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jeudi, 16 novembre 2006

Chroniques portuaires de Nantes XXIX


Au XVIIe Siècle


1663. — PROJET DE CANAL MARITIME.

On voit dans une lettre du 5 mai 1663, adressée par Louis XIV au Maréchal de la Meilleraye, Gouverneur de Bretagne, que les Hollandais proposaient dès cette époque la construction d'un canal maritime pour faire « monter à Nantes des vaisseaux de tout port chargés ». Ils demandaient, pour subvenir aux
dépenses, le droit de percevoir une taxe de 10 sols par tonneau (1).
Cette lettre était une réponse à une requête présentée par les commerçants de la ville, le 28 avril, et soumettant au Roi un projet de « nettoiement du fleuve », de Paimbœuf à Nantes, pour permettre aux navires de 4 à 500 tonneaux de remonter la Loire (2).
Ces deux projets demeurèrent d'ailleurs lettre morte,

1664. — LA COMPAGNIE DES INDES ORIENTALES.

Le 20 mai 1664, le Bureau de Ville donnait communication d'une lettre de Colbert, datée du 20 mars, et adressée au Maire et aux Échevins de Nantes, Elle annonçait la création de la Compagnie des Indes Orientales ou du Levant, et incitait les commerçants et armateurs à s'y intéresser. Cette lettre étant demeurée sans effet, le Roi, à la date du 13 juin, puis les Syndics de cette Compagnie, écrivirent de nouveau au Maire dans le même but. Enfin une deuxième lettre du Roi, en date du 26 août, enregistrée à Nantes le 14 septembre, fut imprimée et affichée dans tous les quartiers de la ville. Peu à peu, les commerçants et armateurs, alléchés par les privilèges dont jouissait la nouvelle Compagnie souscrirent des actions, et le 23 novembre, les actionnaires nantais commencèrent à se réunir, et élirent un Syndic pour gérer les affaires de leur Société (3).

1665. — CHAMBRE DE DIRECTION COMMERCIALE.

Les commerçants nantais intéressés dans la Compagnie des Indes Orientales devenant de plus en plus nombreux, députèrent, le 19 janvier 1665, le sieur la Haultière Ramée à l’assemblée générale de Paris, pour solliciter à Nantes une Chambre de Direction Commerciale en rapport avec la Compagnie.
Ils alléguaient entre autres raisons, les avantages que Nantes possédait pour « le bastiment des vaisseaux, armement, cargaisons, vente et transport de marchandises ».
Cette Chambre de Direction leur fut accordée par Colbert, et contribua encore à la prospérité commerciale du port (4).

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(1) Saint-Nazaire, son Port, son Commerce, p. 9.
(2) TRAVERS, Histoire de Nantes, t. III, p. 377.
(3) TRAVERS, Histoire de Nantes, t. III, pp. 386-8.
(4) HUET, Recherches Économiques, p. 188.


RAPPEL

Ces chroniques sont tirées de
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908

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