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jeudi, 24 mai 2007

Chronique portuaire LIII


Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1751. — OURAGAN EN LOIRE.

Le 27 mars 1751, les commerçants de Nantes adressaient à Mgr Rouillé, à la Cour, une lettre par laquelle ils demandaient leur dégrèvement des taxes et droits, en raison des dommages considé-rables qu'ils avaient éprouvés du fait du « Houragan qui s'elleva la nuit du 14 au 15 de ce mois avec une impétuosité dont on trouve peu d'exemples... »
À cette lettre étaient joints plusieurs états des navires coulés ou échoués, et des marchandises perdues. On y relève treize navires coulés en rade de Paimbœuf, vingt-six navires échoués sur les rives du fleuve, et dix-neuf démâtés ou fortement endommagés.
En 1756, un nouvel ouragan fut l'occasion d'une demande similaire de dégrèvement (1).


1754. — RÈGLEMENT DE L'AMIRAUTÉ SUR LES LOCMANS.

Un règlement de l'Amirauté de Nantes, en date de septembre 1754, organisait le corps des Pilotes lamaneurs ou Locmans, et fixait ainsi leur nombre ; douze au Croisic, dix à Bourgneuf, quarante-huit à Saint-Nazaire, et soixante de Paimbœuf à Nantes. Il rappelait in fine qu'aux termes de l'Ordonnance de la Marine, le lamaneur qui aurait fait échouer un navire par ignorance serait puni du fouet, et que celui qui aurait agi par malice serait condamné à mort et son corps attaché à un mât près du lieu du délit (2).
L'ancienne législation, on le voit, était des plus sévère à l'égard des pilotes ignorants de leurs devoirs ; peut-être faudrait-il par contre accuser nos lois actuelles d'un excès tout opposé, et réclamer l'atténuation de la non-responsabilité de fait dont bénéficie trop souvent le corps des pilotes au préjudice des capitaines, qui ne peuvent sinon se passer d'eux, du moins se dispenser de payer les droits de pilotage.

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(1) Le Chercheur des Provinces de l'Ouest, Année 1902. Questions et Réponses, p. 378.
(2) VERGER, Archives curieuses de Nantes, t. III, p. 155.

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