lundi, 26 novembre 2012
gaullisme par ci, aérodrome par là
Déjà le mot n'était même plus prononcé. L'inspiration était donc éteinte. Cette fois, le mot n'existe même plus. Non pas rayé, non pas gommé. Non : effacé, disparu, ignoré, inconnu.
Il ne reste pas grand'chose d'autre à me mettre sous la dent. Si peu de rouge et encore un léger voile brun qui toujours tardera à se dissiper. Se dissipera-t-il un jour ? Vivace, la haine.
J'aime bien les jeunes et vieux "zadistes" de Notre-Dame des Landes, mais ma carcasse ne domine plus les aurores pluvieuses.
Salut trop peu proche ! Mais salut quand même.
Vous diré ce que vous voudré
Il y a prograis et prograis
Aragon
Je pense que je vais rouvrir Armand Robin :
Il n'y a plus sur la terre
Un seul centimètre où s'exercer à lever les haltères de la bonté
08:38 Publié dans les civiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 novembre 2012
sortir du silence ?
sans doute, mais il est encore des allées de sombres ombrages.
Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse
Reviens visage à mon visage Mets droit tes grands yeux dans mes yeux Rends-moi les nuages des cieux Rends-moi la vue et tes mirages
Mon sombre amour d'orange amère Ma chanson d'écluse et de vent Mon quartier d'ombre où vient rêvant Mourir la mer
dans les pages d'Aragon et la voix déchirée de Ferré
en mémoire d'Elle et des nuits du BouMaad
16:36 Publié dans Les nocturnes | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 novembre 2012
pour saluer la Toussaint Rouge
Cette Toussaint de 1954, je venais d'entrer en classe de Philo. On ne nous parlait pas encore de cette guerre qui allait être, quatre ans plus tard, "mes" années de merde et de feu.
Étonnament, d'amour aussi !
Trente ans passent ; paraît ce livre, trop ignoré à l'époque — 1984 —, quiavec lucidité et sereinement, parle un langage qui n'est ni celui de l'apologie, ni celui de la déception.
Mohammed Harbi nous réintroduisait, hors du culte des morts et des héros-martyrs, dans les tensions et souffrances des vivants d'aujourd'hui. L'invite à devenir "des hommes libres" est, ce 1er novembre 2012, toujours actuelle.
13:20 Publié dans la guerre, les civiques | Lien permanent | Commentaires (0)