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samedi, 17 décembre 2011

lecture d'après tempête

à celles, seules, qui ont su précéder la vie

 

Belle insomnie d'après tempête.

Au ciel nocturne lavé, Orion en son zénith, assembleur des âmes — si je croyais encore aux âmes — de mes morts aimés.

Pourquoi donc avoir ouvert Aromates chasseurs ?

Bribes d'images. Brassées, devrais-je écrire !

...l'existence de nos deux espaces immémoriaux : le premier, l'espace intime où jouaient notre imagination et nos sentiments; le second, l'espace circulaire, celui du monde concret. Les deux étaient inséparables. Subvertir l'un, c'était bouleverser l'autre.

 

Chuchotement parmi les étoiles.......               

.......A chacun son sablier pour en finir avec le sablier.                                         

Continuer à ruisseler dans l'aveuglement...........     

.....Une écriture d'échouage........         

...........un long-courrier retenu jusqu'à  son évidence inutile.........              

......Ronger c'est ritualiser la mort........               

........réapprendre à frapper le silex à l'aube, s'opposer aux mots.       

   

Et puis comme un achèvement en cette fin de nuit et qu'Orion scintille encore dans le suroît

Nuls dieux à l'extérieur de nous, car ils sont le fruit de la seule de nos pensées qui ne conquiert pas la mort, la mort qui, lorsque le Temps nous embarque à son bord, chuchote, une encablure en avant.

...............................................

Refuse les stances de la mémoire
Remonte au servage de ta faim
Indocile et dans le froid

 

Aromates  chasseurs n'est pas encore refermé. Et je ne sais que proposer mes lectures. Non en parler.

 

 

Post-scriptum :

René CHAR, Aromates chasseurs, Gallimard, 20 décembre 1975. Un — l'exemplaire 1518 — parmi les quatre mille neuf cent trent-cinq exemplaires, composés en Baskerville corps 12, sur bouffant alfa des Papeteries Libert. Dommage qu'une édition numérique n'autorise point un tel post-scriptum.

 

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