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jeudi, 01 novembre 2007

Chronique portuaire LXVI

Période Révolutionnaire


1791. — INAUGURATION DU PAVILLON NATIONAL SUR LE PORT.

Le Pavillon tricolore fut inauguré solennellement sur la Fosse le 10 avril 1791, en présence de toutes les troupes de la garnison rangées sur le quai, et d'un immense concours de population.
À l'issue de la messe célébrée à bord du Cerbère, et après un discours du maire Kervégan, ce navire reçut un baptême nouveau et prit le nom du Mirabeau. À ce moment, il amena le drapeau blanc, et hissa à la corne le pavillon tricolore ; la manœuvre fut ensuite exécutée par tous les navires du port, au milieu des vivats et des acclamations (1).


PROTESTATIONS CONTRE LE PROJET DE SUPPRESSION DE LA TRAITE.

Le Journal de la Correspondance de Nantes publie, à la date du 27 février, une lettre du citoyen Pierre Legris, répondant à ceux « qui ont assez de noirceur » pour l'accuser d'être favorable à l'abolition de la Traite. Comme preuve du mal fondé de cette accusation, Legris rappelait le projet d'adresse contre la motion tendant à abolir la Traite des Noirs dont il avait donné lecture quelques jours auparavant, le 19 février, à la Société des Amis de la Constitution. Dans ce projet d'adresse, il s'efforçait de prouver que le maintien de la Traite était conforme à « l'humanité et à l'intérêt de l'Etat » (2).
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(1) Journal de la Correspondance de Nantes, Année 1791, n° 33, p. 523.
(2) Journal de la Correspondance de Nantes, Année 1791, n° 14, p. 215.

Rappel
Scan de l'ouvrage
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908



Note du scanneur : À peine hissé, le drapeau tricolore des bourgeois nantais se teinte déjà d'un futur qui dans le droit fil de la Traite annonce l'Empire colonial « conforme à l'humanité et à l'intérêt de l'État » !

Commentaires

"...il s'efforçait de prouver que le maintien de la Traite était conforme à l'humanité et à l'intérêt de l'Etat »
Comme quoi on peut faire dire n'importe quoi aux mots et même exactement le contraire de la réalité.
Les mots ne servent pas tant à exprimer la pensée qu'à exprimer le désir. Il leur arrive aussi de la déguiser et, par extraordinaire, de temps à autre, d'en rendre compte sans trop la déformer !...
bravo pour toutes ces pépites trouvées au fil de tes lectures Jacques !
al

Écrit par : alain | lundi, 05 novembre 2007

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