Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 31 août 2006

Chronique portuaire de Nantes XX

Au XVIe Siècle


1575.— PIRATERIES DES GALÈRES ROYALES.

Les galères royales, en dépit de leur mission de protéger les navires marchands, ne se gênaient pas parfois pour agir en véritables pirates, rançonnant et pillant ceux ausquels elles devaient au contraire aide et assistance.
C'est ainsi qu'en 1575, tandis que les pirates protestants de la Rochelle interceptaient tout commerce entre Nantes et la mer, les galères royales du Baron de la Garde, au lieu de leur donner la chasse, joignaient leur piraterie à celle de ces forbans; et sous le prétexte qu'elles ne recevaient plus le salaire auquel elles avaient droit, rançonnaient les navires de commerce qu'elles pouvaient atteindre (1).


1582. — GALÈRES ROYALES ARRÊTÉES COMME PIRATES.

Le 26 septembre 1582, la Ville se plaignit au sieur de la Hunaudaye, Lieutenant- général pour le Roi en Bretagne, de ce que deux galères de la station de Nantes croisaient incessamment à l'entrée de la Loire, troublant le commerce, pillant et rançonnant les navires entrant et sortant. La plainte ayant été portée au Roi, il donna l'ordre au Duc de Retz, Lieutenant-général des galères, d'amener à Nantes les deux galères pirates et d'arrêter leurs capitaines Paul et Emile Artivitis.
La Ville fit aussitôt équiper une galère royale, commandée par le capitaine Charles, auquel elle donna 200 écus d'or pour frais d'armement. La galère royale sortit et ne tarda pas à s'emparer des deux pirates (2).


LE PORT DE NANTES EN 1582.

D'Argentré décrit ainsi Nantes dans son Histoire de Bretagne : « Elle sied sur la rivière de Loyre et sert de boulevart contre toutes les saillies et incursions hors du Royaume...
Elle est riche, belle, forte et pleine d'apports et négociations d'Espaigne, d'Angleterre, d'Hirlande, de Flandres, des Allemagnes et des Terres-Neuves... » (3).


1583. — DÉPLACEMENT DU CHANTIER DES GALÈRES.

En 1583, le chantier des galères et vaisseaux, situé jusqu'alors au Port-au-Vin, fut transféré sur la grève de l'Ile-Gloriette, et le Port-au-Vin aménagé pour le chargement et le déchargement des navires (4).
Le bras de Loire situé en face le Port-au-Vin (place du Commerce), de même que celui longeant la pointe de l'Ile Gloriette étaient loin d'ailleurs d'être aussi resserrés qu'ils le sont actuellement ; ce qui explique la situation en ce lieu des chantiers des galères et vaisseaux. D'une part, en effet, les quais actuels ont été construits sur des atterrissements postérieurs à cette époque ; et, d'autre part, l'Ile Feydeau n'existant pas encore, les deux bras du fleuve qui l'enserrent maintenant n'en faisaient alors qu'un seul, avec peut-être au milieu une étroite bande de sable, qui, accrue successivement par de nouveaux apports et plantée de saules, d'où son nom de grève de la Saulzaye, ne fut aménagée qu'au XVIII'" siècle.

_______________________________________________

(1) MEURET, Annales de Nantes, t. II, p. 70.
LESCADIEU et LAURANT, Histoire de Nantes, t, I, p. 277.
(2) TRAVERS, Histoire de Bretagne, t. II, p. 511.
(3) D'ARGENTRÉ, Histoire de Bretagne, chap. X.
(4) LE BEUF, Du Commerce de Nantes, p. 50.
MEURET, Annales de Nantes, t. II, p. 82.

Commentaires

bonjour, j'ai vu que j'avais reçu une invitation de votre part il ya quelques mois...mais est-ce que c'est un site sur Nantes, ça?

Écrit par : charlie | jeudi, 31 août 2006

je cite "http://charlieseyes.blogspot.com/2006/01/oh-godot.html"

Écrit par : charlie | jeudi, 31 août 2006

Bon jour ! Charlie.
Ce n'est point moi qui aie fait ma propre promotion, pour mon blogue. Un ami commun peut-être ?
Ou quelqu'inconnu(e) qui me voulait du bien ?
Dommage, je n'entends pas l'italien.
Merci de votre visite et de vos traces de commentaires.

Écrit par : grapheus tis | dimanche, 03 septembre 2006

Les commentaires sont fermés.