jeudi, 29 juin 2006
Chronique portuaire de Nantes XII
Des origines à la fin du Moyen-Âge
I486. — VAISSEAUX NANTAIS.
Les navires de guerre du XVe siècle étaient loin d'avoir un tonnage considérable. Les plus grands d'ailleurs peu nombreux, atteignaient à peine 300 tonneaux comme les vaisseaux nantais : Le Grand-Lion, le Pelit-Lion, et le Saint-Pierre-de-Nantes ; quant aux navires ordinaires, ils avaient un tonnage moyen de 80 tonneaux, c'est ce que jaugeaient les nantais : les Deux-Lions et la Bonnavanture, qui, montés chacun par 400 hommes, combattirent en 1486 sous le Duc François II (1).
1487. — BLOCUS DE NANTES
Lors de la « Guerre Folle» entre la Bretagne et la France, Nantes fut investie par les armées de terre et de mer françaises, cette dernière tenue en respect, toutefois, par les flottilles du Pays de Rays, Bourgneuf, Pornic et Bouin, gardant l'entrée de la Loire. Trois vaisseaux de guerre accompagnaient cette escadrille, commandée par Jacques Jouan et Jean Bouchart, petits-fils, l'un du premier marin qui ait été annobli pour servir à la mer, l'autre du premier amiral breton.
Malgré le blocus étroit de la ville, le corsaire breton Nicolas Coetanlem parvint deux fois à traverser la flotte française avec des barges chargées de vivres et à ravitailler Nantes.
Le siège fut enfin levé par terre,lors de l’arrivée d'une année de 10.000 hommes dont 1.500 Flamands, sous le commandement du Bâtard Baudouin de Bretagne, et par mer, lors de la venue de la flotte de Léon Cornouialles qui, réuni à Jacques Jouan et Jean Bouchait, dispersa la flotte française (2).
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(1) HUET, Recherches Économiques et Statistiques sur le Département de la Loire-Inférieure, p. 184.
(2) DE LA RONCIÈRE, Histoire de la Marine française, t. II, pp. 419-20.
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