Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 27 octobre 2010

Pour saluer une fin de cure

....Et nous charger d'assez de nostalgie pour revenir en ce pays.

Au gré de la lectrice et du lecteur !

Ou la carte postale d'un Pays Basque plus vrai que nature :

Itxasou.jpg

©Nicléane

Ou une image à la Corot quand les brumes s'ancrent dans les vallées et que le soleil a étarqué ses haubans*.

Brumes basques.jpg

©Nicléane

 

* Du dicton breton :

Soleil à haubans !
Marin, prends ton caban.

 

 

d'un Pays Basque, l'autre

Dans ce pays, on ne passe pas de frontière : nous sommes au Pays Basque.

Au hasard des pérégrinations, j'ai découvert un de ces monastères qui jalonnaient le chemin de Saint Jacques.

 

Urdax 1 .jpg

 

©Nicléane

Urdax dans une des ces vertes et profondes vallées basques.
Et comme je suis toujours à l'affût d'histoires de livres, voilà encore une bibliothèque dévastée par les soldats de la Convention en 1793. Neuf mille livres livres furent brûlés.

 

BiblioUrdax.jpg

©Nicléane

 

samedi, 16 octobre 2010

en cure

Blogue en cure ou cure de blogue.

Voilà plus de quinze jours que «  grapheus tis » est figé sur le 3 octobre.

Dresser le catalogue des soins serait aligner les chiffres journaliers qui ponctuent les vestiaires où se suspendent peignoirs et serviettes des curistes.

À moins d'être un adepte de la numérologie...

Les corps sont perclus. Lasses, les chairs. Mais les visages se sourient et les eaux, apaisantes.

Le parc invite à la déambulation nonchalante, exotique et la Nive bruit de remous qui incite à guetter la remontée du saumon.

 

Thermes.jpg 

©Nicléane

 

On y est bien et j'ai deux voisins : Edmond Rostand, tout près, à la sortie de Cambo. Et Francis Jammes, un peu plus loin à Hasparren.

 

À la moustache cirée et "belle époque" de l'auteur de Cyrano — que j'aime bien — je préfère la barbe fluviale et faunesque de Francis Jammes.
L'un était pauvre et ne fut jamais académicien, l'autre l'était et fut fort riche.


Visiter la Villa Arnaga de Rostand et se heurter à la porte close de la maison d'Hasparren où mourut Jammes résument fort bien la renommée "touristique" actuelle.

Quant à la "littéraire" ? Sic transit...!

anarga.jpg

©Nicléane

 

P1050369.jpg

 

Cambo célèbre Rostand et fête le centenaire de Chantecler. Le parking de la Villa Arnaga concurrence l'Inter-marché du coin.
Hasparren semble oublier que Jammes y vécut... C'est une vieille dame toute simple qui m'indiqua le lieu ; la plaque apposée près de la porte aurait-elle suffi ?

 

P1050371.jpg

 


Rostand, c'est le décor.

Mais Jammes, c'est la langue...

 

... des paysans calmes
Qui semblent réfléchir et qui ont l’air au loin
De se fondre dans la nuit lentement et grands.

 

 

Post-scriptum (qui a à voir avec le blogue) :

Le "Couvent" où réside le curiste blogueur n'est pas équipé de borne WiFi ; il m'est obligation de me rendre, par les allées du parc, dans les salons des Thermes.
Le curiste se caractérise par sa paresse augmentée !


dimanche, 03 octobre 2010

au hasard des tables de nuit

Quand j'évoquais les bornes WiFi, je pensais à l'écriture. Loin des lectures !

Et voilà que la table de nuit de la chambre qui m'accueille chaque fois aux rivages aquitains chez Col et mon vieux compagnon Er Klasker m'invite à relire Daewo.

J'ai mis entre parenthèses mon Jammes et mon Giono.

 

La circulation intense de la parole ouvrière, le lancinant des fermetures de "boites" en cinq pages litaniques.

Dans l'humilité et le respect :

« Fouiller la benne aux archives, j'ai pensé, c'est comme si j'avais été prendre des papiers directement dans leur poche, et je n'ai pas osé. »

 

Dans l'accueil de l'interpellation :

« Vous me lisez, là, ce que vous avez gribouillé ? »

 

Dans le percutant du témoignage :

« Moi, je parle pour ces visages. »

 

En ces temps de manifs, de cortèges indénombrables, dans le miteux lettré de la rentrée littéraire, où est-elle la Parole d'en bas ?

Merci, François, pour tes flopées de guillemets ouvriers !

 

 

Post-scriptum : Est annoncée l'adaptation télévisée par lui-même, Gérard Mordillat, de son bouquin "Les vivants et les morts", pour le 6 de ce mois.

 

vendredi, 01 octobre 2010

au hasard des bornes WiFi

Nous allons donc prendre les eaux.

À Cambo, où naquit Edmond Rostand. Mais pour moi, j'inclinerais volontiers du côté d'Hasparren, où mourut Francis Jammes.
J'emporte Le deuil des primevères et De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir.

Mais je n'écrirai point que je ne relirais pas Chanteclerc. Si le coq en gloire se trouve encore en librairie ?

Voilà pour le sentiment géographique qui anime mes lectures.

 

Je commémorerai aussi : Giono meurt le 8 octobre 1970. Je glisse à côté du vieux Jammes, les tomes V et VI de la Pléiade : Les Âmes fortes... Les Grands chemins... Hortense...Le Déserteur... Ennemonde... L'iris de Suse... Olympe...

Relire et lire ! Et le blogue s'écrira au hasard des bornes WiFi.

Quand le lecteur quitte son jardin, il est loin, très loin de la rentrée littéraire 2010.

 

Nous reviendrons dans nos vents d'ouest quand seront passées les grues.

 

Les grues sont passées dans le ciel gris et leurs longues lignes filaient en grinçant, cris de neige et d'ombre ; c'est la saison où l'on va pour orner les tombes.

Francis Jammes