dimanche, 06 avril 2008
les pois chiches de Sapphô
Les pois chiches dorés croissaient aux bords des eauxSapphô
Je ne sais si c’est le printemps qui m’a entraîné à planter camomille, céleri, estragon et oseille au parterre des aromatiques, fuschias sur les rocailles et fraisiers grimpants à palisser sur les clôtures, mais ces occupations jardinières m’ont faire parcourir, semble-t-il, avec plus d’acuité le rayon des Poésies/Gallimard chez mon libraire de la Fosse : je cherchais selon les conseils amis un titre ou deux de Faulkner en Folio, et je me suis arrêté sur... Sapphô, découvrant à mon grand dam de lecteur, que, depuis trois ans, ELLE existait en édition bilingue*. Et je l’ignorais.
Bonheur !
Voilà pour la citation jardinière des pois chiches
Quel dommage que Hautetfort — et quelle autre plateforme de blogue d’ailleurs — n’offre point de fonte grecque ! Car calligraphier en écriture romane ne rend point graphiquement la belle sonorité héllène du pois chiche doré.
Chruseioi d’érébinthoi ep’ aionôn éphuovto.
Post-scriptum :
Interrogation en maniant le plantoir et l'arrosoir : le jardin du lecteur, entre juin et septembre, ne va-t-il point souffrir des navigations du lecteur marin ? Durant de longues années, le jardin fut "pauvre" pour cette incompatibilité entre ces postures de lecteur.
* SAPPHÔ, Odes et fragments, traduction et présentation d'Yves Battistini, Poésies/Gallimard, 2005.
23:45 Publié dans "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie grecque, jardin, féminisme, sapphô