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jeudi, 20 avril 2006

Chronique portuaire de Nantes III

Des origines à la fin du Moyen-Âge


IV-Ve- VIe Siècles. — PIRATES SAXONS.

Durant les IVe, Ve et VIe siècles, les pirates Saxons, montés sur leurs longues barques appelées « chioules » ou « currachs », ravagèrent la Loire et pillèrent Nantes. Ils s'établirent même à demeure dans les îles du fleuve, et jusqu'au VIe siècle, époque à laquelle saint Félix évangélisa leurs dernières bandes et les baptisa (1).

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(1) A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t.I.



560. — TRAVAUX DE SAINT FÉLIX DANS LE PORT DE NANTES.

Au dire du chroniqueur Lebaud, l'évêque saint Félix : « fist fouyr un parfond et large fossé transversal de l'ancien cours de la Loire, qu'il fit courir jouxte les murs de la cité, afin d'eschiver le labeur des citoyens qui allaient quérir les marchandises jusques au fleuve... ». Il créa également : « le Bassin ou la Fosse... en coupant un peu au-dessus, vers Chézine, une chaîne de hautes roches en forme de collines, et ouvrit un grand passage au flux venant de la mer et aux vaisseaux (1) ».
Au moment, en effet, où saint Félix prit possession du siège épiscopal de Nantes, le port, déjà envahi par les sables, avait été abandonné pour son rival Ratiatium (Rezé), alors en pleine prospérité. Les travaux du saint Evêque à l'embouchure de la rivière du Seil (canal Saint-Félix) et à la Fosse ramenèrent la navigation à Nantes ; et depuis lors, Ratiatium, jadis ville importante et port des Pictons (Poitevins), ne fut plus qu'une simple bourgade de pêcheurs.

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(1) Meuret, Annales de Nantes, pp.422-423
Mellinet, La Commune et la Milice de Nantes, donne la date 565, t.1, p. 245.

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