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vendredi, 12 mars 2010

Pour "Maguit" Plaisance, mon amie

Il s'en était allé au printemps, il y a quatre ans. Elle s'en est allée à son tour, cet hier au soir. Elle luttait depuis quand ?

Nus fûmes ensemble au désert.
La tristesse ne se nomme même pas.
Elle atterre.

Notre dernier entretien, il y a un ou deux mois, fut autour de René Char.
Donc, pour la saluer, cette "Maguit" Plaisance, femme Le Meudec,


Mourir, c'est passer à travers le chas de l'aiguille après de multiples feuillaisons. Il faut aller à travers la mort pour émerger devant la vie, dans l'état de modestie souveraine.


René Char

La nuit talismanique



Elle avait tenu à mener à son terme son dernier œuvre*, un hommage tendu de tendresse et de sensualité aux gens obscurs dont elle était issue.


Je pense aussi qu'à Chetma, lointaine palmeraie au pied de l'Ahmahadou — que ce soir, d'un rose profond soit la montagne — des enfants qu'elle conduisit sur les chemins d'humanité pleureront.

 

 

* Marguerite Plaisir, Gens de Pineuilh, Sarments, éditions La Fontaine Secrète, 2007.

17:44 Publié dans Les graves | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Une pensée pour Maguit

Écrit par : noelle | mercredi, 17 mars 2010

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