vaines que le De l'amour de Stendhal* et L'Éducation senimentale de Flaubert ; j'ai relu L'Échappée belle de Bouvier et je suis tombé sur ce passage qui efface une tenace rancœur datant de ma classe de IVe — soixante ans de rumination — quand le "prof" d'alors m'humilia à propos d'une narration de tempête qui débordait d'adjectifs "hugoliens" : je me souviens encore avoir décrit, entre autres verbales inflations, des "gouffres d'émeraude" !!!
Adjectifs
Gobineau, avec quelques autres de ces flibustiers orientaux déjà cités, m'a ouvert la grande épicerie des adjectifs où je suis allé me servir avec tout le mauvais goût que je me souhaite.
Dans la littérature des années cinquante, temps où j'ai fait mes études, si éprise de rhétorique sartrienne ou d'austérité camusienne, l'adjectif n'avait pas bonne mine. Oh non ! Il faisait bonbonnière ottomane ou tango argentin gominé. Ce caniche frisotté troublait l'absinthe de Monsieur Teste. La belle phrase - comme on dit « une belle âme » dans les confessionnaux de province - vertueuse, sobre, forte de son seul et inéluctable sens était celle qui s'en passait le mieux. Or, il m'apparut clairement qu'à l'est de Zagreb, on ignorait tout de ces lois somptuaires et de ces édits jansénistes ; on savait, en revanche, qu'on ne peut rendre justice à la stridence d'une cornemuse, au tremblement liquide d'une flûte de Pan, à ces dégringolades chromatiques et si navrantes du « tar » (le luth iranien) sans leur accorder au moins trois adjectifs, enfoncés avec le pouce dans la phrase comme pistache dans la brioche. Gobineau ne l'oublie jamais lorsqu'il fait parler ses personnages : qu'on soit au Caucase, en Arménie, au Turkestan ou en Perse, les destins les plus modestes ou les plus malheureux sont comme soulevés et portés par un discours emphatique, fleuri, compatissant qui aide encore là où la vie n'aide plus et qui relève bien plus d'un vœu pieux et respectable que du mensonge, si mensonger soit-il.
Nicolas Bouvier
L'Échappée belle
éloge de quelques pérégrins, p. 88.
* Dans la dernière émission d'un été avec Philippe Sollers — Lire c'est entendre — celui-ci annonce donner une place très importante à Stendhal dans le prochain roman qu'il va publier. Tiens ! j'effacerai peut-être ainsi mon fiasco (!) estival...
16:39 Publié dans les lectures, Sollers d'autres fois | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 août 2010
après les bornes, les stèles et autres repères, ... les livres...
Après avoir appeler — crier ? — à la dispersion — à l'abolition ? — de tous repères et limites des territoires de l'homme, voici que Perse demande l'éventement de toutes les poussières — pruine, poudre, loess, fard, cendres, squames — en introduisant dans la « Basilique du Livre », « un homme de peu de nom », qui vient rire — ricaner ? —.
Et que les vents donc envoient aux quatre horizons toute la quincaillerie des livres, « le fonds de commerce de la boutique à comprendre », écrira Claudel.
L'auteur ? l'éditeur ? le libraire ? le bibliothécaire ? le critique ? le liseur ? le blogueur ? tous et tout ?
Tout à reprendre. Tout à redire. Et la faux du
regard sur tout l'avoir menée !
Un homme s'en vint rire aux galeries de pierre
des Bibliothécaires. — Basilique du Livre!...
Un homme aux rampes de sardoine, sous les prérogatives
du bronze et de l'albâtre. Homme de peu de nom.
Qui était-il, qui n'était-il pas?
Et les murs sont d'agate où se lustrent les lampes,
l'homme tête nue et les mains lisses dans les
carrières de marbre jaune — où sont les livres au
sérail, où sont les livres dans leurs niches, comme jadis.
sous bandelettes, les bêtes de paille dans leurs jarres,
aux chambres closes des grands Temples — les livres
tristes, innombrables, par hautes couches crétacées
portant créance et sédiment dans la montée du temps.
Et les murs sont d'agate où s'illustrent les lampes.
Hauts murs polis par le silence et par la science,
et par la nuit des lampes. Silence et silencieux offices.
Prêtres et prêtrise. Sérapéum!
A quelles fêtes du Printemps vert nous faudra-t-il
laver ce doigt souillé aux poudres des archives
— dans cette pruine de vieillesse, dans tout ce fard
de Reines mortes, de flamines — comme aux gise-
ments des villes saintes de poterie blanche, mortes
de trop de lune et d'attrition?
Ha! qu'on m'évente tout ce lœss! Ha! qu'on m'évente tout ce leurre!
Sécheresse et supercherie d'autels...
Les livres tristes, innombrables, sur leur tranche de craie pâle...
Et qu'est-ce encore, à mon doigt d'os, que tout
ce talc d'usure et de sagesse, et tout cet attouchement
des poudres du savoir? comme aux fins de saison
poussière et poudre de pollen, spores et sporules de
lichen, un émiettement d'ailes de piérides, d'écailles
aux volves des lactaires... toutes choses faveuses à la
limite de l'infime, dépôts d'abimes sur leurs fèces,
limons et lies à bout d'avilissement — cendres et
squames de l'esprit.
Vents, I, 4.
« La littérature, je n'en suis pas » proclamait l'ancien diplomate, au moment où il s'autopubliait en Pléiade (1972) après avoir accepté en 1960 le Nobel de ... littérature.
Bon ! cette affirmation qui n'est pas dans Vents n'est sans doute qu'une hyperbole.
Il n'empêche que je me rêverais bien devant nombre de bouquins en cet homme de peu de nom, qui s'en vint rire aux galeries de pierre des Bibliothécaires.
Mais !
Mais n'oublions point qu'ensuite, il nous faudra nous laver ce doigt d'os ! Et continuer de lire ce qui advient à la page suivante :
Que si la source vient à manquer d'une plus haute connaissance,
L'on fasse coucher nue....
Post-scriptum : Lire Saint-John Perse, c'est accroître, quasi à chaque page, son vocabulaire en botanique, biologie, mythologie, géologie !
16:59 Publié dans les lectures, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 août 2010
« égaré » par mer calme
La semaine passée, trois jours de mer sans une ride... encalminés... à peine l'imperceptible balancement d'une lointaine houle,
j'ai ouvert Vents et ce fut comme si je lisais pour la première fois la violence et la colère dans les majestés fort convenues de Saint-John Perse.
Fracas des forces, ébranlement des balises.
Lecture d'un égaré.
Est-ce si sûr, cette venue des écritures nouvelles ?
........................................................................
Elles épousaient toute colère de la pierre et
toute querelle de la flamme; avec la foule s'engouffraient
dans les grands songes bénévoles, et jusqu'aux
Cirques des faubourgs, pour l'explosion de la plus haute tente
et son échevèlement de fille, de Ménade,
dans un envol de toiles et d'agrès...
Elles s'en allaient où vont les hommes sans naissance
et les cadets sans majorât, avec les filles de licence
et les filles d'Église, sur les Mers catholiques
couleur de casques, de rapières et de vieilles châsses à reliques,
Et s'attachant aux pas du Pâtre, du Poète,
elles s'annexaient en cours de route la mouette mauve
du Mormon, l'abeille sauvage du désert et les migrations
d'insectes sur les mers, comme fumées de choses errantes
prêtant visière et ciel de lit aux songeries des femmes sur la côte.
Ainsi croissantes et sifflantes au tournant de notre âge,
elles descendaient des hautes passes
avec ce sifflement nouveau où nul n'a reconnu sa race,
Et dispersant au lit des peuples, ha ! dispersant
— qu'elles dispersent ! disions-nous — ha ! dispersant
Balises et corps-morts, bornes militaires et stèles votives,
les casemates aux frontières et les lanternes aux récifs;
les casemates aux frontières, bassescomme des porcheries,
et les douanes plus basses aupenchant de la terre;
les batteries désuètes sous les palmes, aux îles de corail blanc
avilies de volaille; les édicules sur les caps et les croix aux carrefours;
tripodes et postes de vigie, gabions, granges et resserres,
oratoire en forêt et refuge, en montagne; les palissades d'affichage
et les Calvaires aux détritus; les tables d'orientation du géographe
et le cartouche de l'explorateur ; l'amas de pierres plates
du caravanier et du géodésien; du muletier peut-être ou
suiveur de lamas ? et la ronce de fer aux abords des corrals,
et la forge de plein air des marqueurs de bétail,
la pierre levée du sectateur et le cairn du landlord,
et vous, haute grille d'or de l'Usinier, et le vantail ouvragé
d'aigles des grandes firmes familiales...
Ha ! dispersant — qu'elles dispersent ! disions-
nous — toute pierre jubilaire et toute stèle fautive,
Elles nous restituaient au soir la face brève
de la terre, où susciter un cent de vierges et d'aurochs
parmi l'hysope et la gentiane.
Ainsi croissantes et sifflantes, elles tenaient
ce chant très pur où nul n'a connaissance.
Et quand elles eurent démêlé des œuvres mortes
les vivantes, et du meilleur l'insigne,
Voici qu'elles nous rafraîchissaient d'un songe
de promesses, et qu'elles éveillaient pour nous,
sur leurs couches soyeuses,
Comme prêtresses au sommeil et filles d'ailes
dans leur mue, ah! comme nymphes en nymphoses
parmi les rites d'abeillage — lingeries d'ailes dans
leur gaine et faisceaux d'ailes au carquois —
Les écritures nouvelles encloses dans les grands
schistes à venir...
Vents, I, 3.
©Nicléane
Trois jours, et la brise ne se levait point, et nous étions plongés dans les beautés indicibles des horizons bleus et gris de l'ouest.
Heureux !
16:22 Publié dans les lectures, les marines, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 13 août 2010
de retour au Foleux
En ce début août, Dac'hlmat a eu quelques minces soucis techniques : une mitraillette à maquereaux dans l'hélice devant l'entrée de Port Haliguen et une drisse de grand'voile volage qui n'a demandé qu'à passer devant le mât en s'entortillant dans le feu de pont.
16:56 | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 10 août 2010
pour saluer Mad Mesnard
à Yoelenn, sa compagne
avant d'acquérir ma forme définitive,
il m'en souvient très clairement.
J'ai été une lance étroite et dorée,
je crois en ce qui est clair,
j'ai été goutte de pluie dans les airs,
j'ai été la plus profonde des étoiles,
j'ai été mot parmi les lettres,
j'ai été livre dans l'origine,
j'ai été lumière de la lampe,
Pendant une année et demie,
j'ai été un immense pont
jeté sur trois vingtaines d'abers.
J'ai été chemin, j'ai été aigle,
j'ai été bateau de pêcheur sur la mer,
j'ai été victuaille du festin,
j'ai été goutte de l'averse,
j'ai été une épée dans l'étreinte des mains,
j'ai été bouclier dans la bataille,
j'ai été corde d'une harpe,
ainsi pendant neuf années.
Dans l'eau, dans l'écume,
j'ai été éponge dans le feu,
j'ai été arbre au bois mystérieux.
Le combat des arbres
Cet après-midi du 5 août, je sortais du golfe en tirant des bords.
Une voix, celle de Mau : « Mad est mort ! »
Nous fûmes, plus de trente ans durant, compagnons d'Éducation populaire, cette si belle utopie, issue de la résistance aux nazis — MAD en fut et jusqu'à hier, j'ignorais qu'il fut un de ces jeunes passeurs d'armes* — cette utopie qui se voulait ouverture de toutes et de tous aux savoirs et à la beauté.
De lui, je sus l'Andro, l'HanterDro et la Dañs Plinn. Nous relûmes les anciens Bardes.
Une fois de plus, la déchirante énigme !
* dans les jours qui suivirent la rédaction de cette note, je reçus d'un de ses très proches la précision suivante :
« En fait,, il n'était pas passeur d'armes, mais un membre actif de la résistance. Le docteur Verliac (Paulus) en avait fait son adjoint militaire. Lors de l'épisode évoqué (à ses funérailles), la barque, trop lourde, ne put pas franchir les lignes à Lavau. Tout le monde se cacha. La zone était surveillée par une canonnière allemande. Mad fut envoyé pour prendre contact avec les combattants à l'extérieur de la poche de Saint-Nazaire. Quand il revint, il n'y avait plus personne. Ses compagnons avaient été arrêtés.
Mais de tout cela Mad ne parlait pas, ou si peu. »
16:50 Publié dans Les nocturnes | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 09 août 2010
remontant le golfe vers Vannes — rivage érudit (suite)
Après les Logoden, arrondie la tourelle de Loqueltas, on embouque le resserrement de Conleau et sa fameuse maison rose, couleur fréquente sur les maisons utilisées comme amers remarquables en Bretagne Sud.
Au sortir, le plan d'eau s'élargit jusqu'au clocher lointain de Séné ; le chenal est sinueux.
Sur babord, la pointe des Émigrés et ses bosquets de pins : ici furent fusillés, le 10 thermidor an III — 28 juillet 1795 — malgré la promesse que Hoche aurait faite à Sombreuil, le chef des émigrés, de leur laisser la vie sauve, dix-neuf parmi les 748 dont il fut fait mention dans la note précédente.
D'aucuns penseront : ce n'était que des "Blancs", des Chouans pour leur dieu et leur roi !
Certes. Mais cruelle et souvent odieuse jeune République : il ne faut point oublier que le soulèvement de 1793 dans l'Ouest poitevin et breton fut d'abord une révolte paysanne contre les bourgeois. Les nobliaux émigrés et leur clergé n'en seront que les futurs manipulateurs.
11:39 Publié dans les marines | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 août 2010
rivage érudit : Port Haliguen en trois dates
Il n'a l'air de rien, ce second port de Quiberon bien abrité dans l'est de la presqu'île. La ville est plus connue par Port-Maria, qui embarque les estivants pour Belle-Isle, sa plage, ses galeries d'art (?), ses boutiques de fringues et sa thalassothérapie.
J'aime bien ce Port-Haliguen pour sa "modestie" historique.
Comme sa darse Est, moins "plaisancière", plus fréquentée par les "pratiques" du coin et où — cela devient si rare — mouillent encore quelques bateaux de pêche et le "Roi Gradlon" du service des Phares et Balises.
le 14 Février 1778
Les États-Unies indépendants reconnus
« Croisant dans la baie de Quiberon, le vaisseau le"Robuste" de La Motte-Picquet rendit les honneurs au bateau le "Ranger" commandé par John Paul Jones. Ce faisant il le reconnaissait comme "navire amiral" et non comme un navire secondaire d'une colonie anglaise. »
1795
L'affaire de Quiberon
« En septembre 1794, le Comte de Puisaye, véritable penseur du débarquement de Quiberon, gagne l'Angleterre pour solliciter l'aide des insulaires. Fort du soutien du comte d'Artois, frère du défunt Louis XVI, il persuade le gouvernement anglais du possible renversement de la République par le soulèvement de la Bretagne rejointe par les royalistes émigrés.
Avec le concours financier et matériel du premier ministre William Pitt, la flotte anglaise s'apprête à débarquer 5.400 hommes armés avec, à leur tête, le comte d'Hervilly secondé de Rotalier. Puisaye, lui, est nommé général en chef de l'armée catholique et royale de Bretagne, par le comte d'Artois. Profitant de l'offre de paix du général Hoche, le chef chouan des Côtes du Nord rend les armes en décembre 1794.
La reddition du chef chouan modifie alors la destination du débarquement : il aura lieu en baie de Quiberon. Face à la réactivité et à l'organisation de l'armée républicaine, les Blancs se retranchent rapidement sur la presqu'île de Quiberon après avoir conquis Landévant et Auray. Pris au piège, les Emigrés se déchirent, à l'image de leur commandement. Le courage de quelques chefs chouans ne suffit pas à sauver de la répression de nombreux royalistes. Sur les 6.262 personnes arrêtées, 748 sont fusillées. Trois semaines auront suffi à l'armée du général Hoche pour réduire le dessein royaliste en cauchemar. »
1899
Le retour du capitaine Dreyfus
« Le 30 juin 1899, une petite unité de la Marine Nationale, le "SFAX", jette l'ancre au large de Port Haliguen par une nuit de tempête.
A 2h15 du matin le 1er juillet, débarque le Capitaine Dreyfus, de retour de l'Ile du Diable en Guyane où il purgeait une condamnation à perpétuité. La Cour de Cassation venait de décider le renvoi du Capitaine Dreyfus devant une nouvelle juridiction à cause des réactions de l'opinion publique déchirée en deux camps et des écrits d'Emile Zola (entre autre le célèbre article "J'accuse ").
Sur le quai de Port Haliguen un Capitaine de Gendarmerie attend avec deux gendarmes et des militaires. Le Capitaine Dreyfus dégradé, passera entre deux haies de soldats qui lui tournent le dos pour n'avoir pas à lui rendre les honneurs. Il lui faudra attendre jusqu'en 1906 pour que son innocence soit reconnue, proclamée et le vrai coupable (Esterhazy) dénoncé. »
extraits du site du Musée du Patrimoine sur l'histoire de Quiberon, fort bien documenté.
10:15 Publié dans les marines | Lien permanent | Commentaires (0)