mercredi, 29 août 2012
collision sur l'écran du lecteur
en écho à certain ministre assurant, ces jours, dans la presse locale, que certaine industrie "est une filière d'avenir" :
Face à l'énergie nucléaire, la lampe d'argile du poète suffira-t-elle à son propos ?
— Oui, si d'argile se souvient l'homme.
Saint-John Perse
Allocution au Banquet Nobel du 10 décembre 1960
03:55 Publié dans les civiques, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 août 2012
Amers
Entrée de la rade de Lorient, Passe de la Citadelle, ©Nicléane
AMER, s. m. Mark, Leading mark. Moulin, tour, clocher, bouée, balise, objet, enfin, fixe et remarquable, situé sur une côte ou en mer, et qu'il est convenu d'employer soit seul, soit combiné avec d'autres pour des relèvements ou pour des indications qui s'y rattachent, à l'effet de faire connaître la route à suivre près de terre ou dans les passes des rades et des ports. Les Amers convenus sont marqués sur certaines cartes, et la manière de les combiner est minutieusement décrite dans les ouvrages et les instructions qui traitent de la navigation et du cabotage.
Les Amers servent encore à préciser la position qu'on a prise au mouillage; par eux, on s'aperçoit si un mauvais temps fait varier cette position.
Ils ont enfin pour but, lors d'un atterrage, de faire connaître un port, un mouillage ou tel autre point important.
Les pilotes côtiers doivent très-versés dans la connaissances des Amers des lieux qui sont de leur ressort.
Dictionnaire de la marine à voile, Bonnefoux & Paris, Éditions de la Fontaine au Roi, Paris 1987, (réimpression d'un ouvrage de 1856)
Tourelle du Rouleau, cardinale Ouest , Passage du Béniguet entre la Chaussée du même nom et l'île de Houat, ©Nicléane
Tourelles des Esclassiers, cardinale Ouest et cardinale Est, Chaussée du Béniguet, dans l'est du passage de La Teignouse, ©Nicléane
Golfe du Morbihan, la Maison Rose, entrée de la rivière de Conleau, ©Dac'hlmat
10:43 Publié dans les marines | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 08 août 2012
déserté à nouveau le jardin
« ...Et les pluies sont passées de nul interrogées. Leurs longs trains de présages s'en sont allés, derrière les dunes, dénouer leurs attelages. Les hommes pleins de nuit désertent les sillons. De lourdes bêtes conjuguées s'orientent seules vers la mer.
Et qu'on nous tance, ô mer, si nous n'avons aussi tourné la tête... La pluie salée nous vient de haute mer. Et c'est une clarté d'eau verte sur la terre...
(Et, là, que voulions-nous dire, que nous n'avons su dire ?)
Saint-John Perse, Amers, VI
14:54 Publié dans les marines, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 août 2012
saluer Chris Marker
« Mais il chercha d'abord le visage d'une femme,
au bout de la jetée. Il courut vers elle. »
La Jetée
Et pour célébrer une fois encore la Vie vraie, Marker offrait à l'inattentif ce cillement de la femme qui en souriant s'éveille.
07:21 Publié dans Les graves, Parfois un film | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 01 août 2012
au bord des sables comme des bribes d'or
pour Abderrhamane Boulkour
vieux travailleur émigré et lutteur insensé
qui, quelque part dans Nantes,
sur un lit d'hôpital, tente de ne pas mourir
cette glane de mots tracés par ses "sœurs" et ses "frères" de terre natale, recueillie par vent arrière entre Houat et Belle-Île.
À la saignée des bras les oiseaux viennent boire
Anne Gréki, Algérie capitale Alger
...le sang verset de la lumière
Nabile Farès, Absence des sources
...à l'écoute des fontaines si rares
Mais si belles que les jasmins et les roses
Rescapés de miracle nous tissent d'impossibles aurores
M'Hamed Aoune, Après les grottes
...d'ile en île
Nous osons la calligraphie inquiète
Jamel-Eddine Bencheikh, Le conte immergé
la mer comme un couteau dans la mémoire
Abdelmajid Kaouah, Par quelle main retenir le vent
Il dit
Seigneur
Je vous rapporte
Intacte
Ma part de haine
Comptez !
Je n'ai rien dépensé.
Mourad Bourboune , Le Pélerinage païen
Je cherche l'encrier des siècles
Hamid Skif, Poèmes d'El Asnam et d'autres lieux
à bout de mémoire
et accablée d'îles
Mohamed Dib, Femme par chance
Quand la nuit se brise, anthologie de la Poésie Algérienne, éditions Points, février 2012
19:28 Publié dans "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (1)