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samedi, 29 juillet 2006

réappprocher Jouve ?


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Lorsque couchés sur le lit tiède de la mort
Tous les bijoux ôtés avec les œuvres
Tous les paysages décomposés
Tous les ciels noirs et tous les livres brûlés
Enfin nous approcherons avec majesté de nous-mêmes
Quand nous rejetterons les fleurs finales
Et les étoiles seront expliquées parmi notre âme,
Souris alors et donne un sourire de ton corps
Permets que nous te goûtions d'abord le jour de la mort
Qui est un grand jour de calme d'épousés,
Le monde heureux, les fils réconciliés.


Plus d'un mois que je devrais avoir repris ma chronique à propos de mes bouquins de Seghers ! Plus de deux mois que, chaque jour, je reprends quelques textes du livre à la couleur sang.

Comme un triple terrassement à ne pouvoir écrire de ces lectures parce qu'il y a cette musique déchirante de Mozart, sereine et à la fois immense et brève, l'Ave Verum réécrit Vrai Corps par Pierre Jean Jouve qui clôt le recueil des Noces et qu'il y est question d'une Résurrection de la Chair en quoi je n'espère plus !
Qu'au-delà, il y a la mort du Père et que ce texte, je l'ai proféré l'après-midi de ses funérailes quand l'assemblée de ses amis venaient saluer une fois dernière sa dépouille !
Que, dans un lointain plus à vif encore, il y a CE qui n'est plus, qui est le corps figé, sexe et sang glacés, de la Première Épousée !

Et pourtant
...Tous les bijoux ôtés avec les œuvres
Tous les paysages décomposés
Tous les ciels noirs et tous les livres brûlés...
...Le monde heureux, les fils réconciliés..


Si distante est alors la "littérature" !

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