vendredi, 21 avril 2006
à propos des chroniques portuaires de Nantes
Pas toujours d'une grande aisance de passer de la mer à la mort d'un ami et de revenir dans le quotidien et le variable des chroniques d'un blogue.
Je reviens brièvement sur le texte de Char pour le mettre en exergue ; celui-ci, plus que toute espérance, me tient en vigueur :
Pourtant cet être supprimé se tient dans quelque chose de rigide, de désert, d’essentiel en nous, où nos millénaires ensemble font juste l’épaisseur d’une paupière tirée.
Je ne délaisse point les "Poètes d'aujourd'hui" ; je vais seulement sauter plus de quarante ans d'édition, mettant de côté Rainer Maria RILKE pour saisir la triste occasion qu'est la disparition - encore la Camarde, elle rôde partout et dans les proches amitiés et dans mes venelles de lecture - la disparition, donc, de Jean Grosjean et le soubresaut éditorial que fut, en 2005, la parution d'un J. G. par Jean-Luc Maxence, chez Seghers, "Poètes d'aujourd'hui", nouvelle moutûre.
Au début de ce mois, je me fais un petit plaisir de scanner aux fins de publication un vieux bouquin sur l'histoire portuaire de Nantes, Ma ville ; j'avoue que la découverte, récente, d'un logiciel de reconnaissance de caractères dans le paquet logiciel de mon imprimante me facilite le projet et je renoue, mais aisément, avec la tradition des pionniers de la Toile qui saisirent sur leur clavier, tels les copistes tenaces des scriptoria d'antan, les grandes œuvres que nous pouvons encore importer des sites de l'ABU ou d'Athena, quand la BNF n'en était encore qu'aux vagissements. Entre autres "copistes", merci, François - oui, celui de "mes journaux fréquentés", dans la colonne de gauche - pour les Poèmes en prose de Baudelaire.
Le premier œuvre importé, ce furent les Essais et j'étais fier d'avoir Montaigne dans tous ses états, numérique inclus.
Le projet des Chroniques Portuaires de Nantes est plus humble ; je pense qu'un historien maritime écrirait aujourd'hui une histoire du port plus argumentée, plus érudite. Mais j'ai un faible pour l'aspect "vieil amateur éclairé" de Paul Legrand.
C'est en fouillant dans le grenier de mon cousin JC, passage d'Orléans que nous découvrîmes ce vieux bouquin, de format 28x19, titré en première de couverture Marins et Corsaires Nantais, mais en page de titre Annales de la Marine Nantaise (Des Origines à 1830).
Le nom de l'auteur, Paul LEGRAND est sur la couverture, mais ne figure pas sur la page de titre.
En couverture, la maison d'édition est : Heron - J. Mesnier & Co, Editeurs, 7 rue de Strasbourg - Nantes.
En page de titre, V.-J. HERON, Editeur, 10 rue Dubois, 1908.
L'ouvrage est publié par le Pays d'Arvor", avec la haute approbation de la Ligue Maritime Française, sous le patronage : de la Société Académique, de la Société Archéologique et de la Société de Géographie de Nantes et de la Loire-Inférieure.
L'ouvrage est préfacé par René de LAUNAY, Secrétaire de rédaction du Pays d'Arvor. Paul LEGRAND rédige une postface de remerciements.
Il s'ouvre sur une introduction de 10 pages mentionnant : les Origines, les Chantiers de constructions navales, les Armateurs, les Négriers, les Corsaires.
Quelques gravures hors-texte, des culs-de-lampes et quelques lettrines soutenues par des cariatides minuscules, ponctuent le livre.
00:05 Publié dans Les chroniques portuaires | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je prends connaissance de tes explications, tu aurais pu parler des heures et des heures avec mon père qui aimait sa ville (il est né rue Rubens) et en connaissait son histoire, si bien que les journalistes faisaient souvent appel à ses connaissances, il était également un des co-fondateurs de la Sté Nantaise de Préhistoire au nombre de cinq au départ.
Écrit par : La Fanchon | vendredi, 21 avril 2006
Quelle belle trouvaille pour un marin que cette "histoire des marins et corsaires nantais" ! La couverture, d'un graphisme simple mais très évocateur, est à elle seule tout un programme !...
Écrit par : alain barré | mercredi, 26 avril 2006
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