mercredi, 08 août 2012
déserté à nouveau le jardin
« ...Et les pluies sont passées de nul interrogées. Leurs longs trains de présages s'en sont allés, derrière les dunes, dénouer leurs attelages. Les hommes pleins de nuit désertent les sillons. De lourdes bêtes conjuguées s'orientent seules vers la mer.
Et qu'on nous tance, ô mer, si nous n'avons aussi tourné la tête... La pluie salée nous vient de haute mer. Et c'est une clarté d'eau verte sur la terre...
(Et, là, que voulions-nous dire, que nous n'avons su dire ?)
Saint-John Perse, Amers, VI
14:54 Publié dans les marines, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
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