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jeudi, 18 mai 2006

Merci, Monsieur Butor !

Pourquoi avoir un site Internet ?

Je l'ai ouvert il y a quatre ou cinq ans. Je voulais le renouveler, l'alimenter. Mais j'ai un peu de mal avec l'Internet. Je suis un homme du XXe siècle, avec le XXIe, j'ai des difficultés.
Tout de même, j'ai trouvé que c'était très intéressant comme mode de publication. Les lecteurs d'Internet sont, je crois, spécialement aptes à me lire. Je n'ai pas continué à m'en occuper, avant tout à cause de l'existence de cet énorme site qu'est le Dictionnaire Michel Butor fait par Henri Desoubeaux.


En quoi les internantes sont-ils de bons lecteurs pour votre oeuvre?

Ils ont une façon de lire qui n'est pas tout à fait celle du XIXe ou du XXe siècle. Ils fouillent. Ils surfent. Mes textes aussi vont chercher des références un peu dans tous les coins. On peut les explorer de cette façon. Et puis les lecteurs de l'Internet cherchent des informations au-delà des frontières. Mes textes sont voyageurs.
L'idée de zapping est importante. Pour un de mes livres, Gyroscope, j'ai utilisé un format à l'italienne, horizontal, plus large que haut, qui rappelle l'écran d'une télévision ou d'un moniteur. Dans ce livre, il y a quatre colonnes de texte qui se suivent, mais j'invite le lecteur à sauter d'une colonne à une autre pour trouver des échos, des répondants, des contrastes. Celui qui est habitué à confronter un site avec un autre, est tout à fait à l'aise avec un livre comme celui-là.


J'en connais peu de ceux qui ont "pignon sur rue", la rue des littératures, pour dire aussi simplement sa relation à la Toile et aux internautes. Sans réticence, sans allusion à des quelconques droits d'auteurs, à la crainte de plagiats éventuels.

Salut à deux, qui depuis presque dix ans, sont déjà sur la Toile : François Bon, Renaud Camus - (en espérant que le premier ne s'offusque point de la proximité avec le second). Et d'autres sans doute, mais de "mon jardin", je ne puis prétendre à l'exhaustivité. - mes compagnons du "phalanstère"peuvent en ajouter.

Les pourfendeurs de l'intertextualité, les sabreurs des gloses, les craintifs de la copie, les lettrés qui ne jurent que par le sacro parfum du codex vont se sentir hors-jeu.

À lire dans le Libé-Livres de ce jeudi 18 mai, à propos de la publication des deux premiers volumes des Œuvres complètes de Michel Butor.
Et puis aller errer sur mon magazine préféré remue.net.

18:55 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Heureuse de lire votre commentaire sur Butor. Avant de lire La Modification, je ne connaissais pas cet auteur. Peu parlent de lui, encore moins le connaître comme vous semblez. Puis, un jour, par hasard, j'aboutis sur son site. Depuis, il fait partie de mes pérégrinations.

Écrit par : Kate | jeudi, 08 juin 2006

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