samedi, 21 mai 2011
contre les "marées noires" bis
Sachant que quand se refermera ce déferlement, il ne soit ne pas oublier :
Dire le vrai ne suffit pas. Il faut dire le juste.
Germaine TILLION
09:03 Publié dans la guerre, les civiques | Lien permanent | Commentaires (1)
contre les "marées noires"
En ces temps de marée noire quand à propos d'une femme, d'un homme, "on" dit tout et autre chose encore, dans un ressassement épais et nauséeux, reprendre cette citation du joli mai sur Vilaine
... le devoir de tout citoyen est d'abord de se renfermer, par discipline, en solitude et de tracer une ligne de douanes sévères contre les opinions sans auteur qui voltigent autour, comme des mouches. Un bon chasse-mouches d'abord, contre les journaux et revues.
Alain
Mars ou la guerre jugée
06:34 Publié dans la guerre, les civiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 18 mai 2011
Soufi
à Jobic "le fouineur"
La nuit dernière, il n'y avait aucune incompatibilité entre la voûte carolingienne de l'Abbatiale de Sant-Philbert de Grand'Lieu et les mélodiques extatiques du chant soufi de Nourredine Khourshid.
La voûte romane n'est-elle pas déjà une préfiguration de la danse des planètes, cet arkana du derviche qui tournoie, la main droite ouverte élevée vers le ciel, la main gauche, à hauteur de la hanche et tournée vers la terre ?
Et quand Djalâl-od-Din-Rûmi, narrant dans le Mathnawi, l'histoire de ce fainéant qui priait le dieu de subvenir à ses besoins et qui était exaucé au grand scandale des croyants, rejoint Paul Lafarge dans son éloge de la paresse, je ne puis qu'atteindre une certaine extase.
Dans ta convoitise, tu es un esclave. Dans ton désespoir, tu es un homme libre.
Les Soufis n'auraient-ils donc point lu qu'Aristote ?
Mais aussi Démocrite ? Épicure ? Lucrèce ?
17:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 mai 2011
joli mai sur Vilaine 5
ces notes de Vilaine dédiées à Boualem Sansal qui illumina d'un courriel ce 8 mai
Pour clôre sept jours de relative solitude, quelques pages écrites, d'autres envolées parce que non sauvegardées et donc des pages réécrites.
Dieu sait si l'on s'était figuré ça autrement.
La lisière d'un bois dans sa verdure première, une prairie couverte de rieurs et des coups de fusil qui claquent dans le printemps. La mort qui va et vient comme papillon entre deux lignes de tirailleurs de vingt ans. Le sang noir giclant sur les tiges vertes, les baïonnettes aux feux du matin, les trompettes et les drapeaux, ballet de rutilante joie.
Ernst Jünger
La guerre comme expérience intérieure
Post-scriptum :
Héraclite aurait pu ouvrir ce "joli mai sur Vilaine". Il le conclut.
Πόλεμος πάντων μὲν πατήρ ἐστι, πάντων δὲ βασιλεύς, καὶ τοὺς μὲν θεοὺς ἔδειξε τοὺς δὲ ἀνθρώπους, τοὺς μὲν δούλους ἐποίησε τοὺς δὲ ἐλευθέρους.
Le Combat est père de tout, de tout il est le roi, il dévoile ceux-ci comme dieux et ceux-là comme hommes, les uns, il les fait esclaves et les autres, il les rend libres.
Héraclite
Fragment 53
(selon Hippolyte, Réfutation des toutes les hérésies, IX, 9, 4.)
17:28 Publié dans la guerre | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 mai 2011
joli mai sur Vilaine 4
Marcher dans le parfum sucré des genêts, guetter bientôt l'odeur plus sexuée des châtaigners.
... le devoir de tout citoyen est d'abord de se renfermer, par discipline, en solitude et de tracer une ligne de douanes sévères contre les opinions sans auteur qui voltigent autour, comme des mouches. Un bon chasse-mouches d'abord, contre les journaux et revues.
Alain
Mars ou la guerre jugée
Maintenant, nous y sommes. Il n'est plus trop tôt pour le dire, la formule « force reste à la loi » tend à s'inverser et à devenir : « loi reste à la force ». Certes, jamais la loi n'est tout à fait ce qu'elle paraît, c'est-à-dire qu'elle n'a jamais comme seul but de maintenir les justiciables égaux devant elle. Elle est conservatrice et fournit par conséquent aux titulaires de privilèges le moyen de les exercer, elle défend une société dont elle est l'émanation ...
Casamayor
La Loi
Esprit, avril 1958
17:09 Publié dans la guerre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 mai 2011
joli mai sur Vilaine 3
Au hasard des pages comme au hasard du chemin.
C'est l'un des délices de la vie que de la voir, alors même que la mort se déchaîne en égorgements par guerres, révolutions et pestilences, passer légère, bigarrée et farceuse comme jamais.
Ernst Jünger
La guerre comme expérience intérieure
La disparité entre l'information que peuvent recueillir les forces rebelles et celle que possèdent les ennemis est l'un des points forts de guérilla. Tandis que ces derniers doivent traverser des régions hostiles où ils ne rencontrent que le silence impénétrable de paysans bourrus, les rebelles, eux, comptent un ami, voire un membre de leur famille dans chaque maison...
Che Guevara
La guerre de guérilla
16:34 Publié dans la guerre | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 03 mai 2011
joli mai sur Vilaine 2
Au matin s'ouvraient les chemins dans le coteau.
Allons, sérieusement qu'as-tu appris à la guerre?
- J'ai appris que la passion de gouverner est sans doute la source de tous les maux humains. Que le maître devient méchant par l’exercice du pouvoir absolu. Que la colère lui gâte l’estomac. Que les sentiments guerriers viennent de l’ambition, non de la haine. Que tout pouvoir aime la guerre, et qu'il faut réduire énergiquement les pouvoirs de toute espèce, quels que soient les inconvénients secondaires, si l'on veut la paix. »
Alain
Mars ou la guerre jugée
....ce sont (les) faibles détachements qui alimentent précisément le feu de l'insurrection. Il arrive que, de côté ou d'autre, la multitude les accable par le nombre ; le courage et le goût de la lutte s'en accroissent chez les insurgés, et dès lors l'intensité de ce combat ne cesse d'augmenter jusqu'à ce qu'elle arrive au point culminant qui doit décider de l'issue.
D'après la manière dont nous concevons la guerre d'insurrection, elle doit par sa forme ressembler à un gaz ou une vapeur, ne se condensant sur aucun point en corps de résistance.
Clausewitz
De la guerre
16:07 Publié dans la guerre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 mai 2011
joli mai sur Vilaine 1
Choisir le plus grand des petits fleuves, plutôt qu'un monastère.
Et le carré d'un voilier, de préférence à une cellule.
Emporter un petit Mac et quelques provisions de bouche pour quelques jours.
Des bouquins plutôt décalés dans le paisible du paysage :
Mars ou la guerre jugée d'Alain
De la guerre de Carl Von Clausewitz
La guerre comme expérience intérieure d'Ernst Jünger
L'art de la guerre de Sun Tzu, traduit par le père Amiot (en version numérique)
La guerre de guérilla de Che Guevara
Histoire de la guerre d'Algérie de Bernard Droz et Evelyne Lever
Écrire contre la guerre d'Algérie 1947-1962 de la revue Esprit
Il fallait bien pour la paix de l'écrivailleur des champs de colza finissants, des blés en belle herbe et des semis de maïs encore discrets pour faire resurgir un passé de merde et de feu et arpenter un présent de sérénité, qui ne veut être d'oublieuse mémoire.
Post-scriptum : Il m'eût été salubre d'emporter aussi en contre-point Le bonheur ou l'art d'être heureux par gros temps de Jean Salem. Il fut oublié sur un banc de jardin.
03:00 Publié dans la guerre, les civiques | Lien permanent | Commentaires (0)