mercredi, 22 mars 2006
ça m'interroge
2034 pages du blogue lues le 19 mars ? Pour un nombre habituel de lecteurs.
Que s'est-il passé ? Un "stage" qui s'initie aux blogues ? Les flics ? Les RG ? Les gendarmes de l'Internet ? Des éditeurs ruinés ?
Préfiguration de la future législation des droits d'auteurs.
S'ils s'instruisent, passe encore ! Ces lectures me pertubent avec bonheur les moyennes de mes pages lues.
Le tout avec un assourdissant silence dans les commentaires.
Ô le lamento du commentaire (0) !
À l'usage de ces visiteurs insistants - et pourquoi pas ? - une glane de mes lectures entre troubadours (pour demain) et hymnes orphiques (pour ce soir) :
Je ne t'aimerai vraiment que si tu joins
les bracelets de mes chevilles à mes boucles d'oreilles !
Paroles de villageoises d'Occitanie ou d'Andalousie à la belle langue crue. Ce serait un refrain de chanson populaire !
Dommage !
Ne suis point sûr d'être encore d'âge à acquiescer à si troublante invite.
12:40 Publié dans Les blogues | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
moi tout seul et pas 2034, mais ensemble quand même !
à propos, 2034 c'est l'année où Apollinaire et Alain-Founier reviendront dans le domaine public, on pourra enfin utiliser Alcools et le Grand Meaulnes pour dire le bien qu'on en pense et comment on s'en sert dans le travail quotidien
comme si c'était ça qui faisait du mal aux oeuvres
Écrit par : FB | mercredi, 22 mars 2006
Vingt-huit ans à tenir ? Ça peut les faire !
Dame Béatrix de Diez et Jaufré Rudel me consoleront, ces jours-ci, de ne point pouvoir jeter le bon Guillaume à grandes brassées de vers sur tous les écrans de la Toile.
Et merci, FB, pour avoir interrompu le lamento des commentaires(0)
J'envoie un courriel demain ou après-demain au scripteur du Tumulte.
Écrit par : grapheus tis | mercredi, 22 mars 2006
L'absence de commentaire ne signifie pas forcément qu'on n'éprouve aucun intérêt pour les notes des "amis inconnus".
Je pense à Marcel Aymé, qui, visitant quelque détenu, restait silencieux au parloir tout le temps de la visite et s'en expliquait par ces seuls mots : "On est si bien, ici." La connivence, comme l'amitié, se passe facilement de longs discours.
Écrit par : C.C. | mercredi, 22 mars 2006
Je venais justement de répondre à la même question chez moi. Je penche pour une évolution du rapport au blog, plus consommable, même avec connivence, que relationnel. Vous et moi, on le voulait relationnel, non ?
Et puis, on n'a plus le temps, il y en a trop !
Écrit par : Berlol | jeudi, 23 mars 2006
Il est - presque - certain que et C.C. et Berlol, vous avez toute raison. Il y a la connivence qui s'amplifie.
Je pense que l'interrogation que Berlol se posait un dimanche d'août 2004 peut sembler désuète, quoique... Je sais qu'à l'époque - est-ce si loin ? ça m'a ébranlé dans le projet d'écrire ce blogue.
J'en rappelle le commencement :
« Blog de Berlol
Dimanche 22 août 2004
En réticulogie de la blogosphère, constat d'asymétrie inertielle. Je me demande sérieusement si ces pages de journal sont ou pas des coups d'épée dans l'eau, disparaissant au fond de l'eau après avoir été tirés...
Que je proteste contre le gouvernement japonais ou contre tel plumitif médiatique hexagonal, que je m'interroge sur les coups de canon de Perry ou sur le découvreur de l'Australie, je ne récolte tout au plus qu'un commentaire perso d'un ami (que je remercie) ou d'un abruti qui ne comprend même pas ce que j'écris (je ne le remercie pas). Où sont les gens capables de répondre, au sens plein, avec de vrais arguments, profitant des possibilités du média en ayant aboli l'asymétrie scripteur-lecteur que des siècles de pratique livresque leur avaient léguée ? .........................»
Écrit par : grapheus tis | jeudi, 23 mars 2006
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