Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 17 août 2006

Chronique portuaire de Nantes XVIII

Au XVIe Siècle


1560.— GALÈRES ROYALES EN LOIRE.

Les Calvinistes commençant à s'agiter dans l'Ouest, le Roi donna ordre au Général des galères, le Grand Prieur de Capoue, de se rendre à Nantes avec ses navires. Les galères arrivèrent en Loire en septembre 1560 ; et leur présence, tout en rassurant les habitants, n'en constituait pas moins une charge très lourde pour la ville (1).


1564. — CRÉATION DU CONSULAT.

Le Tribunal de Commerce ou Consulat fut créé à Nantes par un Edit de Charles IX, donné en avril 1564, et enregistré le 10 octobre suivant. Ce tribunal se composait d'un premier juge, ou juge-marchand, et de deux consuls. Les premiers élus furent Mathieu Vivien, Guillaume Poullain et Charles Chrétien (2).

1565. — CHARLES IX À NANTES ; L'ARMATEUR RHUYS.

Charles IX étant à Chantoceaux et se disposant à venir à Nantes, la Ville envoya au devant de lui une petite galère magnifiquement ornée. Le Roi ne s'en servit d'ailleurs pas, mais la considérant comme un cadeau de bienvenue, il la donna à l'un de ses seigneurs auquel la Ville la racheta 200 livres, le 14 octobre 1565, afin de pouvoir restituer les riches tentures et les meubles de prix qu'elle avait empruntés pour son ornementation.
Charles IX entra à Nantes le 12 octobre ; le lendemain vendredi, il dînait à la Fosse chez le riche armateur André Rhuys de Embibo, sieur du Cartron, d'origine espagnole, et qui demeurait en la maison encore connue sous le nom de maison des Tourelles (3).
André Rhuys reçut également Henri III et Henri IV dans cette splendide demeure, défigurée depuis par l'adjonction de deux étages ; et la tradition rapporte même que ce fut dans la maison des Tourelles qu'Henri IV signa, en 1598, le fameux Edit de Nantes : « le plus bel acte de la monarchie française » (4).

*
medium_chateaunantes.jpg

1571. — ANDRÉ RHUYS ET LES GALÈRES DU ROI.

Par suite de la pénurie des caisses de l'Etat, les équipages des galères du Roi stationnées en Loire n'avaient pas été payées. Invité par le Général des galères, le Baron de la Garde, Gouverneur de la Marine du Levant, à fournir la somme nécessaire, la Ville ne savait pas où se la procurer, et parlait d'établir un nouvel impôt, lorsque l'armateur nantais André Rhuys, le Rotschild de ce temps-là, vint à son aide et versa au Général des galères 4.500 écus d'or (5).

______________________________________________________________

(1) DOM MORICE, Preuves de î'Hisfoire de Bretagne, t. III, col. 1258-9.
(2) J.-C. RENOUL, Le Tribunal Consulaire à Nantes, pp. 23-25.
EXPILLY, Dictionnaire des Gaules, Article Nantes.
(3) VATTIER D'AMBROYSE, Le Littoral de la France, Côtes Vendéennes, p. 384.
GUIMAR, Annales Nantaises, p. 313.
(4) Baron G. DE WISMES, Les personnages sculptés des monuments religieux et civils de Nantes, p. 99.
(5) LE BŒUF, Du Commerce de Nantes, p.46
* Le château de Nantes en 1565 , par J. Chudeau.

Les commentaires sont fermés.