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samedi, 18 novembre 2006

simple à lire

Une note sur un bon bouquin paisible qui nous entretient du lire et de l'écrire, en nous conseillant de nous tenir dans les écarts — c'est un mot que j'affectionne beaucoup ces jours — écarts des médias, des panthéons, des pilons, des éditions, des critiques.
Sur le rayon de mon libraire, j'ai fait erreur sur le prénom ; j'avais lu "Michel Picard" ( Lire le temps, très bon livre sur la lecture).
C'est Georges Picard qu'il me fallait lire et c'est Tout le monde devrait écrire, José Corti éditeur.
Ça n'offre point de solution à celles et ceux qui éprouvent de la peine pour la "chose", mais c'est très apaisant pour celles et ceux qui écrivent sans se vouloir "écrivain(e).

Écrire pour penser plutôt que penser pour écrire... Peut-être publie-t-on trop, mais il n'est pas sûr qu'on écrive suffisamment. Tout le monde devrait écrire pour soi dans la concentration et la solitude.

À la page 96, il reprend, lui aussi, cette idée de Barthes qui me sert de pavillon* depuis presque quarante ans sur « l'utopie des textes écrits... qui circuleraient en dehors de toute instance mercantile. »

Il va de soi que le terme écrivain ne désigne pas ici une fonction sociale, de toute façon acquise dès la première publication, mais une passion, un destin. La création, faut-il insister ne se confond pas avec la production.

Ce qui nous ramène à nos commentaires de la semaine dernière sur littérature et blogue ; ce qui me renvoie à mon intérêt pour Fernando Pessoa et à sa malle de manuscrits.

Écrivant(e)s** de tous les pays, ne soyons point si mécontents de notre état !


* Pavillon : Pièce d'étoffe, généralement de forme quadrangulaire, que l'on hisse sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie à laquelle il appartient, ou pour communiquer un signal, une information (sanitaire, demande de secours, grade de commandement, etc.).
** Je n'oublie pas mon "login" grapheus tis qui, au pluriel, quelque soit le genre, se décline grapheis tivès.

Commentaires

Ca me fait penser à une réflexion de M. Duras qui disait à peu près ceci : "Tout le monde écrit. Mais, l'écrivain, c'est celui qui est publié."

Écrit par : Caroline | dimanche, 19 novembre 2006

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