dimanche, 08 mai 2011
joli mai sur Vilaine 5
ces notes de Vilaine dédiées à Boualem Sansal qui illumina d'un courriel ce 8 mai
Pour clôre sept jours de relative solitude, quelques pages écrites, d'autres envolées parce que non sauvegardées et donc des pages réécrites.
Dieu sait si l'on s'était figuré ça autrement.
La lisière d'un bois dans sa verdure première, une prairie couverte de rieurs et des coups de fusil qui claquent dans le printemps. La mort qui va et vient comme papillon entre deux lignes de tirailleurs de vingt ans. Le sang noir giclant sur les tiges vertes, les baïonnettes aux feux du matin, les trompettes et les drapeaux, ballet de rutilante joie.
Ernst Jünger
La guerre comme expérience intérieure
Post-scriptum :
Héraclite aurait pu ouvrir ce "joli mai sur Vilaine". Il le conclut.
Πόλεμος πάντων μὲν πατήρ ἐστι, πάντων δὲ βασιλεύς, καὶ τοὺς μὲν θεοὺς ἔδειξε τοὺς δὲ ἀνθρώπους, τοὺς μὲν δούλους ἐποίησε τοὺς δὲ ἐλευθέρους.
Le Combat est père de tout, de tout il est le roi, il dévoile ceux-ci comme dieux et ceux-là comme hommes, les uns, il les fait esclaves et les autres, il les rend libres.
Héraclite
Fragment 53
(selon Hippolyte, Réfutation des toutes les hérésies, IX, 9, 4.)
17:28 Publié dans la guerre | Lien permanent | Commentaires (0)
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