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mercredi, 10 octobre 2007

Chronique portuaire LXIV

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution

1785. — NANTAIS COMPAGNON DE LA PÉROUSE.

Parmi l'État-major de L’Astrolabe, l'un des deux navires de La Pérouse qui quittaient Brest le 1er août 1785, figurait un Nantais, le lieutenant de vaisseau Augustin de Monti.
Appelé le 24 avril 1785 au commandement de la Dorade, il avait refusé ce poste pour suivre La Pérouse ; ce dernier lui en sut gré, d'ailleurs, en donnant son nom à l'une des baies qu'il découvrit, la baie de Monti, par 60° lat. N. et 145° long. O. .
Après la mort de son capitaine, de l'Angle, de Monti prit le commandement de L’Astrolabe, et disparut avec toute l'expédition, probablement en 1788, à l'âge de 34 ans.

Augustin de Monti était l'arrière-petit-fils d'Yves de Monti, en faveur duquel Louis XIV avait érigé, en 1672, la terre de la Chalonnière et de Rezé en comté. Avant de s’embarquer pour cette fatale expédition, il avait chargé son frère, Joseph, chevalier de Monti de Lormière, d'acheter en son nom le château et la terre noble de la Cholière, paroisse d'Orvault, et cette acquisition fut faite le 12 mai 1787.

Le chevalier Augustin de Monti avait fourni une carrière de dix-huit ans dans la marine de l'Etat. Il avait servi avec éclat sous les ordres de Guichen, de son parent Du Chaffault de Besné, du Comte de la Motte-Piquet ; et, le 24 octobre 1784, avait reçu la croix de Saint-Louis par anticipation, car la décoration ne s'accordait qu'aux lieutenants de vaisseau ayant vingt-deux ans de service, et la pension seulement aux officiers ayant vingt ans d'exercice ou des blessures qui les missent hors d'état de servir (1),

1787. — PROJET DE CANAL DE NANTES À PORNIC.

En 1787, le Marquis de Brie-Serrant, dernier seigneur de Retz, présentait un projet de canal maritime de Nantes à la mer par le lac de Grand-Lieu, et aboutissant à Pornic ; projet qu'il se proposait d'exécuter « à ses risques et périls », et qui, cependant, ne fut pas pris en considération. Vingt ans après, l'Amiral le Ray, alors député, reprit cette idée, et la fit accepter par le Gouvernement, mais l'opposition de la Ville de Nantes en empêcha la réalisation (2).
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(1) Revue historique de l'Ouest, Un Monti compagnon de La Pérouse, par Ch. COURTEAUD.
(2) Lycée Armoricain, 4° volume, 1824, pp. 320 et s.



Ici, s’achève le chapitre IV ,
Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution
tiré de
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908

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