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vendredi, 04 août 2006

Chronique portuaire de Nantes XVI

AU XVIe siècle


1549. — CONSTRUCTION D'UN QUAI AU PORT-MAILLARD.

La Ville fit construire en 1549 un quai au Port-Maillard, à la demande des marchands d'Orléans qui offraient 2000 livres pour ce travail » (1). Nantes était en effet la clef de la rivière ; et la batellerie de la Loire, alors très importante, aboutissait tout aux nombreux petits ports échelonnés le long des quais, soit pour y décharger les marchandises du Centre de la France qui s'embarquaient ensuite pour tous les points du monde, soit au contraire pour charger les marchandises de mer à destination de l'intérieur.

1551. — NAUMACHIE SUR LA LOIRE EN L’HONNEUR DE HENRI II.

Claude Juchault, dans : « La très heureuse et agréable Entrée du magnanime et puissant Roi Henri de Valois en son noble pays et duché de Bretagne, et spécialement en la plaisante et forte ville de Nantes », décrit ainsi le combat naval qui fut donné au roi pour son divertissement, le mardi 12 juillet 1851 : « Après souper le Roy délibéra d'aller voir un combat sur l'eau audit lieu de la Fosse. Pour lequel faire, avoient à grands frais et mises les ditz Nantois, évoqué et appelé du Croisic quelques capitaines de guerre, et avoient fait bastir et équipper trois fustes (sorte de navires) bien étoffées, munies et frétées d'artilleries, lances, javelotz, dards, targes et rondelles, et de toutes munitions de guerre navale, quelles les ditz capitaines dévoient fournir et garnir d'hommes de nations étrangères, comme Mores,- Outre, garnir une Nau (nef) à la françoise au secours de laquelle devoient venir les Bretons en une autre, et faire de sorte que la Nau françoise eut remportée victoire des ditz Mores et nations étranges, qui estoit l'intention de l'ordonnance des seigneurs et gouverneurs de la Ville.
« Donques le Roy, yssant du château par ladite fausse porte de devers la rivière, monta en sa galliotte, et la Royne en la sienne, et dessendirent au dit lieu de la Fosse ; puis montèrent au cail cy-dessus mentionné revestu et orné comme auparavant. Et lors commencèrent les ditz combattans au premier son des trompettes, voltiger et courir sus les uns aux autres, décharger de l'artillerie, et à force de rames s'entre accoster, cramponer et donner assautz et alarmes, jetter dardz, allumer lances à feu vif et grégois, lequel ardoit et bruloit aussi bien en eau qu'il eust fait en paille sèche, non sans le péril et danger des ditz combattans,... Lesquelles choses faisoit fort bon à voir et oyr. Mais en ces entrefaites, à cause du jour défaillant, le Roy remonta incontinent sur l'eau et se retira avec la Royne au Château » (2)


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(1) LE BŒUF, Du Commerce de Nantes, p. 38.
(2) Bulletin de la Société Archéologique de Nantes et de la Loire-Inférieure, t. I, p. 41

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