samedi, 15 décembre 2012
en quête d'une citation
Je reçois un message.
D'où ils viennent, souvent ils sont énigmatiques. Comme des éclats. Mais je les comprends
« Écrire c’est un geste du coude.
Il paraît que c'est René Char qui l'a dit. Tu confirmes ? Et où ? »
Je me mets en quête.
Sous ma casquette amarante ne me délivre rien. Trois coups sous les arbres me semblent vides.
Je reviens aux tout premiers. Poèmes militants. Les yeux glissent. Isolent des titres, des mots. Comme lus pour la première fois. Moulin Premier. Toujours neufs. Tirés de quels silences ?
...Sur vous passera indéfiniment le frisson des fougères
des cuisses embaumées...
Seuls aux fenêtres des fleuves
Les grands visages éclairés
Rêvent qu'il n'y a rien de périssable
Les observateurs et les rêveurs
Les grands chemins
Dorment à l'ombre de ses mains.
À l'horizon remarquable
Nomade elle s'endort allongée sur ma bouche
Singulier
Je n'ai pas encore trouvé l'écrire qui serait un geste du coude.
Le livre ouvert sur les genoux d'Artine était seulement lisible les jours sombres.
Artine
Un andante de Mozart entre deux grains sauvages qui balaient les vitres.
Dans une heure ? Cette nuit ? Demain, me remettre en quête de ce geste ?
18:00 Publié dans Char à nos côtés, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
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