jeudi, 28 septembre 2006
Chronique portuaire de Nantes XXIII
1619. — FORBANS À L'EMBOUCHURE DE LA LOIRE.
Aux pirates barbaresques s'ajoutaient également un certain nombre de forbans, recrutés parmi les seigneurs sans foi ni loi ou les déserteurs. Le plus terrible d'entre eux était le sieur de la Fresnaie-Volvant, qui tenait la mer avec un grand vaisseau, et dont la retraite se trouvait aux environs de la Roche-Bernard.
Le 5 mai 1619, le Bureau de Ville fut saisi d'une plainte des Marchands à la Fosse relative à ces forbans ; mais aucune mesure ne semble avoir été prise contre eux (1).
1620. — RÉCLAMATION CONTRE LES TAXES ET PÉAGES.
La Commmunauté de Nantes, considérant que le commerce et la navigation de la Loire étaient tellement ruinés par les vexations des seigneurs riverains, que les marchands abandonnaient son port pour aller s'approvisionner à la Rochelle, décidait en 1620, de nommer un député, chargé de se réunir aux envoyés des autres villes de la Loire, pour demander la liberté et la franchise du commerce. M. Grandamy, conseiller du Roi, secrétaire et auditeur de ses comptes en Bretagne, fut chargé de cette mission (2).
1622. — GALÈRES ET GABARES DE LA VILLE.
A l'occcasion de la venue de Louis XIII à Nantes, en 1622, la Ville fit équiper et orner trois gabares pontées, portant soldats et mariniers, et dont l'une fut disposée en forme de galère. Elles furent envoyées à Ancenis au-devant du Roi qui arrivait de Tours par eau, et servirent aux seigneurs de sa suite (3).
GALÈRES ROYALES ET GALÉRIENS.
Les prisons de Nantes étaient remplies de prisonniers destinés aux galères ; et chaque jour les armées royales, alors en campagne contre les Calvinistes commandés par Soubise, en envoyaient de nouveaux.
En juillet et en septembre 1622, la Ville en fit embarquer un grand nombre sur les galères royales de la station de Nantes, ancrées en rade de Couëron sous les ordres de Philippe-Emmanuel de Gondi, Général des galères et Lieutenant général pour le Roi es mers du Levant et armée de mer. Les galères ne pouvant les contenir tous, et de nouvelles bandes arrivant fréquemment, la Municipalité peu soucieuse de payer leur nourriture, promit la liberté à tous ceux qui abandonneraient leurs erreurs protestantes. Le plus grand nombre s'empressèrent d'abjurer et furent évacués hors de la ville (4).
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(1) TRAVERS, Histoire de Nantes, t. III, p. 22S.
(2) VERGER, Archives curieuses de Nantes, t. II, p. 364.
(3) MEURET, Annales de Nantes, t, II, p. 174.
(4) TRAVERS, Histoire de Nantes, t. III, pp. 237, 8, 9
LESCADIEU et LAURANT, Histoire de Nantes, t. I, p. 287,
18:00 Publié dans Les chroniques portuaires | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
j'en connais un autre forban et galérien dont la retraite se trouve aux environs de la Roche-Bernard
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Écrit par : F Jost | jeudi, 28 septembre 2006
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