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jeudi, 10 août 2006

Chronique portuaire de Nantes XVII

Au XVIe Siècle


1554. — GALÈRES ROYALES À NANTES

C'est à Nantes que stationnaient les galères royales du Ponant, commandées
par Baccio Martelli, puis par Pietro Strozzi. En 1554, elles étaient au nombre de 22, et le Duc d'Etampes, gouverneur de Bretagne, dans la crainte des Espagnols dont on annonçait la flotte, ordonna au Général des galères de les tenir armées, et demanda à la ville plusieurs milliers de salpêtre pour leur artillerie (1).

1555. — DROITS DE VISITE AU PORT DE NANTES.

Une Ordonnance de Henri II, en date du 30 mars 1555, fixe les droits de visite que pouvait percevoir le Lieutenant commandant de la ville et du Château de Nantes, le Comte de Sanzay, Ce droit de visite avait pour but de s'assurer de la qualité des personnes et de la nature des marchandises sur tous les vaisseaux depuis Nantes jusqu'à la mer. Aucun capitaine ne pouvait mettre à la voile sans un certificat du Lieutenant de la Ville, à peine de confiscation du navire et des marchandises, L'Ordonnance fixait ainsi les droits que pouvaient percevoir les agents du Lieutenant : « vingt soûls tournois pour tout le jour, si tant est vaqué par eux inclus, encores leurs despents ; ou dix soûls tournois pour demi-jour entier, et cinq soûls tournois pour deux heures » ; de plus il était dû un escus sol ! à titre d'expédition, brevet et mesurage (2).


1557. — COMMERCE DES SELS À NANTES.

Dans une réclamation au Roi, contre les exactions du Comte de Sanzay, Lieutenant de la Ville, les députés du commerce de Nantes, Loriot et Aubert, mentionnaient : « que tous les ans arrivent « au port de Nantes cinq à six mille vaisseaux amenant sels des marais de Guérande et de la baye (Bourgneuf) » (3),
Ces vaisseaux n'étaient, il est vrai, que des barques de 50 tonneaux, mais néanmoins leur grand nombre nous donne une idée de l'importance du commerce des sels à Nantes, à cette époque, Nantes était en effet l'entrepôt des gabelles du Royaume, et ses magasins s'alimentaient, non seulement aux salines de la presqu'île guérandaise et de Bourgneuf, mais recevaient également en grande quantité des sels de Portugal et d'Espagne.

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(1) LA RONCIÈRE, Histoire de la Marine Française, t. III, p. 463.
TRAVERS, Histoire de Nantes, t. II, p. 333.
(2) MEURET, Annales de Nantes, t. II, pp. 27-8.
(3) HUET, Recherches Economiques et Statistiques, p. 127.

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