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jeudi, 22 mars 2007

Chronique portuaire XLVI

Elles ont désormais accès à la Toile. Je dédie cette quarante-sixième chronique du port de Nantes à Noémie et Célia, mes deux moussaillonnes préférées et à leur maman, avec lesquelles depuis pas mal d'années nous parcourons les mers en chantant la chanson du Forban.


Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1724. — LA DEUXIÈME BOURSE DES MARCHANDS.

La première Bourse des marchands ayant été jugée insuffisante, le Bureau de Ville décida de construire un nouvel édifice sur le Port-au-Vin (Place du Commerce). Les travaux furent adjugés à l'architecte Caillaud, pour la somme de 90.000 livres, et la première pierre en fut posée, le 22 mars 1724, par le maire Gérard Mellier (1).


AMÉNAGEMENT DE LA FOSSE.

Un premier arrêt du Conseil d'Etat. en date du 7 mars 1724, puis deux autres des 29 mai et 9 décembre 1725, ordonnèrent l'alignement des maisons de la Fosse, et. en général, l'aménagement des « quays, calles, aqueducs, maisons et magasins » pour la plus grande « utilité du public. de la navigation, du commerce et de la ville de Nantes ». Les travaux de quais sur ie terrain de la Chézine, prescrits par ces arrêts, commencèrent en 1726, et la première pierre du quai, appelé quai du Port d'Estrée, fut posée le 21 août (2).


1729. — LE FORBAN LE "SANS-QUARTIER".

Le 20 mars 1729, un navire ayant toutes les allures d'un pirate ou forban armé de 12 can. et 12 pier., vint mouiller dans la baie du Pouliguen. Son capitaine, Thomas Jean du Lain, vint à terre dans une chaloupe, et se rendit chez sa mère qui habitait lacôte. Il lui avoua que son équipage et lui étaient las de cette vie de vols et de crimes ; et la supplia de se rendre à Nantes pour lui obtenir l'amnistie.
Cette femme s'y rendit en effet, et l'amnistie qu'elle sollicitait pour son fils, lui fut accordée le 23 mars ; le forban le Sans-Quartier fut amené à Nantes et consigné entre les mains des officiers de l'Amirauté avec ses armes et appareaux. Le règlement de ces pirates, débutant par une invocation religieuse « Laus Deo », est conservé (en 1842) à la Bibliothèque Nationale, ainsi qu'un dessin représentant leur pavillon : une tête de mort sur deux tibias en croix de Saint-André, et un homme nu tenant un sabre d'une main et un sablier de l'autre ; le tout en blanc sur fond noir. C'était, d'ailleurs, le pavillon traditionnel des forbans (3).

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(1) MELLINET, La Commune et la Milice de Nantes. t. I, pp. 228-291.
GUIMAR, Annales Nantaises, p. 490.
(2) MEURET, Annales de Nantes, t. II, p. 275.
(3) Le Magasin Pittoresque, Année 1842, pp. 223-4.

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