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mercredi, 11 janvier 2006

...académies, salons, ateliers, phalanstères...


Les êtres que nous sommes n’existent que pour autant qu’ils s’expriment, et les expressions de ceux qui existent répondent aux expressions d’autres existences.
Cela forme ce circuit du don et du contre-don qu’est un échange symbolique.. Or celui-ci a été ruiné per l’industrie culturelle, ce qui engendre un effondrement de la libido et de la motivation qu’elle supporte, aussi bien qu’une ruineuse perte de participation esthétique, et la perte du sens même, car « il faut participer pour sentir » (Leroi-Gourhan). Or ce circuit esthétique du sensible, qui est le symbolique en général, contient celui de la participation politique que suppose la philia par laquelle Aristote définit la cité.
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L’otium est le temps — où, prenant soin de soi, se cultivant vouant une sorte de culte à l’écriture, on tient, à l’époque de Plutarque, le journal d’une tekhnè tou biou*.

Bernard Stiegler
in Libé - le roman de l’année 2005
Du 11 au 17 juin 2005.


Modestes, les blogues et leurs multiples maillages sur la Toile me paraissent s’insinuer dans l’otium et participer de cette nouvelle circulation démocratique que souhaite Stiegler.

académies, cafés, salons, ateliers, chantiers, phalanstères, tous lieux de la Toile où je puis
« toujours continuer la veille
culturelle et intellectuelle
pour être où ça vit
où une vraie intimté s’invente
où une vraie humanité (se) réfléchit
où une vraie conversation s’anime — et user
une fois encore
de mon pouvoir de prescription pour le faire savoir. »

Patrick Rebollar
Les salons littéraires sont dans l’internet,
coll. écritures électroniques, PUF, 2002


* un art -technè- (au sens technique) de la vie -tou biou- : un art de vivre quoi !

Commentaires

Humblement, merci. J'en rougis...

Écrit par : Berlol | jeudi, 12 janvier 2006

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