vendredi, 04 août 2006
Mauriac, suite et fin
Fin de la semaine "Mauriac, vous comprenez ?" sur France Cul. Voilà de bien bonnes émissions ; cinq fois trois heures et demie sur un écrivain. Un "Camus est annoncé pour la semaine du 14 au 18 août.
Quel dommage que l'avant-dernière heure sur Mauriac ait été polluée par l'infatuation de monsieur Philippe Joyaux dit "Sollers". Impossible de morgue, ce mec !
Je ne déteste point ses romans que je lis à la "polar", j'ai apprécié souvent même ses chroniques qu'il rassembla dans la Guerre du goût et Éloge de l'infini ; mais ce matin, ajoutant à son ton de donneur de leçons, il a franchi les bornes de l'esquive.
Par exemple, quand il parle du courage de Mauriac et des risques encourus par ce dernier, j'aurais aimé qu'il en dise un peu plus quand, retors, il se glisse dans l'évocation de cette période : ……la guerre d'Algérie qui m'a affectée personnellement...»
Évoquerait-il l'hopital militaire de Belfort en 1962 et sa schizophrénie simulée (!) ? L'intervention de Malraux pour une réforme définitive* ? Comment justifierait-il six ans de sursis - il est né en 1936 - pour une incorporation qui ne se fait donc qu'en 1962 ? Par la poursuite de ses études (?) ou grâce à sa toute fraîche renommée de jeune écrivain talentueux ?
Et les deux millions de jeunes citoyens de son âge, "affectés" eux aussi par cette sale besogne ?
J'aime pas, j'aime pas !
M'sieu Joyaux, faut pas immiscer sa mollesse civique de petit bourgeois lettré dans le courage des autres !
* Faits mentionnés dans Philippe SOLLERS, Philippe Forest, Les contemporains, le Seuil, 1992
16:50 Publié dans les lectures, Sollers d'autres fois | Lien permanent | Commentaires (0)
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