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vendredi, 31 août 2007

retour encore incertain ! pour le rugby, peut-être ?

Ce soir, ou demain à l'aube, je largue.
En solitaire.
Jusqu'aux Glénan, si les dieux qui n'existent guère sont favorables ?

Brandan — cf. la note de la veille — n'avait point tel souci :


Brandan s'en vait d'iloec avant
Ben set de Deu ad bon guarant
E li muine bien sevent tuit
Que segur sunt al Deu cunduit


Post-scriptum (qui n'a rien à voir avec ce qui précède) :
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Ma bien chère filleule, Anne, a mérité un bel article dans le magazine du Conseil régional d'Aquitaine. Certes, il y aura de belles empoignades à regarder dans nos lucarnes, mais son bouqin, ÊTRE RUGBY, nous guide encore un peu plus, et avec humour, dans la compréhension de la mêlée.
À lire.
Je suis fier de ma filleule !

jeudi, 30 août 2007

Chronique portuaire LVIII

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1772. — SUPPRESSION DES "MARCHANDS FRÉQUENTANT LA RIVÈRE DE LOIRE".

Un arrêt de Louis XV, en date de décembre 1772, supprimait la puissante « Communauté des Marchands fréquentant la rivière de Loire », vieille de plusieurs siècles et richement dotée par les Rois. Elle s'était chargée de tous les travaux d'aménagement et de balisage de la Loire fluviale depuis Roanne jusqu'à Nantes ; et c'est grâce à elle que la Loire possédait au XVIIIe siècle un mouvement maritime considérable, évalué par les ingénieurs cinq fois supérieur à celui du Rhin ; plus fort que celui du Rhône à son embouchure ; et au moins égal à celui de la Seine entre Paris et Rouen ; tandis que Nantes, clef de la rivière, où se réunissaient le commerce maritime et le commerce fluvial était alors le premier port du Royaume (1).

LE " GRAND NARWHAL DES MERS " ATTAQUANT UN NAVIRE DE NANTES.

Au cours d'une étude sur le grand-serpent-des-mers, le pesqbras, animal marin fabuleux, le grand-poisson, terreur des sardiniers ; et le grand-narwhal-des-mers, le Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure reproduisait en février 1819, le rapport de mer du capitaine T***, de la Sèvre, de Nantes, qui avait vu son navire sur le point de couler bas par suite de l’attaque d'un narwhal, en mai 1772.
« Le 25 mai 1772, — affirmait-il, — le navire la Sèvre, de Nantes, se trouvait à 30 lieues de Wathelin dans le nord-ouest, par 20° de L. N. et 302° de L. Il voguait à pleines voiles par un très beau temps. Tout à coup, à onze heures du soir, il éprouva une secousse assez violente, comme s'il avait touché sur quelque récif ou banc de sable. Mais après avoir sondé, nous reconnûmes que les eaux étaient profondes ; ce qui causa une grande surprise et une alarme générale parmi l'équipage et les passagers. Nous restâmes jusqu'au jour dans une anxiété cruelle. Alors nous examinâmes les dehors du navire. Nous aperçûmes avec effroi du côté de basbord, au travers les haut-bans d'artimon, un poisson monstrueux qui paraissait avoir trente à quarante pieds de long, et qui était attaché au corps du bâtiment. Sans perdre de temps je fis amarrer ce poisson avec un fort cordage sur lequel on frappa un palan ; mais quelqu'effort que l'on fit, on ne put réussir à l'arracher du navire auquel il tenait fortement..... On fit de nouveaux efforts pour avoir le narwhal. Tout l'équipage se mit sur le palan et on parvint enfin à le détacher du navire en brisant la corne qui l'y tenait attaché. Les plongeurs vérifièrent que le bâtiment était percé à quatre pieds au dessus de la quille, et que le trou était resté bouché par la corne du poisson. On était occupé sans relâche à pomper l'eau qui entrait assez vivement par cette ouverture qui n'était pas fermée exactement. J'avais trente passagers et j'étais dans la plus grande crainte que la voie d'eau augmenta et nous mit en danger de périr.... »
Capitaine T***


La corne du narwhal avait percé vingt-huit pouces de bois extrêmement dur ; elle mesurait trois pieds de long sur six pouces et demie de large, et fut déposée dans le cabinet de Madame de Luynes.
Dans le même article, le Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure publiait une lettre d'un marin nantais, relatant plusieurs épisodes relatifs aux serpents-de-mer, narwhals, grands-poissons, et autres monstres marins ; entre autres, l'aventure arrivée à cet aumônier de navire, qui descendu sur un îlot pour y célébrer la messe, n'eut que le temps de gagner précipitamment le bord pour voir le pseudo îlot disparaître sous les flots sous la forme d'un immense grand-poisson (2).

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(1) Conférence faite à Orléans, le 5 novembre 1896 par M. C. Bloch, « l'Ancienne navigation de la Loire ».
(2) Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure, n° du 5 février 1819.


RAPPEL

Ces chroniques sont tirées de
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908


Post-scriptum :
Le bon Paul Legrand semble ignorer l'écrit de Benedeit, Le voyage de Saint Brandan*, qui relate la fête de Pâques célébrée sur le dos d'une baleine — vers 435/479 —, l'épisode se renouvelant sept années durant au cours de la navigation :
Ses merveilles cum plus verrez
En lui puis mult mielz crerrez

*Union Générale d'Éditions, Bibliothèque médiévale, 10/18 — Paris, 1984.

lundi, 27 août 2007

pas sûr que ce soit une reprise sérieuse

Entre voyage qui s'engouffra entre Berry et Bourgogne, entre Alpes et Jura, entre Sand et Voltaire et une insidieuse flemme, voilà donc un silence de trois semaines, rompu ce jourd'hui ; mais les marées d'équinoxe ont tant d'attraits, le chaotique de ce blogue va trop certainement se poursuivre le mois qui vient.

Néanmoins pour le

Centenaire Char


Livres sans mouvement. Mais livres qui s'introduisent avec souplesse dans nos jours, y poussent une plainte, ouvrent des bals.

La bibliothèque est en feu.


Lectures qui furent le lot d'un bel été pluvieux.

lundi, 06 août 2007

ce qui arrive une fois tous les dix ans

Vers l'est, en passant par Nohant et Milly !
Plus loin jusque chez Voltaire !

Où seront mes horizons marins ?

jeudi, 02 août 2007

continuons de célébrer la vie

en hommage à Monica VITTI
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Les yeux. C'est ce qu'il y a en elle de plus bizarre. Ils ne s'arrêtent sur aucun objet, mais fixent, absorbés, de lointains secrets. C'est le regard d'une personne qui cherche un point, un petit point mais solide, sûr, où finir son vol, et ne le trouve pas ; car elle ignore en quel endroit, terre, océan, ce point se dresse, et même s'il existe, et comment il se présente.

Michelangelo Antonioni
cité dans Le Monde du 2 août


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Une femme suit des yeux l'homme vivant qu'elle aime.
René CHAR
in En trente-trois morceaux.


Et l'aphorisme suivant pourrait être une épitaphe pour Antonioni et Bergman.

Nous n'avons qu'une ressource avec la mort : faire de l'art avant elle.
du même CHAR
in Les dentelles de Montmirail.


Post-scriptum :
Isidore Isou est, lui déjà, en état de décomposition avancée. C'est bien ce qu'il voulait, non ?

Chronique portuaire LVII

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1766. — ARMES ET DEVISE DE NANTES.

À l'article Nantes, rédigé par Greslan, Hubelot et D***, du Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, par Expilly, on lit :
« Cette ville est située fort avantageusement sur la rive droite de la Loire... Ses armes sont un vaisseau à la voile ; le fonds de gueules et le navire d'or ; les voiles d'argent au chef d'argent chargé de cinq hermines de sable, avec cette devise : « In te sperant, Domine, oculi omnium ». Nantes est donc dans le catalogue des villes célèbres qui ont un navire pour armoiries. Elle a cela de commun avec trois des plus célèbres villes de l'Univers : Athènes, Rome et Paris » (1).
La devise de Nantes est plus exactement : Oculi omnium in te sperant Domine; et ce ne fut qu'à partir de 1816 que l'on vit apparaître comme devise officielle de la ville, l'insignifiant : « Favet Neptunus Eunti ».


1770. — VOYAGE DE SURVILLE SUR UN NAVIRE NANTAIS.

En 1770, le navire le Saint-Jean-Baptiste, parti depuis près de deux ans pour un voyage autour du monde, revenait à Nantes. Construit aux chantiers nantais, sous la direction de Surville, chargé par les gouverneurs de Pondichéry et de Chandernagor d'un voyage de navigation et de découvertes, le Saint-Jean-Baptiste, armé de 32 can. et muni de trois ans de vivres se rendit d'abord dans l'Inde. De là, il appareilla le 3 mars 1769, sous les ordres de Surville, avec la mission, disait-on, de prendre possession d'une île fabuleusement riche, découverte depuis peu à sept cents lieues des côtes du Pérou. Après avoir reconnu plusieurs terres nouvelles, Surville fut contraint par le scorbut et la disette de cesser ses recherches et de gagner au plus vite la côte du Pérou, qu'il atteignit le 5 avril 1770. Malgré les représentations de son second, qui connaissait les dangers de cette côte, il voulut se rendre à terre dans une frêle barque par une mer houleuse, et traverser la barre de Chilca. L'embarcation chavira, et tous ceux qui la montaient se noyèrent, sauf un Malabar excellent nageur. Surville fut enterré à Lima, et le lieutenant Labbé prit le commandement du Saint-Jean-Baptiste qu'il ramena en France (2).
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(1) EXPILLY, Dictionnaire des Gaules, article Nantes
(2) L. GUÉRIN, Histoire maritime de la France, t, IV, pp. 443 et suiv.


RAPPEL

Ces chroniques sont tirées de
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908

mercredi, 01 août 2007

industrieuse !

je n'oublie point Michel Serrault.
Mais Ingmar Bergman, puis Michelangelo Antonioni...

Le cri, l'aventure, la source, la nuit, le silence, l'éclipse, désert rouge et sarabande

La mort ne se trouve ni en deçà, ni au delà. Elle est à côté, industrieuse, infime.

René Char
Contre une maison sèche