samedi, 16 février 2008
ce n'est plus le centenaire, mais ce n'est pas une raison...
...pour ne pas ouvrir un bouquin de René Char qui fleure bon les mimosas. Depuis une dizaine de jours, ils trouent de lumière les ramures décharnées des arbres voisins et les brassées odorantes parfument nos maisons d'ouest.
À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas. A l'époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la rencontre extrêmement odorante d'une fille dont les bras se sont occupés durant la journée aux fragiles branches. Pareille à une lampe dont l'auréole de clarté serait de parfum, elle s'en va, le dos tourné au soleil couchant.
Il serait sacrilège de lui adresser la parole. L'espadrille foulant l'herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l'humidité de la Nuit ?
René CHAR
Congé au vent
Seuls demeurent.
Ce n'est point le seul privilège de l'espace méditérranéen. La cueilleuse à l'auréole de parfum est aussi femme des finisterres atlantiques. Et nous demeurons silencieux, subjugués par le bonheur d'un printemps encore assez lointain !
RIEN n'aurait-il changé ?
18:55 Publié dans "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Tendre René Char !...
Écrit par : alain BARRE | mardi, 19 février 2008
Les commentaires sont fermés.