mardi, 09 juin 2009
Merlin versus Ulysse 1
L'ami Joachim, dans sa Deffence et illustration de la langue francoyse, ne conseille-t-il pas :
« Choisy moy quelque un de ces beaux vieulx romans Francoys, comme un Lancelot, un Tristan, ou autres : & en fay renaître au monde un admirable Iliade & laborieuse Eneïde ».
Ce sacré Apollinaire avec son cœur aussi gros qu'un cul de dame damascène m'a entraîné dans la relecture de L'Enchanteur pourrissant qui jouxtait donc les Chants de Mihyar le Damascène.
Et ce laisser-aller au courant de lectures divaguant de rayon en étagère me ramène après une trop longue absence à ces textes qu'on dit "celtiques", ou plus savamment "matière de Bretagne". L'adolescence fut bercée par Tristan et, dissimulée, Yseult. L'âge venant a lentement conduit à Merlin, et, cachée, Viviane.
Merlin, le versus celte de l'Ulysse grec ; je me vois bien dans ce recto/verso. J'avoue que le guerrier Arthur et ses chevaliers m'indiffèrent. Bien que Guenièvre dans l'amitié de ses hanches...? Et Morgane qui n'est pas si éloignée !
Du Bellay fut de bon conseil. Je ne veux pas énumérer ceux qui s'aventurèrent sur la voie proposée. J'ai dans ma musette certains noms contemporains ou presque qui me furent de bon usage pour creuser mes petits imaginaires celto-hellènes.
Et puis j'ai une image qui hanta quelques nuits d'adolescence et le souvenir du trouble avec lequel mon amoureuse d'alors me rendit l'Apollinaire par lui-même que je lui avais confié. Sans doute fallait-il peu d'audace pour émouvoir la sensualité de notre jeunesse trop catholique ?
Mais la Viviane que grava Derain pour L'Enchanteur pourrissant est telle
18:46 Publié dans Du Bellay mon voisin, geste de Myrddin & Viviane | Lien permanent | Commentaires (0)
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