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dimanche, 01 août 2010

rivage érudit : Port Haliguen en trois dates

Il n'a l'air de rien, ce second port de Quiberon bien abrité dans l'est de la presqu'île. La ville est plus connue par Port-Maria, qui embarque les estivants pour Belle-Isle, sa plage, ses galeries d'art (?), ses boutiques de fringues et sa thalassothérapie.

J'aime bien ce Port-Haliguen pour sa "modestie" historique.

Comme sa darse Est, moins "plaisancière", plus fréquentée par les "pratiques" du coin et où — cela devient si rare — mouillent encore quelques bateaux de pêche et le "Roi Gradlon" du service des Phares et Balises.

 

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©Nicléane

le 14 Février 1778

Les États-Unies indépendants reconnus

« Croisant dans la baie de Quiberon, le vaisseau le"Robuste" de La Motte-Picquet rendit les honneurs au bateau le "Ranger" commandé par John Paul Jones. Ce faisant il le reconnaissait comme "navire amiral" et non comme un navire secondaire d'une colonie anglaise. »


 

1795

L'affaire de Quiberon

« En septembre 1794, le Comte de Puisaye, véritable penseur du débarquement de Quiberon, gagne l'Angleterre pour solliciter l'aide des insulaires. Fort du soutien du comte d'Artois, frère du défunt Louis XVI, il persuade le gouvernement anglais du possible renversement de la République par le soulèvement de la Bretagne rejointe par les royalistes émigrés.
Avec le concours financier et matériel du premier ministre William Pitt, la flotte anglaise s'apprête à débarquer 5.400 hommes armés avec, à leur tête, le comte d'Hervilly secondé de Rotalier. Puisaye, lui, est nommé général en chef de l'armée catholique et royale de Bretagne, par le comte d'Artois. Profitant de l'offre de paix du général Hoche, le chef chouan des Côtes du Nord rend les armes en décembre 1794.
La reddition du chef chouan modifie alors la destination du débarquement : il aura lieu en baie de Quiberon. Face à la réactivité et à l'organisation de l'armée républicaine, les Blancs se retranchent rapidement sur la presqu'île de Quiberon après avoir conquis Landévant et Auray. Pris au piège, les Emigrés se déchirent, à l'image de leur commandement. Le courage de quelques chefs chouans ne suffit pas à sauver de la répression de nombreux royalistes. Sur les 6.262 personnes arrêtées, 748 sont fusillées. Trois semaines auront suffi à l'armée du général Hoche pour réduire le dessein royaliste en cauchemar. »

 

 

1899

Le retour du capitaine Dreyfus

« Le 30 juin 1899, une petite unité de la Marine Nationale, le "SFAX", jette l'ancre au large de Port Haliguen par une nuit de tempête.
A 2h15 du matin le 1er juillet, débarque le Capitaine Dreyfus, de retour de l'Ile du Diable en Guyane où il purgeait une condamnation à perpétuité. La Cour de Cassation venait de décider le renvoi du Capitaine Dreyfus devant une nouvelle juridiction à cause des réactions de l'opinion publique déchirée en deux camps et des écrits d'Emile Zola (entre autre le célèbre article "J'accuse ").
Sur le quai de Port Haliguen un Capitaine de Gendarmerie attend avec deux gendarmes et des militaires. Le Capitaine Dreyfus dégradé, passera entre deux haies de soldats qui lui tournent le dos pour n'avoir pas à lui rendre les honneurs. Il lui faudra attendre jusqu'en 1906 pour que son innocence soit reconnue, proclamée et le vrai coupable (Esterhazy) dénoncé. »

 

extraits du site du Musée du Patrimoine sur l'histoire de Quiberon, fort bien documenté.

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